Sujet: up all night ∆ marley&naël. Lun 25 Fév - 18:09
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
we are young.
Onze minutes. C'est le temps qui te restait, avant que cette journée de cours ne s'achève enfin. Tu n'avais qu'une seule envie, quitter cet amphithéâtre, pour retrouver ta petite maison douillette, ton canapé et ta colocataire, qui elle n'avait pas cours aujourd'hui. Veinarde, t'étais-tu dit, en la voyant endormie dans son lit alors tu venais de quitter à contre-cœur le tien. Tu aurais pu la réveiller, juste histoire de l'embêter mais tu l'avais trouvé tellement craquante, emmitouflée dans ses couvertures, que tu n'en avais même pas eu l'idée. C'est dans ce genre de moments, que l'on peut voir que quelque chose cloche définitivement avec toi, ces derniers temps. Tu n'es plus même, quand il en vient à Marley. Tu effaces ces pensées de ton esprit, en tentant de te (re)concentrer sur ce que ta professeure tentait d'expliquer depuis près d'une heure. Avoue-le, si tu avais pris comme option français, c'est simplement parce que la jeune femme qui l'enseignait était pire que sexy. Tu n'étais sûremment pas le seul, d'ailleurs.. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui, tu n'avais que faire du joli minois de ton enseignante & encore moins de son décolté pigeonnant. Pour passer le temps, tu décidas de mitrailler Marley de messages.
DE: Naël À: Blondie-Vador. Y'a mon voisin dans l'amphi, il fait des trucs chelous avec son stylo.
DE: Naël À: Blondie-Vador. t'as vu, j'ai kirby en smiley sur mon phone
DE: Naël À: Blondie-Vador. j'me fais chier, j'me fais chier, j'me fais chier-chier-chier ! ça te dis te sortir ce soir ?
Plus que six minutes.. Bordel, ce que le temps était long. Tu commenças à gribouiller quelque chose sur ta feuille, déjà pleine de dessins, en attendant la réponse de ta meilleure amie. Cela s'avéra être un mouton manchot, pauvre bête, il lui manquait une patte. À quoi bon essayer Naël ? Tu ne sais pas dessiner. Plus que deux minutes, tu rassembles discrètement tes affaires, pendant que tes camarades continuent de tapoter sur leurs claviers. Tu réponds à Marley puis range ton portable. Tu soupires, quand soudain, miracle, la sonnerie se fait attendre. Tu es sûrement l'un des premiers à quitter l'amphi', puis le campus. Malheureusement pour toi, tu étais encore loin de pouvoir t'affaler comme un gros caca sur ton canapé car il te restait à passer au magasin, où tu travaillais depuis deux semaines, pour terminer le rangement que tu avais commencé la veille. Arrivé à l'intérieur de ton véhicule, tu allumes la radio, mets la musique à fond & démarres sans te faire prier. Par chance, le disquaire ne se situait qu'à une dizaine de minutes de l'université. Durant le trajet, tu te mis à chanter, comme tu le faisais d'habitude. Personne ne le remarquait, du moins, en général. Aujourd'hui, le temps d'un feu rouge, tu croisas le regard d'une demoiselle aussi au volant, qui éclata de rire en te voyant. Tu lui lanças ton plus beau sourire, digne d'une publicité pour dentifrice, avant de redémarrer et de prendre la direction opposée. Marley t'aurait sûremment tué mais comme tout le monde pouvait le voir, elle n'était pas là. Tu garais ta voiture sur le parking avant d'en descendre et de rejoindre tes deux collègues déjà présents dans le magasin. Tu détestais ranger ton appartement, alors imaginez les dizaines d'étagères que contenait l'endroit ? Heureusement, tu ne faisais cela qu'une fois par mois, sinon tu n'aurais jamais accepté ce job. À vingt heures, vous aviez terminé & le magasin fut fermé. Vingt minutes plus tard, tu étais chez toi, dans ton hall, à crier comme un débile le prénom de ta meilleure amie. Maaaaaarley ! Aucune réponse. Tu accroches ta veste en cuir sur le porte-manteau et traverse ensuite l'appartement, à la recherche de ta blonde préférée. Tu la retrouves, en pleine scéance d'habillage, dans sa chambre, portant une magnifique robe, qui moulait à la perfection ses formes (toutes aussi parfaites). Tu restais silencieux, tout en observant (ou plutôt, en te rinçant l'oeil) la belle se débattre avec la fermeture éclair. Elle termina par remarquer ta présence et un sourire se dessina sur ses lèvres. Tu fis mine de tout juste arrivé, craignant d'avoir été grillé. T'as passé une bonne journée ? . Tu t'approches, lui plante un bisou sur la joue avant de finir dans ses bras, l'un des meilleurs endroits au monde à ta connaissance.
made by pandora.
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Sujet: Re: up all night ∆ marley&naël. Jeu 28 Fév - 11:11
tonight, we are young
Le premier réflexe de Marley-Norah en poussant la porte fut d'envoyer balader ses baskets dans l'entrée avant de littéralement se jeter sur son portable qui s'excitait comme un con sur le canapé. Elle s'absentait une petite heure pour aller courir dans le quartier et son petit Naël était perdu.
DE : marley A : doudou choucroute j'suis sûre qu'il pense à toi. fais gaffe de pas te faire violer.
DE : marley A : doudou choucroute Bob l'Eponge c'est le plus mieux d'abord, alors chut !
DE : marley A : doudou choucroute genre, tu me demandes vraiment si je veux sortir ce soir ? nan mais y'a des jours où je me demande si tu me connais, espèce de sale mouton.
Elle posa son portable sur la table basse et eut un petit instant de flottement. Elle avait passé une journée de dingue et se prenait deux secondes pour souffler un peu. La bonne blague. En fait, elle n'avait absolument rien glandé. N'ayant pas cours, elle avait fait la marmotte dans son lit, avant de se prendre pour une larve dans le canapé. Certes, elle aurait pu faire un truc plus intéressant, comme bosser ses cours ou ranger un peu la maison, mais ... Eh, c'est Marley-Norah Oxburry hein ! elle avait eu une petite pensée pour ce pauvre Naël, déjà en cours quand elle s'était levée à 10h32. Elle était d'ailleurs étonnée qu'il ne l'ait pas réveillée ce matin, en guise de petite vengeance, mais la jeune femme n'allait pas non plus s'en plaindre. De plus, elle n'avait pas non plus envie de penser à ce petit geste anodin pour la plupart des gens, mais qui signifiait tant de changements pour eux. Elle sentait bien qu'elle n le regardait plus de la même façon, mais y penser incluait trop de questions, trop de complications. Marley secoua la tête, chassant ces pensées dans un coin sombre de son esprit -autant dire qu'elle avait l'embarras du choix- et alla s'enfermer dans la salle de bain. Après un bon décrassage dans les règles de l'art, elle passa au séchage de sa tignasse avant de s'attaquer à son atelier préféré, le "peinturlurage de face". Elle était loin d'être ce genre de filles qui se foutent du fond de teint à la truelle sur la tronche et qui cherchent à ressembler à des pandas . En fait, elle était plutôt du genre à se foutre de ces filles-là. Bref, après avoir "illuminé son regard", comme disent les pros du pinceau, d'un trait de crayon, elle se plantage devant son armoire. Et là, c'est le drame. Une fille et les fringues, c'est déjà pas une partie de plaisir, mais alors une Marley et ses fringues, c'est la fin des haricots. Elle essaya une robe, un jean, puis une deuxième robe, et une troisième. Et vas-y que je te balance tout sur le lit sans même réfléchir. Et finalement, ce fut la révélation du siècle quand sa main effleuré une petite robe bustier noire, enfouie dans un coin de son armoire. Et ce, pile au moment où la voix de Naël retentit dans l'entrée. « Maaaarley ! » La blondinette se dépêcha d'enfiler sa robe avant d'entamer une lutte acharnée avec sa fermeture éclair. Pas qu'elle ne voulait pas qu'il la voit à demi-nue -ils avaient passés ce stade depuis bien longtemps déjà- elle voulait juste éviter qu'il lui répète une énième fois qu'elle était bel et bien une fille, toujours aussi longue à se préparer. Occupée à se contorsionner pour remonter sa fermeture -Eclair, mes fesses- qu'ils avaient eu la bonne idée de mettre dans le dos, elle ne l'entendit pas arriver dans sa chambre, si bien qu'elle sursauta légèrement quand sa voix brise le flot d'insultes qu'elle pouvait bien lancer. « T'as passé une bonne journée ? » Marley laissa tomver son combat pour se retrouner et recevoir une bise de son meilleur ami. Aussitôt et sans qu'elle puisse se retenir, un sourire étira ses lèvres tandis qu'elle passait les bras autour de son cou. C'était ce genre de réflexe bizarre qu'elle avait dès qu'elle l'apercevait qui faisait sourire les gens. La blondinette resta un moment dans les bras de son Naël, peut-être un peu trop d'ailleurs, mais qu'est-ce qu'elle en avait à faire ? Et puis finalement, elle se décida à se détacher de lui pour répondre. « J'ai bien failli mourir d'ennui une dizaine de fois. Et toi, ta folle et passionante journée ? » Marley haussa un sourcil, une lueur ironique dansant dans ses yeux. Elle fit deux pas vers son lit pour récupérer sa veste, et elle se rappela que sa robe n'était qu'à moitié fermée quand elle la sentit glisser sur ses hanches. La retenant d'une main, elle se tourna vers Naël, arborant sa plus belle tête de chien battu. « Dis doudou, tu veux bien m'aider ? » Elle lui lança un regard implorant et innocent, digne de Blanche-Neige.
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