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 This is the Life... [PV. Camélia]

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MessageSujet: This is the Life... [PV. Camélia]   This is the Life... [PV. Camélia] EmptyLun 24 Juin - 16:16


• This is the life...
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22h30.
Un soir de travail habituel. 
La nuit était tombée depuis bien longtemps et les clients entraient en nombre. Les serveuses servaient les hommes qui venait se rincer l'oeil face aux belles qui dansaient face à eux, la majorité en petite tenue laissant voir leurs corps de rêve. Certains ne faisaient que regarder, d'autre finissaient par monter à l'étage en compagnie d'une femme qu'ils avaient choisi. 

Et c'est en voyant l'une de ses collègue qu'elle appréciait le plus monter accompagné d'un homme gras et velu qu'elle poussa un soupir. Un long soupir que Charlie avait poussé sans gênes devant son patron, peinée pour son amie, mais aussi espérant ne pas tomber sur un tel porc.

Elle venait d'arriver dans le bar, après s'être changée à l'étage, désormais prête à prendre de son service. Elle s'était vêtu d'un court shirt de latex noir, accompagnant son fin soutien gorge. Ses mains étaient recouverte de mitaines de cuir noir et elle portait de grand talons aiguilles toujours aussi sombre. Peu après être entrée dans le bar, elle s'était allumé une cigarette, qu'elle fuma tranquillement tout en s'approchant de la grande barre fixé du sol au plafond à quelques pas d'elle. 

Au fur et à mesure qu'elle avançait, ses pensées, ses peines, ses rages s’évaporaient dans la chaleur qu'émanait le corps de ses hommes remplit de désir. Elle n'avait pas le choix, c'est pourquoi, chaque soir, elle tentait malgré tout cela de se mettre à l'aise dans ce travail, tout oublier. Alors, au fur et à mesure qu'elle marchait, elle changeait, et peu à peu, elle devenait celle que tout ces hommes voulait, désirait. Elle était celle qui les faisait sourire, jouir. 
Celle qu'on nommait Fauve.

A peine une demi-heure étaient passé que son patron, à l'autre bout du bar, s'occupant des boissons, lui fit signe de venir, puis que quelqu'un la voulait. Elle avait alors sourit. Un timide? C'était rare ses temps-ci. Alors elle était venu, son patron, Billy, lui dit alors à l'oreille tout en désignant de son pouce derrière lui, la musique couvrant sa voix, qu'un homme "spécial" la demandait. Là-dessus, Fauve était restée perplexe, regardant alors en direction de son pouce. Elle vit alors, au bout du comptoir, un homme assez mystérieux. L'obscurité d'une partie de la pièce cachait son visage, pourtant, dès qu'elle l'avait vu, une sensation étrange avait envahit le corps de la jeune femme. Une sensation de peur, comme si son corps l'alertait de courir et qu'un grand danger était proche. 
Elle n'osait pas s'approcher, c'est pourquoi l'homme s'était levé pour aller la rejoindre. 
C'est lorsqu'elle put enfin voir son visage qu'un grand choque l'avait prise. Si grand, que son corps tout entier s'était mit à trembler. Elle ne pouvait plus bouger, ni parler. 
Quant à l'homme, il souriait, s'approchant peu à peu, pour enfin arriver face à elle. Il n'avait pas changer: ses cheveux court, sa fine repousse de barbe, son dos voûté et son corps maigre mais musclé.
Et puis il y avait son regard. Son regard rempli de noirceur, de sadisme et de mal.
-"Ça fait un bail, hein petite?"
Là-dessus, un grand frisson traversa le corps de l'orpheline.
"Petite".
Le seul nom que lui avait donné son père. Mais cet homme aussi l'avait nommé de tel, lorsqu'il l'avait attaché à son propre lit, et qu'il avait tenté de la violer alors qu'elle n'avait que quinze ans.

Le monde avait complètement disparu autour d'elle, désormais il ne restait qu'elle et lui. Son regard, son sourire. Ses souvenirs.
-"Q-qu'est-ce que tu fous là?" Demanda-t-elle, temps bien que mal, ayant du mal à articuler.
-"C'est pas logique? Je viens m'amuser! Et il semblerait que j'ai déjà trouvé ma jolie poupée, n'est-ce pas..?" Avait-il fini par lui chuchoter, son sourire restant toujours là.
Un autre frisson. Jamais elle n'aurait pensé à un cauchemar tel que celui-là. 
Elle était morte de peur, pourtant, elle réussit à parler:
-"Casse-toi, je ne te donnerais rien.
-Pourtant tu n'as pas vraiment le choix, il me semble."
Elle était restée silencieuse, il avait raison. La voyant silencieuse, le sourire de l'homme c'était alors agrandi:
-"Aaaaahh, comme je suis content de te revoir, petite!"
Il la prit dans ses bras, lui chuchotant alors à l'oreille:
-"Même si je n'ai pas put être le premier à cueillir ta petite fleur, je vais enfin pouvoir en prendre une pétale, comme je suis chanceux..."
C'était les mots en trop. Après ça, Charlie l'avait poussé de toutes ses forces, le retirant d'elle tant qu'elle le pouvait. Elle ne put s'empêcher d'hurler après lui, la tristesse et la rage lui montant de plus en plus:
-"Casse-toi de là je t'ai dit! Je préférerais crever plutôt que de te laisser me toucher, enfoiré de pédophile!"
N'ayant pas supporté cette insulte, l'homme s'était alors rapproché de la fille, son sourire s'étant complètement effacé. Il avait soudainement prit son poignet pour la forcer à se retourner, la fille laissant échapper un cri de douleur sous la force de ses mains. Il avait caler son bras à son dos, lui soufflant alors à son oreille:
-"Oh crois-moi, tu vas te laisser toucher, petite."
Elle tentait de se libérer, mais il était beaucoup trop fort.

Lorsqu'elle regardait autour d'elle, elle avait l'impression de voir des visages vide, tous faisaient semblant de ne rien voir, ils ne disaient rien et faisaient le sourd. Les yeux de Charlie s'étaient alors rempli de larmes, la jeune femme serrant alors les dents de toutes forces pour s'empêcher de tomber en pleur. Elle l'empêchait tant bien que mal de marcher vers les escaliers face à eux, serrant ses dents et ses poings de toutes ses forces, alors qu'elle gémissait de douleurs, ses cicatrices aux poignets lui faisant toujours aussi mal.
Cicatrices que l'homme lui avait fait il y a bien des années...
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MessageSujet: Re: This is the Life... [PV. Camélia]   This is the Life... [PV. Camélia] EmptyDim 30 Juin - 15:31


Je détestais être de repos, pas parce que j'étais accro à mon boulot, même s'il était indéniable que j'en étais dingue, mais parce que j'avais toujours l'impression que la journée ne toucherait jamais à sa fin. Le temps semblait long, et le fait qu'il m'était insupportable de rester plus de cinq minutes sans rien faire n'aidait pas. J'avais l'impression de tourner en rond, comme un lion en cage en quête d'une liberté qui tardait tant à venir. Cela faisait quelques semaines que ce qu'il restait de la famille Blackbird vivait à nouveau au complet, depuis que Zac avait subitement retrouvé le chemin de la maison, après avoir disparu sans avoir donné de nouvelles depuis près de trois ans. Et même si j'étais ravie qu'il soit rentré, je ne pouvais nier que depuis son retour, les tensions incessantes dans la maison avaient tendance à user bien trop rapidement mes nerfs. Skyler avait eu encore plus de mal que moi a accepter le retour de son frère dans la maison familiale, et chaque occasion était bonne pour dire à Zac ce qu'elle pensait de son comportement passé. J'avais beau lui demander de lui accorder une deuxième chance, de se montrer moins sévère avec lui, d'arrêter de tout lui reprocher, elle se contentait de hausser les épaules en disant qu'il l'avait bien cherché, insensible au fait qu'elle blessait son frère, ou qu'elle me rendait dingue à petit feu. Alors qu'ils étaient encore en train de s'engueuler dans le salon à propos de je ne sais plus quelle connerie, je quittais subitement la cuisine, attrapais mon sac à main, les clés de la voiture, et claquant la porte de la maison, je courais presque vers ma voiture, me mettant derrière le volant. Puis démarrant alors que la porte d'entrée s'ouvrait, je ne cherchais pas à savoir qui de mon frère ou de ma sœur était sorti en m'entendant fermer la porte, mais j'avais vraiment besoin de m'éloigner de cette tension omniprésente, de ces quatre murs qui se refermaient sur moi sans que je ne puisse rien y faire. Je ne l'avouerais jamais à voix haute, mais j'enviais Paul et le fait qu'il ai pu partir, qu'il ai pu se sentir libre, sans attache pendant trois ans, sans penser à personne d'autre qu'à lui même. Et même si ça me coûtait de l'avouer, si je m'en voulais en pensant à cela, je me disais que sans Skyler, j'aurais moi aussi très certainement mis mes affaires dans le coffre de la voiture, et taillé la route sans me retourner.

Rouler avait toujours eu le don de calmer mes nerfs, ça me permettait de penser à autre chose pendant quelques temps, et j'en avais bien besoin en ce moment. Ainsi, je roulais, sans compter les minutes, ni même les kilomètres qui défilaient sous mes roues, sans même savoir où j'allais. Il faisait nuit lorsque je me fis la réflexion qu'il était temps de rentrer, histoire de ne pas faire peur à  Skyler et Paul, qui s'étaient  peut-être dit que j'étais partie sans un mot à mon tour. Pourtant, en voyant de loin les lumières d'un bâtiment en bord de route, une autre idée me vint en tête que celle de rentrer directement à la maison reprendre mon rôle de grande sœur responsable. Mettant mon clignotant in extremis avant de prendre la sortie de l'autoroute pour retourner vers Winnipeg, je n'hésitais qu'une demi-seconde en voyant un bar dans lequel je n'avais jamais mis les pieds, juste à l'entrée de la ville. Garant ma voiture à côté de toutes celles déjà présentes sur les lieux, je coupais le moteur, mais restais encore quelques instants dans le véhicule, jaugeant d'un œil ce bar qui ne m'inspirait aucune confiance. Il ressemblait à un taudis, et était bien loin d'être accueillant. Après tout, je n'avais pas besoin qu'on me déroule le tapis rouge ou qu'un majordome m'accueille à l'entrée du bar pour boire y quelques verres. Attrapant mon sac à main, je sortais finalement de l'enceinte protectrice de ma voiture, puis me dirigeais vers l'entrée du bar, sans faire attention aux deux hommes, bière à la main, qui marmonnaient à voix basse comme s'ils avaient une réelle conversation. Haussant un sourcil, j'ouvrais finalement la porte, m'arrêtant malgré moi sur le seuil du bar en voyant l'ambiance qui y régnait. L'atmosphère glauque de l'intérieur n'avait rien à envier à celle peu encourageante du parking : quelques hommes accoudés au comptoir, des néons qui donnaient à la pièce une lumière tamisée, mais ce qui ne me donnait vraiment pas envie de rester, c'était la vue des hommes dont le regard malsain déshabillait ces demoiselles qui n'avaient déjà que très peu de vêtements sur le dos. Dansant, se déhanchant à qui mieux mieux, se tortillant devant ces coups d’œil lubriques, je ne pus m'empêcher de constater que la plupart d'entre elles n'étaient pas bien vieilles, j'étais même prête à parier que certaines étaient même moins âgées que moi. Et les voir tous, la langue pendant quasiment de leur bouche, glissant des billets de leurs doigts dégoûtant dans les micro-jupes des danseuses, prenant certaines d'entre elles par la main avant de les emmener dans le reste du bâtiment, ça me rendait malade.

Ce qu'il restait de mon envie d'alcool s'envola en sentant le regard de l'un de ces types me déshabiller d'un air mauvais, et j'étais prête à quitter les lieux lorsqu'un éclat de voix attira mon attention. Une fille qui résistait dans un endroit pareil, ça ne devait pas arriver tous les jours, et pourtant, personne ne semblait y faire attention. Bien sûr, certains étaient trop occupés à se rincer copieusement l’œil, d'autres étaient trop ivres pour comprendre ce qui se passait, mais ce qui me révulsait surtout, c'était que même le barman de semblait pas décidé à bouger son petit doigt. Pire, il avait tourné le dos à la scène, pensant sans doute se laver la conscience en prétendant qu'il n'avait rien vu, et sûrement rien entendu. Me tournant vers le lieu de l'altercation, je reconnus la voix féminine qui haussait le ton avant même de reconnaître la silhouette et les traits de celle-ci. Je restais bloquée une nouvelle fois en reconnaissant Charlie, et avant même de m'en rendre compte, j'avais déjà traversé le bar, rejoignant la jeune femme et l'inconnu qui lui agrippait le bras. Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je vis le regard affolé et meurtri de la jeune femme, si bien que j'attrapais à mon tour le bras du type, qui surprit lâcha la jolie brune, et je le poussais légèrement pour l'écarter de la brunette. Il fut surprit de mon intervention, et eu un rictus, nous toisant d'un air mauvais, il se rapprocha d'un air menaçant, alors qu'instinctivement, je me mettais devant Charlie pour la protéger.

« -Tu comprends pas ce qu'elle dit ? Elle t'as dit de pas la toucher, alors casse-toi ! » dis-je froide et implacable, toisant le type du même regard noir.

Je n'avais pas peur de m'interposer, pas peur de dire ce que je pensais, pas peur non plus d'en venir aux mains en cas de besoin. Faire entendre ma voix quand je l'estimais nécessaire, quand les gens auquel je tenais en avaient besoin d'aide avait toujours été ma façon d'agir, même si ça m'avait souvent attiré quelques ennuis. Lorsque notre mère était partie, j'avais pris le rôle de mère de substitution auprès de mes cadets, surtout avec Skyler qui avait à peine trois ans quand l'ancienne Mme Blackbird avait quitté la maison., et c'est comme ça que j'avais pris l'habitude de penser aux autres avant moi, de faire passer leurs besoins avant les miens, de les protéger. Si bien que me voir me dresser entre Charlie et un salopard ne me posait aucun problème.

« -Je t'ai dis de te barrer ! » répétais-je en haussant le ton, alors qu'il nous fixait à tour de rôle.

« -Toi et moi, c'est pas terminé, petite, c'est une promesse ! » dit-il en la pointant de l'index, avant de tourner les talons et de quitter les lieux les mains dans les poches.

« -Fauve, c'est quoi ce bordel ? T'es là pour bosser pas pour passer le temps !  Alors soit tu vas à l'étage faire ce que t'as à faire, soit tu retournes danser !» lui hurla le barman, qui contre toute attente n'était pas aussi sourd que ce que j'avais pensé.

« -C'est bon, elle monte avec moi ! » répondis-je durement, puis montrant les escaliers d'un signe de menton, j'incitais la jeune femme à monter à l'étage, lui indiquant par mon attitude qu'elle n'avait accès à aucune échappatoire.

Je la suivais sans un mot à travers les couloirs, frissonnant malgré moi à la vue de cette moquette délavée, de ces murs sales et noircis de poussière, de ces halètements et gémissements qui filtraient à travers les portes trop fines. Plusieurs portes défilèrent devant nous avant que Charlie ne s'arrête devant l'une d'elle, et qu'elle n'y entre, alors que je ne la lâchais toujours pas d'une semelle. La chambre était à l'image du bar, miteuse, impersonnelle, austère, répugnante. Je détaillais les lieux un instant avant de fermer la porte, et de la regarder un long moment sans parler, avant d'exploser simplement :

« -Alors c'est ça ta vie ? Des pervers dans un bar glauque ? Et c'est quoi cette tenue...et ce nom, Fauve, c'est ça ? C'est ça que t'entends quand tous ces mecs prennent leur pied ? C'est eux qui t'ont fait toutes ces cicatrices ? Charlie, regardes-moi quand je te parle ! »

Charlie avait détourné ses yeux baignés de larmes à la seconde où nous avions mis les pieds dans la chambre, tentant d'échapper à mon regard qui ne la lâchait pas. Cette entrevue me faisait étrangement pensé à la première et unique fois où nous nous étions vues. Charlie m'avait abordée dans la rue, un soir où je rentrais d'une garde un peu pénible, et m'avait fait du rentre dedans sans cacher ses intentions. Et c'est comme ça que nous nous étions retrouvées dans le même lit, et ce n'était qu'ensuite que j'ai pensé à lui demander d'où venaient ses nombreuses cicatrices. Elle avait gardé le silence, mais lorsque j'avais une idée une tête, il fallait se lever de bonne heure pour me faire penser à autre chose. J'avais insisté, l'avais relancée, sans doute un peu trop puisqu'elle avait fini par prendre ses affaires et partir de la chambre. Je m'occupais très certainement de ce qui ne me regardait pas, puisque je ne la connaissais qu'à peine, mais après l'avoir vue se faire malmener par un sale type, j'estimais avoir le droit de poser quelques questions. Me postant devant la porte de la chambre, unique issue de secours, je m'adossais à celle-ci en croisant les bras, pas prête à lâcher l'affaire cette fois-ci.
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MessageSujet: Re: This is the Life... [PV. Camélia]   This is the Life... [PV. Camélia] EmptySam 13 Juil - 13:25


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Ses poignets lui faisait de plus en plus mal, de plus, la peur l'envahissant, elle sentit des larmes remplir ses yeux, la brune les fermant alors de honte. L'homme la forçait à avancer, mais elle tentait de résister, encore et encore, malgré ses douleurs.
Et soudain, elle sentit un poids faire bouger les bras de l'homme puis les faire se retirer, elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle put entendre une voix féminine s'adresser à l'homme. Une voix familière...
-"Tu comprends pas ce qu'elle dit ? Elle t'as dit de pas la toucher, alors casse-toi !"
Elle s'essuya les yeux en vitesse, regardant alors ce qu'il se passait.
Charlie vit d'abord une longue chevelure blonde, chevelure toute aussi familière que cette voix. Mais elle était si surprise, de cette soudaine chance qui lui était tombé dessus. Elle qui avait l'habitude de vivre toute les misères possible, elle était persuadée qu'elle allait terminé sa nuit dans le même lit que cet homme. Non, elle n'avait pas l'habitude qu'un tel miracle l'aiderait. Surtout à ce moment là.
-"Toi et moi, c'est pas terminé, petite, c'est une promesse !"
Ces mots la fit frisonner de peur, faisant trembler son corps entier d'avantage. Elle qui savait parfaitement se dresser devant de telles menaces, cette fois-ci elle restait silencieuse, comme paralysé. Cet homme était sa plus grande peur, et l'entendre dire ces mots, son index pointé vers elle, lui donnait bien des idées noires...
La prostituée fut à nouveau prise d'un sursaut, lorsque la voix de son MAC retentit dans le bar:
-"Fauve, c'est quoi ce bordel ? T'es là pour bosser pas pour passer le temps !  Alors soit tu vas à l'étage faire ce que t'as à faire, soit tu retournes danser !"
Elle ne savait plus quoi faire, tout ce qu'elle souhaitait était de remballer ses affaires et rentrer chez elle, en sécurité.
Il se fichait complètement de ce qu'il venait de se passer, lui qui faisait toujours la sourde oreille pour les histoires qu'ils se passaient entre ses "filles" et ses clients. Il ne voulait aucuns problèmes, c'est pourquoi il faisait comme si de rien n'était, quitte à perdre l'une de ses filles. Et ça, Charlie le savait parfaitement.
Et elle n'eut pas le temps de répondre que la femme devant elle lui avait répondu, d'un ton tout aussi que celui qu'elle avait utilisé pour le précédent homme:
-"C'est bon, elle monte avec moi !"
Et c'est une fois que la femme c'était retourné qu'elle réalisa.
C'était Camélia. Femme qu'elle avait aperçu par hasard dans la rue et qu'elle n'avait put se retenir d'aller l'accoster, les deux femmes finissant la soirée dans le même lit. C'est après que la blonde lui avait demandé l'origine de ses cicatrices, la danseuse n'ayant d'abord pas répondu. Mais elle avait insisté, Charlie finissant par se rhabiller et s'en aller, incapable de répondre.
Un flashback qui lui était revenu en vitesse, car elle n'eut pas le temps de faire le moindre geste que la femme lui fit signe de la tête de se bouger en lui désignant les escaliers derrière elle.
La brune s’exécuta directement, silencieuse.

Elle fit demi-tour, évitant le regard menaçant de Billy qu'elle sentait sur elle, montant sans aucuns mots les escaliers du bâtiment. Elle regardait de temps en temps derrière elle pour s'assurer que la femme la suivait bien, voyant au passage son regard dur qui lui fit très vite comprendre qu'elle allait se prendre une belle raclée, qu'elle le veuille ou non. Elle poussa alors discrètement un soupir:
*C'est mieux que cet homme après tout...* Réalisa-t-elle, sentant son coeur s'alléger légèrement.
Légèrement.

Elle avait honte et peur à la fois. Honte des gémissements et autres qui traversait ces murs trop fin et que Camélia entendait sans doute. Honte de son travail, de savoir la blonde se dire qu'elle vivait ça tout les soirs...
Et puis elle avait peur, peur de devoir parler de tout ça, et du savon qu'on allait lui passer.
Finalement, elle avait ouverte une porte, entrant directement dans cette chambre négligée et sombre qu'elle devait supporter chaque soirs. Et elle eut tout juste le temps de se retourner pour se retrouver face à la blonde que celle-ci ferma la porte derrière elle. Charlie avait baissé son visage, incapable de regarder ses yeux, et de parler.
La femme avait alors explosé, sa voix faisant frisonner le brune qui ne put s'empêcher de fermer les yeux:
-"Alors c'est ça ta vie ? Des pervers dans un bar glauque ? Et c'est quoi cette tenue...et ce nom, Fauve, c'est ça ? C'est ça que t'entends quand tous ces mecs prennent leur pied ? C'est eux qui t'ont fait toutes ces cicatrices ? Charlie, regardes-moi quand je te parle !"

Cette dernière phrase la fit exploser à son tour. Elle releva enfin son visage, les yeux larmoyant et la voix tremblante:
-"Parce que tu crois que j'ai choisi de vivre ça?! Depuis le début ma vie est un enchaînement de merdes! Ces cicatrices, ce n'est que les marques de mes malheurs! J'suis l'enfant d'une pochtronne et d'un toxico qui ne m'ont jamais désiré, aujourd'hui je suis orpheline, avec tout juste assez d'argent pour me payer à bouffer une pauvre maison à moitié crevée!"
Elle essuya ses larmes un instant, tremblante comme jamais. Elle vit alors son large bracelet de cuir qui cachait ses cicatrices à ses poignets: des scarifications, mais aussi ceux que l'homme lui avait faite. Elle l'avait alors retiré vivement pour les montrer à la femme, posant d'abord son index sur les divers traits qui balafrait le long de son bras.
-"Regarde, même la mort ne veut pas de moi! Quant à cet homme que tu as vu tout à l'heure, il me veut depuis bien longtemps. Parce que non, je ne laisse pas ces "pervers" m'attacher à un lit pour que je devienne leurs poupée!"
Elle baissa son bras, lui montrant trois doigts juste après:
-"Trois, je n'ai eu que trois chances dans ma vie, sur des milliers de merdes!"
Il y avait cet accident de voiture où elle survécu, le fait d'avoir réussi à échapper à cet homme cette fameuse nuit. Et puis elle. Elle qui l'avait sauvé de cet homme une seconde fois.
-"Y'en a qui ont de la chances, d'autres non. C'est une vie comme une autre, merdique peut-être ouais. Mais une vie. Je sais que jamais je pourrais boire un verre de champagne dans une plage, que jamais je pourrais rire avec ma nana dans une belle maison propre et soigné, ou simplement m'acheter une bagnolle! Pour certains c'est un truc tout con, pour moi c'est comme toucher une étoile; quelque chose d’inaccessible! Pourquoi? Parce que je fais partie de ces personnes qui n'ont rien! Il faut de tout dans ce putain de monde, et j'suis de ceux qui sont tout en bas. On y peut rien, c'est la réalité, rien de plus."

Finalement, elle c'était assise sur le lit derrière elle, remettant son bracelet avant cacher ses yeux de ses mains. Elle n'arrivait même pas à pleurer, son coeur battait si fort...
Elle ne savait plus quoi dire, si elle continuerait, elle radoterait. Rien que là, ses phrases n'étaient pas si grandes que ça. Un vocabulaire limité, une habitude de se la fermer et fuir, Charlie avait beaucoup de mal à faire sortir ses pensées.

-"J'suis qu'une putain dans la merde. Et ça, on peut rien y faire..."

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MessageSujet: Re: This is the Life... [PV. Camélia]   This is the Life... [PV. Camélia] EmptyDim 4 Aoû - 16:15

Inflexible, je fixais Charlie sans un mot, regrettant de m'être emportée si vite, aussi bien d'avoir utilisé ces mots là que de les avoir dit avec autant de dureté. Après tout, je la connaissais à peine, elle avait été de passage dans ma vie qu'un bref instant, le temps d'une partie de jambes en l'air, avant de partir. C'est lorsque j'avais commencé à la questionner sur ses cicatrices qu'elle avait commencé à se refermer comme une huître, à me montrer clairement que le sujet ne me concernait pas. Je l'avais peut-être bousculée plus que de raison, seulement, en la voyant aux prises avec ce sale type, je m'étais sentie obligée d'intervenir. Elle donnait l'impression d'être une gamine paumée qui avait besoin qu'on la protège contre une existence qui lui échappait.

Lorsqu'elle releva la tête, les larmes qui baignaient son visage m'arrachèrent une grimace, et son ton fût tout aussi cinglant que le mien, alors qu'elle racontait avec ses mots l'histoire qui était la sienne. Je suivis son regard lorsqu'elle ôta le bracelet qui cachait ses cicatrices, tressaillant lorsqu'elle expliqua qu'elle avait tenté de se suicider, et que cela avait visiblement échoué. Plus elle parlait, plus je sentais comme un poids sur ma poitrine. Son vécu me touchait, et à chaque nouveau mot qu'elle prononçait, je n'avais qu'une envie, me rapprocher d'elle, et la prendre dans ma bras, lui dire que tout allait s'arranger, et que de meilleurs lendemains l'attendaient. Au lieu de quoi, je restais là, les bras ballants, la regardant s'énerver, voyant malgré moi les larmes perler dans ses yeux et couler sur son beau visage ravagé.

J'étais bien maligne à juger les gens sans réellement les connaître, comme si je valais mieux qu'eux. Mais ce n'était pas le cas, et ce n'était même pas ce que je prétendais. C'est parce que j'appréciais Charlie que je me sentais concernée par ce qui lui arrivait, par la vie qu'elle menait. Son discours me fit cependant froncer les sourcils. Elle partait tellement négative dans la vie que ça en était affligeant. Même si on ne partait pas gagnant, qu'on avait pas nécessairement des bonnes cartes en début de partie, il ne tenait qu'à nous d'améliorer notre jeu. Je n'estimais pas avoir eu une vie toujours toute rose, je pensais même pouvoir dire que ma vie avait souvent été semée d'embûches, même si elle n'était peut-être pas aussi terrible que celle que d'autres avaient vécu, d'autres comme Charlie, qui était à cet instant tant bouleversée que ça m'en faisait mal au cœur. Ma vie n'avait pas toujours était comme je l'avais voulue, mais je m'étais battue, chaque instant, chaque jour, chaque minute pour changer les choses. Pour moi bien sûr, et pour les gens qui m'entouraient. J'aurais pu moi aussi baisser les bras, me contenter de la vie médiocre que j'avais, mais je n'avais pas pu m'y résoudre. Je ne prétendais pas être un modèle à suivre, ou avoir toujours la bonne attitude, j'avais fais ma part d'erreur moi aussi, j'en étais consciente.

Charlie alla s'asseoir sur le lit, et je me contentais de la regarder un moment, sans plus parler. Et finalement, cachant une grimace à l'idée de m'asseoir là où tant d'hommes avaient payé pour qu'on s'occupe de leurs corps, je la rejoignais, m'asseyant à ses côtés sans un mot. Attrapant doucement la main de Charlie, sans geste brusque, je retirais à mon tour son bracelet, dévoilant la peau fine de son poignet, strié de marques blanches. D'un doigt léger, je passais mon index sur ses cicatrices, repensant à la façon dont elle les avaient obtenues.

« -Tu ne devrais pas les cacher. Tes cicatrices font parties de toi, elles prouvent que tu es une battante, que tu n'as pas eu une vie facile, mais que tu es toujours là, debout sur tes deux pieds, prête à affronter ton avenir. » dis-je d'une voix douce,

Et je le pensais sincèrement, je pensais qu'elle ne devait pas se cacher, qu'elle ne devait pas avoir peur du regard des autres, de ce qu'on penserait d'elle. Plus que jamais je ressentais à nouveau cette envie, ce besoin de la protéger, mais pouvait-on protéger quelqu'un qui ne voulait pas l'être, quelqu'un qui ne semblait même se rendre compte qu'une autre vie pouvait l'attendre ?

Je soupirais doucement, avant de reprendre la parole, ayant lâché sa main.

« -Excuses-moi Charlie. Je n'aurais pas dû m'emporter comme ça. Mais...personne ne mérite de se faire traiter comme ce gars l'a fait tout à l'heure. Ça me révolte que tout le monde regarde sans bouger le petit doigt. Et, tu as beau penser que ta vie est merdique, elle ne l'est pas tant que ça. Regarde-toi, tu es jeune, belle, en bonne santé. Tu pourrais te barrer d'ici si tu le voulais, te refaire une vie ailleurs, une vie plus saine, sans...tout ça. » dis-je en englobant la pièce d'un regard.

Et je pourrais t'aider si tu le veux. Mais ça, je ne lui avouais pas, ne voulant pas qu'elle pense que je m’immisçais un peu trop dans ses affaires, que j'essayais de lui dire comment mener sa vie.
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MessageSujet: Re: This is the Life... [PV. Camélia]   This is the Life... [PV. Camélia] EmptyMer 7 Aoû - 17:37


La jeune femme c'était assise à côté d'elle, prenant la main encore tremblante de la brune, retirant son bracelet pour poser son doigt sur ses cicatrices. Charlie, elle, se laissait faire, regardant avec la femme ces cicatrices qui balafraient son poignets. Les traits les plus fins qu'elle s'était fait il y a bien longtemps à l'aide d'une lame de rasoir, mais il y avait aussi le plus grand bleu qui entourait tout son poignet, bleu qui ne c'était jamais effacé depuis que l'homme l'avait attaché à son propre lit, il y a des années de cela...
-"Tu ne devrais pas les cacher. Tes cicatrices font parties de toi, elles prouvent que tu es une battante, que tu n'as pas eu une vie facile, mais que tu es toujours là, debout sur tes deux pieds, prête à affronter ton avenir."
Sa voix était si douce, ses mots si forts. De cela, la jeune prostitué ressenti un soudain chaud au coeur, la faisant enfin relever la tête pour regarder les yeux de la blonde. Yeux qu'elle trouvait d'ailleurs magnifique. Elle s'y plongeait dedans, y voyant alors cet éclat de vie qu'elle avait perdu depuis si longtemps. Car à force de regarder dans les yeux des autres et dans les siens, Charlie avait put apprendre à voir le bonheur et le malheur des autres rien qu'en faisant attention à leurs yeux. Chez Camélia, elle y voyait un peu de sombreté qui prouvait qu'elle aussi n'avait pas eu une vie toute rose, mais que malgré tout, elle restait forte, cet éclat de vie dominant alors tout ce noir. Mais Charlie elle, n'avait jamais eu le courage de se dresser contre tout ses malheurs, car elle avait peur...
Et c'est en regardant ce grand bleu qui entourait son poignet qu'elle referma doucement son bracelet, cachant à nouveau ses balafres.
-"Elles me font beaucoup trop peur. Tout ces souvenirs qui me reviennent quand je les regarde... Ça m'fait flipper. J'arrive pas à les regarder sans repenser à tout ça, c'est pour ça que je préfère les cacher derrière ce bracelet. Et puis... Je l'aime bien ce bracelet."
C'était un client qui le lui avait offert. Une jeune homme timide et plutôt gentil qui avait sût prendre soin d'elle, même si cela n'avait duré que moins d'une heure. Il était revenu spécialement pour lui offrir ce bracelet, le lui mettant autour du poignet tout en lui disant qu'il la trouvait encore plus belle sans ses cicatrices. Elle avait été touchée par cet homme, gardant soigneusement son bracelet qu'elle ne quitte pratiquement pas.
Car elle se souviendra toujours de ce sentiment, lorsque l'homme lui avait caché ses cicatrices, et qu'elle eu la soudaine impression de n'avoir jamais vécu tout ce qui se cachait sous cette petite couche de cuir.
-"Excuses-moi Charlie. Je n'aurais pas dû m'emporter comme ça. Mais...personne ne mérite de se faire traiter comme ce gars l'a fait tout à l'heure. Ça me révolte que tout le monde regarde sans bouger le petit doigt. Et, tu as beau penser que ta vie est merdique, elle ne l'est pas tant que ça. Regarde-toi, tu es jeune, belle, en bonne santé. Tu pourrais te barrer d'ici si tu le voulais, te refaire une vie ailleurs, une vie plus saine, sans...tout ça."
La façon dont elle disait tout ça lui donnait bien envie. Mais ce n'était pas si simple que ça, du moins pour Charlie. Ses dettes envers son patron étant la chose qui la freinait le plus. Pourtant oui, elle en rêvait tout les jours, de sortir pour de bon de ce bar pour réaliser ses rêves, vivre une vie tranquille avec un travail simple et efficace. Mais tout ça ne lui était que pour le moment une porte qu'on lui claquait au nez...
En y repensant, elle avait poussé un long soupir, passant le dos de sa main sous son oeil qui avait laissé échappé une larme de désespoir, la jeune femme tentant de garder une voix claire, et non tremblotante, tentant temps bien que mal de ne pas bégayer et bien articuler:
-"Tu dis ça d'une façon si simple, que ça en fait rêver... Mais gardons les pieds sur terre; je ne peux pas atteindre tout ça. J'ai pas un rond, pas de famille, et j'crois bien qu'il n'y est que toi qui fasse partie de ceux qui s'attache à moi..."
Elle c'était finalement relevée, se dressant devant la belle blonde, poursuivant:
-"Et puis, si je venait à me barrer d'ici et me relever de toutes ces merdes: Qui voudrait d'une ancienne pute comme employée? Vas-y pour trouver ça toi."
Elle passa sa main sur son front, allant mettre en arrière la mèche brune qui s'était posé face à son oeil, soupirant à nouveau tout en regardant autour d'elle. Cette pièce si sombre et sale...
-"On a tous des rêves, qu'on rêve tous, au plus profond de nous-même, de réaliser. Mais quand on en a aucuns moyens, on y peut rien, c'est comme ça... Beaucoup me diraient que je ne vois que la négation face à moi, mais moi j'appelle ça la réalité. Et ça, j'en suis confronté nuit et jours, depuis toujours..."
Finalement, elle lâcha un petit rire, comme amusée de tout ses malheurs. Car après tout, pourquoi le ciel entier lui tombait dessus depuis sa naissance? Elle n'en savait rien.
Elle avait regardée Camélia, lui confiant un sourire en coin:
-"Et t'en fait pas, j't'en veux pas pour... Ta p'tite gueulante."
Plaisanta-t-elle, simplement.

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