HAPPY NEW YEAR !

Rien de bien folichon de prévu pour Bryan McCauley cette année pour la soirée du Nouvel An. Ses frères et sœur font leur vie de leur côté, et même si lui aurait bien aimé passer cette soirée avec la jolie Zola, il n’a pas eu le cran de le lui proposer. De toute manière, il ne sera probablement de très bonne compagnie. Ces derniers jours, il est particulièrement fatigué, la maladie le rattrape, sans doute le stress des examens passés et à venir qui joue sur son état physique et moral. Bref, le jeune homme n’a absolument pas la tête à faire la fête, mais loin de se laisser abattre pour autant, il s’est prévu un petit repas de fête en tête à tête avec ses livres de cours, ou éventuellement un bon DVD, assis bien au chaud et confortablement installé dans le canapé familial.

Qui dit repas de fête, dit courses, afin de pouvoir le préparer. Ayant bûché sur l’examen qui suit la semaine après les fêtes, Bryan n’a pas vu l’heure passée et se retrouve à aller au supermarché en dernière minute. Alors qu’il se trouve en train de réfléchir à ce qu’il veut prendre comme dessert, les lumières se mettent à clignoter puis s’éteignent, le vent résonne dans le bâtiment, le bruit assourdissant des rafales de vent ainsi que des chutes de neige violentes font presque trembler les murs. Le jeune McCauley n’est pas vraiment un trouillard, mais cela ne l’empêche pas de ne pas se sentir des plus rassuré et se met en quête de rejoindre d’autres personnes, qui sembleraient-ils soient coincés avec lui, ici pour un bon petit moment, aux dires du directeur du magasin. Dans la pénombre, il tente de s’orienter pour rejoindre les caisses.

Happy new year!

Bryan, Scott & Holly

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Malgré l’heure tardive, Holly s’était rendue au supermarché à la hâte. Elle était pourtant déjà habillée pour la fameuse soirée du réveillon de la famille Barnes et ne pensait absolument pas devoir ressortir par ce temps glacial mais sa mère l’avait supplié d’aller lui acheter en urgences deux-trois bricoles – des œufs, de la crème, un peu de beurre et du lait - pendant qu’elle essayait de terminer à temps les préparatifs ! Holly avait un peu râlé pour la forme mais avait finit par y aller. Sa mère sortait tout juste d’une grosse grippe, il était hors de question qu’elle la laisse affronter ce froid polaire !

Elle avait donc pris la voiture familiale après avoir enfilé rapidement un gros manteau chaud par-dessus sa robe de soirée dorée, et avait filé au supermarché. Fort heureusement pour elle, il n’y avait pas grand monde vue l’heure tardive. Elle devrait donc ne pas perdre trop de temps tant dans les rayons qu’en caisse. De plus, elle savait ce qu’elle voulait donc elle n’hésita pas longtemps et fila dans les rayons des produits laitiers avant d’enchaîner sur les rayons frais.
Une fois qu’elle eut pris tout ce que sa mère lui avait noté sur une petite liste, elle commença à se diriger vers la caisse quand les néons se mirent à clignoter pour finalement s’éteindre brusquement. Holly attendit quelques instants avant de bouger à nouveau, guettant tout bruit autour d’elle. Mais, voyant que la lumière ne revenait pas, elle tenta de se diriger vers la sortie tout en cherchant vainement son téléphone portable dans son sac…

HAPPY NEW YEAR !

Le jeune homme avance lentement, afin de ne pas trébucher. Il n’arrive pas vraiment à s’habituer à l’obscurité qui règne dans le supermarché. Le voilà déjà en train de se maudire d’être venu si tard, il marmonne contre lui-même, s’en voulant de ne pas s’être sorti de ses cahiers plus tôt, au moins coincé chez lui, il ne se serait peut-être même pas rendu compte de la tempête. Perdu dans ses pensées, Bryan ne fait plus attention où il marche et en vient à percuter quelque chose, ou quelqu’un. « Pardon, je... je suis vraiment désolé, je ne faisais pas attention. » Redresse le visage vers la personne, lui adresse un sourire gêné, en se passant la main dans les cheveux puis sur sa nuque, signe de son malaise.

Bryan cligne des yeux, essaie de distinguer les traits de la personne dans laquelle il vient de rentrer. Une jeune femme qu’il ne connait pas. L’étudiant se mord la lèvre, rebaisse les yeux « Vraiment désolé, vous n’avez pas eu trop mal ? » Autour d’eux, la plupart des autres personnes semblent avoir eu la même idée que lui, celle de se rapprocher des caisses, se rassembler. Dans ce genre de cas, c’est probablement ce qu’il y a de mieux à faire. Le jeune McCauley, espère tout de même que la tempête se calme rapidement et qu’il n’aura pas à passer toute la nuit là, avec des inconnus et surtout sans pouvoir continuer de réviser pour ses partiels à la rentrée.

Nouveau départ, nouvel appartement et pour cela, il allait devoir un effort pour se sentir chez lui. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas vécu seul dans un appartement. Militaire depuis des années, forcément il avait perdu l’habitude d’être seul entre quatre murs. En tout cas, il venait à peine d’arriver, son appartement était encore assez libre, même s’il y avait tout de même le plus important. Toutefois il manquait une chose très important : remplir le frigo. Il en avait marre de ne manger que des pizzas commander. C’est pour cela qu’il avait eu comme idée de se rendre au supermarché afin de pouvoir acheter de quoi bien remplir son frigo. C’est bien quelque chose qui ne lui a pas manqué lorsqu’il était au front. Faire la queue en casse, hésiter pendant des plombes sur tel ou tel truc en plus avec sa mémoire de poisson rouge, il oublie toujours de prendre un truc important. En tout cas, il aurait dû attendre. Faire les courses un 31 décembre, qu’est-ce qui lui avait pris sérieusement ? Il aurait dû penser au fait que c’était une mauvaise idée. En effet, alors qu’il était en train de choisir une bouteille de vin à emmener à la soirée où il était convié, il vit la grande surface subir une coupure de courant. Pensant au départ à un simple problème d’électricité, il n’y fit pas attention. Simplement, il comprit que ce n’était pas un simple problème, ils étaient bien privés de courant. Allant vers les caisses afin de voir par les portes en verre ce qu’il se passait à l’extérieur. Une tempête de neige devait avoir lieux. Et merde. Il n’avait vraiment pas prévu cela pour sa soirée. Prenant son téléphone pour prévenir ses amis, il n’avait aucun raison. Flute. Finalement il alla s’asseoir dans un coin, espérant que bientôt, ils pourraient tous partir comment ils l’avaient tous prévu.

Happy new year!

Bryan, Scott & Holly

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Alors que Holly tentait de se rapprocher des caisses dans l’obscurité oppressante qui faisait maintenance place au sein du supermarché, elle se fit bousculer par un jeune homme qu’elle ne distinguait qu’à peine. Il s’excusa aussitôt mais elle ne lui en voulait pas, ça aurait pu lui arriver à elle aussi au vue des circonstances… Elle finit par trouver son téléphone et s’en servit pour éclairer autour d’elle et pu ainsi voir le jeune homme qui lui faisait face : elle ne le connaissait absolument pas. Elle le rassura de suite : « Oh, ce n’est rien, ne vous inquiétez pas ! Je n’étais pas plus attentive que vous… Et puis, vous ne m’avez pas fait mal de toute façon ! » Holly était toujours comme ça : vouloir rester le plus discrète possible, rassurer les gens et surtout faire en sorte qu’on l’oublie….

Elle avait les mains toujours pleines de ses courses qui n’allaient visiblement pas être d’une grande utilité ce soir… Bien que ce ne soit pas son genre, elle en voulu un peu à sa mère de ne pas y avoir pensé plus tôt, ça lui aurait évité bien des soucis !
Elle regarda de nouveau le jeune homme. Elle avait coincé sous ses bras l’essentiel de ses courses, tenait dans une main son sac à main et dans l’autre le téléphone : pas de réseau évidemment ! « Excusez-moi mais… Vous auriez un téléphone ? Vous n’avez pas de réseau vous au… Oh pardon ! »
Tout en parlant, elle gesticulait, et laissa échapper son pot de crème qui explosa aux pieds de la personne qui se trouvait juste derrière elle ! Elle se retourna brusquement, et ce sont ses œufs qui allèrent se fracasser tout près du premier jeune homme à présent ! Elle rougit, honteuse. Heureusement pour elle qu’il n’y avait plus de lumière! « Je suis désolée… »

HAPPY NEW YEAR !

Le faible éclairage du téléphone de la demoiselle lui fit plisser le nez et se fermer légèrement ses yeux. Étant plongé dans l’obscurité depuis un petit moment, et ses yeux étant assez sensibles de par sa maladie qui a tendance à le fatiguer parfois plus que nécessaire, il ne peut s’empêcher cette petite grimace. Puis, après quelques secondes, il s’y habitue et reprend un faciès plus normal et engageant. « Tant mieux, je m’en serais voulu si je vous avais causé du tort. » Bryan peut se révéler très courtois, et au vu de ses études, il arbore ainsi souvent un langage assez élaboré. Bien qu’avec sa fratrie, il ne fasse pas autant de manières, mais eux, ils le connaissent par cœur — enfin presque — et il n’a plus à faire bonne figure devant eux, au moins de ce point de vue là.

L’étudiant observé la jeune femme s’affairer avec ses courses et se démener avec son téléphone. Gêné, il l’aurait bien aidé, mais lui-même avait ses achats dans les bras. Il essaya tout de même d’attraper son propre portable dans la poche de son jean, afin de vérifier si lui aussi il n’avait plus de réseau — ce qui est plus que fort probable au vu de la tempête qui s’abat au-dehors. Alors qu’il arrive enfin à sortir le petit appareil, un pot de crème, suivi d’une boîte d’œuf viennent s’exploser par terre. Bryan baisse les yeux et bien que n’y voyant plus grand-chose à nouveau, il arrive à distinguer qu’un peu d’œufs a été projeter sur ses chaussures. « Ce n’est pas grave, ça aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, je suppose. » Il rit légèrement, cherchant à détendre un peu l’atmosphère, puis se baissa pour poser ses courses par terre, là où rien n’avait taché le carrelage de la supérette. Il alluma l’application de son téléphone qui permet à l’appareil électronique de faire office de lampe-torche, et va prendre un lot de paquets de mouchoirs, se trouvant sur une étagère non loin d’eux. Il revient auprès de la demoiselle, ouvre un des paquets, prend un premier mouchoir qu’il tend à l’homme derrière la blondinette et qui a la joie d’avoir un cirage à la crème sur ses chaussures. « Tenez, y’en a d’autres si vous avez besoin de plus. » Puis en sort un second et un troisième, un pour elle, un pour lui. « Je pense que vos pieds n’ont pas dû être épargnés non plus. » Sourit, avant de se rebaisser et de nettoyer un peu le sol avec finalement, presque tout le premier paquet de mouchoirs. C’est que c’est tenace un œuf.