Trois verres, quatre verres… Elle ne savait plus, ça ne se comptait même plus à ce niveau-là car elle en avait enfilé dans ce bar qu’elle côtoyait depuis maintenant des semaines. En effet, depuis qu’elle se retrouvait célibataire, bien que marié, et même avant cela d’ailleurs, elle passait des soirées entières à déprimer autour d’un verre, les enchainant pour au final finir complètement saoul et parfois faire des bêtises avec un bel inconnu, se rendant compte de son erreur au réveil. D’ailleurs, c’était à cause de ça qu’elle était de plus en plus seule car elle n’était plus avec son mari et sa fille était donc là moins souvent aussi. En tout cas, très vite, elle finit complétement morte, incapable de revenir chez elle seule alors l’un des barmen qui commençait à la connaitre et donc, l’avait raccompagné et directement, elle alla se mettre sur le canapé, la tête qui tournait, un mal de crane énorme, essayant de dormir malgré qu’il n’était pas très tard, de toute façon elle n’avait rien à faire : Penny était chez son oncle et elle n’avait pu l’habitude de sortir en dehors mis à part au bar et était de plus en plus seule, refusant de voir même ses amis. Mais alors qu’elle alla dans la cuisine pour boire un verre d’eau cette fois-ci, de toute façon le moindre verre d’alcool tout de suite allait la faire vomir, elle était dans ses pensées. « Eden, put*in, tu es où là ? » La fit sortir de ses pensées bien sombres. Elle reconnut bien entendu la voix de Caleb, en même temps elle le connaissait par cœur et puis mis à part son frère à qui elle avait passé un double des clés au cas où, il était le seul à les avoir, en même temps c’était lui qui l’avait acheté. Non mais qu’est-ce qu’il venait ici ? La jeune femme se leva de la chaise où elle était assise pour aller le voir, s’apprêtant à lui demander de dégager vite fait bien fait. Après tout, Penny n’était pas là et il n’y avait pas de relation non tendu avec elle alors qu’il reparte dans son appart pourrit faire sa vie et basta. En tout cas, elle eut du mal à marcher sans tomber en y allant mais elle y arriva. A peine elle fut arrivé devant elle qu’il lui dit avec une voix assez sèche, comme à chaque fois qu’ils s’adressaient la parole même si devant leur fille, ils essayaient tout de même de faire un effort. « Je crois que je ne vais pas te demander de comptes, je vois que tu as encore descendu un nombre insoupçonné de verres, et à voir ta tête et ta démarche, ce n'était pas de l'eau. C'est fini, tu m'entends, je récupère notre fille, en espérant qu'elle ne t'ait pas vu ainsi, elle qui doit être si fière de sa mère, mais à quoi penses-tu sérieusement ? » Penny le regardait avec un regard noir, tellement noir, qui lançait des éclairs et qui faisait que si ça aurait été possible, elle aurait pu le désintégré sur place. Comment osait-il lui dire ça ? Jamais ô grand jamais elle serait dans cet état là si leur fille était présente, car pour elle, elle voulait être la maman parfaite, enfin autant que possible en tout cas. « Penny n’est pas là… Elle est chez mon frère ok ? Tu crois que je suis une si mauvaise mère pour m’afficher comme ça devant elle hein ?! Tu me prends pour qui sérieux ? Tu crois que je suis si irresponsable que ça ? Et puis t’as rien à foutre là, dégages ! » Cracha-t-elle. Et dire qu’elle lui parlait comme ça alors que quelques semaines plus tôt, elle le suppliait de revenir chez eux, auprès de la famille unit qu’ils étaient autre fois. Mais le fait qu’elle ait picolé et l’entendre en plus lui faire comprendre qu’elle était une mauvaise mère, elle ne pouvait tout simplement pas lui laisser dire ça. Pourtant, elle-même avait l’impression de l’être… Oui, elle avait l’impression d’être une mauvaise maman avec sa fille malgré qu’elle fasse tout pour être digne de sa fille. « Tu n'es plus celle que j'ai épousée, tu n'es même plus celle qui a donné la vie à Penny, elle sera mieux avec moi, définitivement.. Au moins, tu pourras te saouler, et t'envoyer en l'air à tout va.. » Lui dit-il en prime, la pointant du doigt. Avant son infidélité, jamais ô grand jamais il lui aurait parlé avec ce ton, même lorsqu’ils s’éloignaient et ça faisait mal, malgré tout, malgré qu’elle avait pas mal de grammes d’alcool dans le sang, qu’ils étaient séparés et qu’ils étaient en guerre. Oui, ces mots lui faisaient mal. « Elle est morte cette femme-là… » Oui, depuis la mort de leur deuxième enfant, elle n’était plus la même, c’était comme si une partie d’elle-même avait suivi leur seconde fille et elle ne savait pas si elle arriverait à revenir celle qu’elle était avant ou alors il allait lui falloir du temps. En tout cas, elle ne pouvait pas le laisser dire qu’il allait prendre la garde de leur fille et qu’elle serait mieux sans elle… S’il faisait ça, c’est comme si elle allait perdre une nouvelle fois une partie d’elle et ça, c’est sûr qu’elle ne pourrait pas s’en remettre. « C’est sûr que dans ton petit appart où elle pourra entendre son père s’envoyer en l’air avec ses petasses, ça va être mieux pour elle. Penny est bien ici et elle le restera ! » Dit-elle en essayant de garder son calme mais c’était dur, très dur même.

La dernière chose qu’elle voulait ce soir, surtout après avoir pris une cuite, c’était bien de se prendre la tête avec son mari qui était aussi le père de sa fille et son ex puisqu’ils étaient séparés, passé du bon temps, ou pas, avec d’autres personnes et vivaient dans deux endroits différents, parfois avec leur fille qu’ils se partagée plus ou moins la garde de Penny. Ce soir, cette dernière était normalement sous sa garde, mais elle l’avait déposé chez son frère, ces deux-là s’adoraient et ils avaient envie de passer la soirée ensemble, elle la retrouverait en principe demain vers midi, lorsqu’elle irait la chercher chez son petit frère chéri. C’est pour ça qu’elle était sorti se saouler la gueule, parce qu’elle était seule et que cela lui faisait penser à son chagrin. « Tant mieux si elle n'est pas là, parce qu'honnêtement, tu l'aurais traumatisée en agissant de la sorte, mais ce n'est pas parce qu'elle n'est pas là que tu vas recevoir l'oscar de la meilleure mère, loin de là.. Parce que tous tes gestes comptent , que tu le veuilles ou non.. Je te prends pour ce que tu es, une alcoolique... Comment ça, je n'ai rien à faire là ? C'est encore chez moi, tu as oublié qui t'a mis un toit au-dessus de la tête, surement tes neurones qui commencent à se détruire...» La traiter d’alcoolique, de femme perdant ses neurones, il pouvait le dire autant qu’il le voulait, mais qu’il la traite comme une mauvaise mère, même si ces derniers temps elle n’était pas la meilleure de toute, ça, elle ne pouvait pas le laisser dire ça en tout tranquillité. Elle faisait tout pour Penny et ça, elle en était consciente. « Quand Penny est là, je suis là pour elle et tu peux faire venir ta taupe, je ne sais pas qui c’est mais je sens que tu n’es pas là par hasard, contrôler mon alcoolémie quand notre fille est là, je fais tout pour qu’elle soit heureuse. Que tu le penses ou non de toute façon j’en ai strictement rien à faire de ce que tu peux penser. L’alcoolique, tu sais ce qu’elle te dit ? Ce n’est plus chez toi depuis que tu as décidé de faire tes valises, viens pas te plaindre. » La conversation commençait à monter d’un cran. Ils semblaient tous les deux sur les nerfs, complètement énervés l’un contre l’autre et semblaient même à deux doigts de se sauter dessus pour des raisons tout autre que dans le passé. Non, elle était à deux doigts de lui en coller une et pas une petite. « Elle n'est pas morte, tu as préféré l'enfouir au plus profond de toi, comme si cela pouvait faire oublier qu'on a perdu notre fille. Rosie est morte, mais toi, tu es toujours là, alors profite de cette chance. » Le simple fait de l’entendre dire à voix haute que Rosie était morte, lui faisait affreusement mal au cœur et elle était à deux doigt de se mettre à chialer. C’était comme ça à chaque fois qu’elle entendait le prénom de sa famille décédée, quand elle entendait aussi le mot « décès » ou encore quand elle passait devant la chambre de leur seconde fille, là où elle avait perdu la vie et où Eden n’avait pas eu la force de mettre les pieds pour enlever les affaires que leur faisait du mal à tous de voir. Mais déjà que lorsqu’elle passait devant la porte toujours fermé, elle avait mal alors elle savait que le simple fait d’ouvrir la porte allait lui faire mal. « Comment veux-tu que je vive après ça hein ? » Oui, comment vivre après la mort de sa fille ? Après avoir la sensation d’être la fautive de l’histoire, d’avoir été une mauvaise mère et de ne pas avoir été à ses côtés lorsque le drame avait eu lieu. Peut-être qu’en disant ça elle ne pensait qu’à elle, après tout lui aussi avait perdu sa fille, mais Eden avait la sensation d’être fautif, alors c’était plus dire mais aussi, parce que seulement quelques jours plus tôt, elle la portait encore dans son ventre. « Mon petit appartement est parfait, excuse moi de t'avoir laissé dans la maison que j'ai payée. Et tu arrêtes ça de suite, je ne m'envoie pas en l'air avec des pétasses, mais avec des femmes consentantes, dont moi je me rappelle le prénom le lendemain, mais aussi étrange que cela puisse paraitre, je n'en ai pas eu beaucoup dans mon lit, et puis d'abord cela ne te concerne plus, depuis que tu as préféré jouer les frigides avec moi pour mieux te faire sauter dans un coin sordide par un mec qui a du se dire que tu étais un bon coup. Tu dis que Penny est là, je suis d'accord, dans ce cas-là, je reviens et tu déménages.. Oui, c'est une excellente idée, ça.. Comme ça, je ne bouleverserai pas ma fille, et toi, je peux te laisser mon appartement, il n'est pas loin d'un bar, comme ça, tu n'auras pas besoin de prendre ta voiture pour aller te saouler. » Il était sérieux là ? Non mais sérieux, il voulait la foutre dehors, en quelque sorte puisqu’il lui proposait son appartement en échange mais il était hors de question qu’elle parte, il faudrait lui passer sur le corps. Quoi qu’elle savait parfaitement que s’il engageait un avocat, elle y serait forcé car elle buvait, devenait folle parfait et Caleb n’aurait pas beaucoup de mal à le prouver. « C’est toi qui a décidé de partir, je ne te l’ai jamais demandé. » Bien que ce soient ses agissements qui l’avaient poussé hors de la demeure familiale, elle n’avait jamais voulu qu’il parte, elle avait tout fait pour qu’il la pardonne mais finalement, il s’était pris un appartement. « Waw, tu te rappelles de leur nom le lendemain, mais je te félicite Caleb, je suis fière de toi ! » Dit-elle ironiquement. « Excuses moi d’avoir du allé voir ailleurs parce que mon mari passé sa vie au travail ! » Dit-elle, comme si elle se cherchait des excuses alors qu’elle savait que ce qu’elle avait fait était inexcusable. Cela aurait été l’inverse, elle l’aurait vraiment très mal vécut et refuserait de le revoir. Mais malgré le fait que Caleb devait sans doute être dans le même cas à ne plus vouloir voir sa femme avec qui il est séparé, mais ils n’avaient pas vraiment le choix car ils avaient une fille ensemble et Eden se disait que sans Penny, il aurait sans doute déjà demandé les papiers du divorce… Et elle se serait sentit complètement seule. « Mais c’est que t’es drôle Cal’. Tu crois que je vais accepter ? Penny reste avec moi ici, point ! Tu n’as pas le droit de me foutre à la porte ! » Elle était à deux doigts de lui en foutre une et de lui crier dessus mais elle savait se retenir et savait aussi qu’elle était à deux doigts de tout perdre. Si elle perdait sa fille, elle ne se relèverait pas…

Leur vie ensemble avait été parfaite. Une rencontre, des mois entiers à se connaitre et à se voir en tant que simples « amis » bien qu’ils savaient parfaitement qu’ils étaient lus que ça, leur mis en couple, leur emménagement, l’annonce de sa première grossesse, sa demande en mariage, la cérémonie, l’achat de leur grande maison, la naissance de Penny, leur vie de famille, l’annonce de sa seconde grossesse, puis sa naissance. Tout avait été parfait, cela dépassait même les contes de fées dont elle avait secrètement rêvé alors qu’elle n’avait pas le temps pour sortir, devant s’occuper de son petit frère mais aussi de son père qui était en dépression depuis la mort sa mère lorsqu’elle était plus jeune. Elle ne l’avait donc jamais avoué, mais elle rêvait de ce genre d’histoire et elle l’avait eu mais en mieux. Mais il faut croire qu’elle, son histoire se terminait mal puisqu’elle a perdu sa seconde fille, s’est éloigné de son mari jusqu’à faire la plus grosse erreur de sa vie en le trompant avec un parfait inconnu dont elle se souvenait même plus de comment ils en étaient arrivés à partager le même lit, elle l’avait avoué à Caleb, le mot d’ordre dans ce mariage était ‘aucun mensonge’, alors il l’avait quitté et était partit de leur maison où ils vivaient depuis plus de cinq ans. Voilà comment leur vie de rêve, était devenue un véritable cauchemar. Alors, autant dire que lorsqu’ils se voyaient, ce n’était pas de tout repos. « Etre mère, ce n'est pas à temps partiel, tu sembles l'oublier, alors très bien que tu sois la mère modèle devant notre puce, mais bordel, Eden, agis comme une mère responsable tout le temps. Parce que les voisins jasent sur ton compte, et que crois-tu ? Que Penny ne l'apprendra pas tôt ou tard que sa mère est portée sur la bibine, et comment réagira-t-elle à ton avis ? Bien sur, je ne suis plus rien à tes yeux, c'est ça ? j'ai seulement été là pour te faire un enfant, te nourrir, te loger, te combler, c'est ce que tu veux dire ? Non, je n'en sais rien, mais j'aimerai bien savoir, histoire de pouvoir préparer une réponse qui se doive.. Quant à ton dernier argument, je vais simplement te dire que je préférai cette solution qu'à celle de devoir te côtoyer tous les jours. » Bah oui, il ne voulait plus la voir, pourtant ce soir, au lieu de faire tout autre chose il était là, devant elle, comme si l’engueuler était plus important que sa vie où Eden n’avait plus sa place et dont il gardait bien pour lui. Il savait son adresse, en même temps sa fille allait trois fois par semaine en moyenne la bas alors il valait mieux, elle savait où il travaillait, ce n’avait pas changé d’avant mais mis à part ça, elle ne savait rien de plus. En même temps cela ne la regardait pas et elle ne cherchait pas vraiment à savoir. A quoi bon se faire du mal à l’espionner lorsqu’il était avec une autre femme ? Et puis elle, elle n’avait pas de voisin de son mari pour l’espionner et pour la contacter pour quoi que ce soit. « J’m’en contre fiche de ce que les voisins disent ok ? Ah parce que tu sais ce qui c’est un parent model ? Laisses moi rire et expliques-moi ta vision. J’aime Penny, c’est tout ce qu’elle à savoir. Tu crois que ça ne me tue pas de voir de la déception dans ses yeux ? Pourtant j’y peux rien, je ne peux pas changer cela… Tu sais très bien ce que je pense de toi et que tu es bien plus que ça, je n’ai pas besoin de te le dire… Vaut mieux pas que je te le dise, tes oreilles risqueraient d’être choquées. Tu ne veux pas me côtoyer ? Soit ! Mais on est obligé pour notre princesse, là elle n’est pas là, alors tu peux y aller ! » Comme quoi, elle voulait qu’il parte, qu’elle se retrouve seule et qu’elle puisse craquer comme bon elle voulait, sans se prendre la tête et sans à avoir à se faire juger. Cela faisait au moins trois fois qu’elle lui faisait comprendre de partir et qu’il ne le faisait pas. En tout cas, les ton était levé et aucun des deux ne semblaient prendre l’initiative de se calmer pour que l’ambiance soit moins autant hostile. En effet, plus ça allait et plus le ton monter, ils allaient finir par se taper dessus ou encore s’envoyer des assiettes en pleine tête. « Tu te bats et tu penses aux vivants qui sont à tes côtés.. » S’ils voulaient la faire pleurer, c’était bien partit. Elle sentait les larmes monter, qui n’attendaient qu’à sortir. Ses larmes ne tenaient qu’à un fil et lorsqu’elle lui dit, regardant dans le vide : « Je n’arrive pas… je n’arrive pas à me battre alors que j’ai la sensation d’être la responsable de la mort de notre fille… » Et c’est à cet instant précis qu’elle ne put retenir ses larmes ne serait-ce qu’une seule seconde de plus. Oui, bien qu’elle ne veuille pas être plus faible qu’elle l’était déjà, elle n’avait pas pu se retenir plus longtemps car le sujet Rosie était un sujet tabou et à chaque fois qu’elle pensait à elle, c’est-à-dire tout le temps, elle avait mal au ventre et au cœur. « Ah oui, c'est vrai que j'aurais du rester là, et peut-être faire comme toi, commencer à picoler pour essayer de ne plus t'imaginer dans les bras d'un inconnu, ça aurait pu être la solution, dommage que tu ne m'aies pas donné l'idée. Je n'ai aucun compte à te rendre, et oui, tu veux peut être que je te les cite, ça pourrait te donner un aperçu ? Tu me reproches de passer ma vie au travail ? Au moins, je ne délaisse pas le mien, et des gens comptent sur moi, Eden. J'ai des responsabilités, mais ça, tu ne peux pas le comprendre. » Alors là il y allait fort, peut-être même trop. Les regards noirs étaient de retour, cela se voyait. Eden avait envie d’aller dans la cuisine et se sortir une bouteille, quitte à aller plus mal mais elle voulait oublier cette soirée et faire comme si cette discussion n’avait jamais eu lieu. « Tu aurais été là, j’aurais eu du soutien et je n’aurais pas eu besoin d’en trouver dans les bras d’un autre. Mais de toute façon, tu ne veux pas entendre mes explications. Non, le nom de tes pétasses ne m’intéresse aucunement. Tu ne délaisses pas les tiens ? Tu passes ta vie dans ton bureau ou en réunion mais c’est sûr que c’est monsieur Rowling, on ne peut pas lui en vouloir excusez-moi. Et je t’emm*rde Caleb, ou tu as bien entendu, je t’emm*rde. » En même temps, l’entendre dire qu’elle n’avait pas de responsabilité et donc qu’elle ne pouvait pas comprendre avant le don de l’énervé. Peut-être que ces derniers temps, du à sa dépression elle n’allait pas beaucoup travailler, mais elle avait tout de même son propre institut, des employés etc. L’envie de lui en coller une était e plus en plus présente et le simple fait qu’elle se revenait, montrait qu’elle était forte et prenait vraiment sur elle. « Je ne suis pas drôle, mais si tu continues j'agirai comme le pire salaud, alors ne me tente pas.. Et que comptes-tu faire Eden ? Sérieusement, tu n'as presque plus ton travail, tu bois, laisse moi rire. » Il avait dit cela à l’entrainant contre un mur, elle était trop surprise pour se débattre mais dans quelques minutes elle allait surement devenir folle et s’agiter pour qu’il la lâche et qu’elle aille elle ne sait où mais loin de lui. « Tu oserais mettre ta femme à la porte ? Tu penses que Pen’ le prendrait comment de revoir sa vie chambouler hein ? Ah mais tu dois être heureux de me voir comme ça, paumé et alcoolique car comme ça dès que l’envie te prendra, tu pourras avoir la garde exclusif de Penny c’est ça ? » Et voilà que son coté paranoïaque avec l’alcool, super ! Il ne manquait plus que ce côté d’elle insupportable lorsqu’elle picolait un peu trop. Même l’envie de le frapper était présente, l’avoir contre elle, le front contre le sien, cela l’apaisait. Cela avait toujours eu un pouvoir de fou lorsqu’elle n’allait pas bien et il faut croire que ce soir c’était encore le cas malgré leurs différends. « Calme-toi. » Quelques minutes plus tôt, il était lui-même en train de lui crier dessus, mais bon c’était moins qu’elle tout de même et les voisins devaient sans doute tout entendre mais Eden espérait qu’ils n’entendent pas chaque détail car cela ne concernés qu’eux deux. Alors il fallait qu’elle se calme au moins pour ça. « Je ne peux pas me clamer pas avec tout ce que tu me balances à la tête. » C’est vrai qu’elle avait du mal à rester calme et cela se voyait d’ailleurs.

Ils n’étaient plus ensemble mais toujours marié et Eden avait peur du jour où son mari allait venir avec son avocat pour lui faire signer les papiers pour que leur mariage sois officiellement rompus et il faut croire qu’il voulait que ce se fasse bientôt vu comment il lui parlait de ça : « Ah ben bien sur, et le jour du divorce, tu diras la même chose, après tout, cela ne peut que me servir, surtout quand ils devront décider du bien être de notre fille. Bordel, tu arrêtes de m'agresser.. Un parent modèle, c'est un parent qui fait passer son enfant avant le reste.. Et je sais ce que tu vas me dire, que c'est mal venu de quelqu'un qui travaille tout le temps, mais je ne m'autoproclame pas comme un père modèle, seulement ma fille est ma priorité et je ne m'adonne pas aux plaisirs de la bouteille. ça te tue ? réellement, et bien change, fais quelque chose, au lieu de rester la même, et c'est trop facile de dire que tu ne peux rien changer, va consulter un psy. Mes oreilles choquées ? excuse moi, depuis l'annonce de ta coucherie, alors là, tu peux y aller, et je ne partirai pas, car je n'ai aucun ordre à recevoir de ta part… » Lui parler, que ce soit calmement ou non, dans les deux cas ça lui faisait mal. Il faut dire que dès qu’elle parlait avec lui, elle se rendait compte de tout ce qu’elle avait loupé et tout ce qu’elle faisait de mal. Lorsqu’il était encre à la maison, elle n’avait pas couché avec un autre homme et avant la mort de leur fille, tout allait bien entre eux, tout était parfait même, un petit couple adorable avec leur princesse, s’apprêtant à agrandir leur famille parfaite. Mais non, maintenant, le voir, savoir qu’il ne vivait plus ici et qu’il n’y avait plus aucune tendresse ni mots doux entre eux montrait que leur monde s’était écroulé. Et puis, savoir qu’ils voyaient d’autre personne montrait que tout était fini même si bon, ils n’avaient pas besoin de ça pour le savoir. « Tais-toi Cal’, juste tais toi ! Si tu le veux vraiment ce fichu divorce, vas-y, appels un avocat, fais-moi signer ses putains de papiers mais je ne te laisserais pas me prendre la garde de notre fille. Je suis peut-être faible mais tu fais ça tu me verras d’une manière dont tu ne m’as jamais vu, je peux te le garantir. Heureusement que tu ne te proclame pas parent père model car tu es loin de l’être.» Quoi que, comparé à son père, il l’était. Il était le père dont elle rêvait d’avoir lorsqu’elle était adolescente et à un moment donné, elle aurait tout donné pour en avoir un comme lui, son père étant comme elle. Mais bon, elle ne voulait pas l’avouer. « C’est sûr que parler de ma petite vie de merde, ça va m’aider, parler de ma défunte fille, de la mort de mère, de la dépression de mon père et du départ de mon mari, j’ai hâte d’en parler avec un inconnu. » Dit-elle ironiquement. Elle était persuadée que parler de tous ses problèmes, et ils étaient nombreux, n’allaient pas l’aider. Personne ne pouvait l’aider. « D’accord, fais ce que tu veux, éclates toi à être ici alors que tu n’as plus ta place ! » Dit-elle, s’il ne voulait pas partir, elle ne pouvait pas faire grand-chose. Elle n’avait pas de force alors autant le laisser là, dans le salon et faire sa vie en attendant qu’il parte de lui-même. Mais visiblement non, puisque qu’ils continuaient de parler, ou plutôt de crier l’un sur l’autre. « Den, ce n'est pas de ta faute, tu n'es pas responsable… Dans ce cas-là, je le suis aussi. » Pour elle, elle était la seule responsable, mais si on partait sur le fait que c’était soit personne soit tous les deux, elle se dit qu’ils étaient alors les deux fautifs même si bon, elle ne pouvait pas dire qu’il était fautif. Il avait été parfait avec elle alors ne pouvait être responsable. « On aurait dû être là, on aurait dû voir que quelque chose n’allait pas. Non, j’aurais dû, j’étais sa mère et j’ai rien vu… » Des larmes perlaient sur son visage. C’était difficile de parler de leur fille et surtout de sa culpabilité qui la rongeait chaque jour depuis qu’elle était morte. Elle gardait ça pour elle seule depuis, en avait jamais parlé à qui que ce soit, surtout pas à Caleb alors, elle fondit en larme en disant ça. « Ah oui, c'est vrai que je n'étais jamais là.. Mais tu te fous de ma gueule là ? Quand j'essayais de te prendre dans mes bras, tu me repoussais, alors oui, ça m'a motivé à bosser encore plus. Ah bon, t'es sure ? tu devrais, ça te boosterait surement. Et alors, je te rappelle madame que j'ai des responsabilités, et que je suis tout le temps là pour ma fille. Moi aussi, Eden, moi aussi. » Les hostilités étaient vraiment lancé et elle était à deux doigts de lui en mettre une. Et dire qu’avant, à aucun moment ils auraient pu parler comme ça à l’autre, tout simplement parce que même quand parfois cela n’allait pas entre eux pour diverses raisons, ils en parlaient, s’engueulaient parfois mais ce n’était jamais comme ça. Et puis, avant, ils se réconciliaient dans les bras l’un de l’autre ou encore sous les draps et là, c’était différent, parce qu’ils n’allaient pas se réconcilier comme ça, s’ils le faisaient un jour. « Met toi à ma place, juste deux secondes. » Elle se comprenait, elle voulait parler du fait que sa fille, qu’elle avait porté neuf mois dans son ventre et que seulement deux jours plus tard, sa fille était morte. Elle aurait aimé la garder plus longtemps, la protéger et au lieu de ça, elle avait eu hâte d’accoucher et de ne plus avoir l’air d’une baleine, alors laisser Caleb toucher son corps cela avait été impossible. Il avait fallu qu’elle ait pas mal de derges d’alcool dans son sang pour qu’elle s’envoie en l’air, malheureusement avec un inconnu et elle s’en mordait les doigts. Si Caleb avait été plus patient avant de s’enfermer dans son travail à la con, elle l’aurait sans doute fait avec le seul homme avec qui elle avait envie de prendre du bon temps. En tout cas, elle leva les yeux au ciel, genre elle avait envie de parler de ses pétasses. Non, elle ne voulait même pas savoir combien il en avait eu car ça lui faisait mal, trop mal même si elle ne voulait pas qu’il le sache, car il serait capable de s’en servir pour lui faire encore plus mal encore. Elle préférait donc ne rien rajouter, ça valait mieux comme ça. « Et pourquoi pas ? T'as bien mis un autre homme dans mon lit, dans notre lit, non ? Elle le prendra bien, surtout si tu vas te soigner, Eden, parce que ça serait la solution, tu le sais. Je peux te proposer cette solution, tu vas te faire soigner et on restera là. Bordel, je n'ai jamais rêvé de ça, je voulais t'avoir dans mes bras toutes les nuits, voir notre fille sourire et être heureuse avec ses parents, mais ce n'est pas le cas, on n'a pas été assez forts. » Il voulait la mettre à la porte, maintenant il voulait l’éloigner de leur fille en payer pour la faisant interner. Oui, elle se faisait des films et avait du mal à se dire qu’il disait ça pour l’aider et non pour l’enfoncer. Oui, elle était dans sa lancée et continuer de s’imaginer les pires choses. Même la fin de sa phrase ne l’aida pas à ouvrir les yeux sur la vérité. « Je n’ai jamais emmené d’homme dans notre lit, avant ou après notre rupture alors je peux très bien rester là. Alors c’est ça, tu veux payer ma cure, pour que je m’éloigne de notre fille et qu’elle ait l’impression que je l’abandonne. C’est ça hein, avoue-le, t’as envie de te débarrasser de moi, revenir à la maison, y foutre une de tes pétasses. Comme ça tu ne me verras plus. Je suis sûr que tu mens tu veux me voler ma vie pour que je n’ai plus rien ! » Et voilà, c’était lancé, elle disait n’importe quoi. La boisson ou sa folie passagère ? On ne pouvait pas vraiment savoir. Il lui avait dit ce qu’il aurait aimé et pourtant, cela ne changea rien pour elle. En tout cas, il l’avait collé au mur pour essayer de la calmer et il n’y arrivait pas vu les larmes qui coulaient sur ses joues et qu’elle essayait de se débattre. « Je te balance ça pour essayer de te faire réagir, pour que tu changes Den, ma Den. On a traversé tant, alors tu peux le faire, j'en suis sûr, alors bouge-toi, pour notre ange, si tu l'aimes vraiment, si tu m'as aimé… » L’entendre dire « ma Den » le seul qui l’appelait comme ça et aussi le fait qu’il lui disait de le faire si elle aimait leur fille et si elle l’avait aimé, cela l’avait calmé même si les larmes étaient toujours présentes, à couler sans qu’elle puisse les calmer. « J’y arriverais pas… Même si j’essayerais, vraiment j’veux aller mieux, pour notre princesse mais pas parce que je t’aimais… » Elle baissa son regard rempli de larme, elle n’arrivait pas à le regarder dans les yeux pour lui dire « Parce que ce n’est pas au passé… » Elle n’avait jamais caché le fait qu’elle l’aimait toujours et qu’elle voulait le faire revenir à la maison, elle avait même écrit à la rubrique du cœur en anonyme, de son amie Tara. Mais bon, elle savait qu’elle n’arriverait pas à le faire revenir, elle avait trop fait d’erreur en le trompant alors elle n’avait plus le moindre espoir. Mais bon, elle ne pouvait pas oublier les sentiments qu’elle a pour lui aussi facilement…

Tout était si beau et rose avant entre eux, depuis leur rencontre même si au départ ils ne sortaient pas ensemble car il était fiancé à une autre et tout ce qu’ils avaient vécu par la suite avec était merveilleux, mais il avait fallu que la vie leur vol l’un de leur plus précieux ange pour que leur bonheur parfait ne s’écroule. Leur belle petite vie était terminée et entre eux, il y avait un énorme nuage qui ne semblait pas vouloir partir car depuis la mort de leur fille, ils n’avaient jamais souri à l’autre, aucun mot doux et les seuls mots prononcés à l’autre étaient des insultes prononcés dans des tons loin d’être agréables. « Pourquoi faudrait-il que je me taise dans ma propre maison ? Parce que je vise juste ou que ça t'agace vraiment que je puisse avoir raison ? Le divorce pourrait être une solution, mais cela ne serait surement pas juste, surtout pas pour notre princesse, qui en voit assez depuis un petit moment déjà. Tu crois que je ne sais pas que pour protéger notre fille tu es pire qu'une tigresse ? Dommage que tu n'aies pas agi de la sorte pour autre chose, mais ça, on ne peut pas revenir dessus.. Je n'ai jamais prétendu l'être, alors baisse d'un ton, Den. Ta petite vie de merde ? Pense à ceux qui t'entourent en priorité, ça t'aidera, parce que si tu continues sur cette voie, tu risques de perdre beaucoup, et ça je n'ai pas l'impression que tu t'en rendes compte, alors prends toi par la main et arrête avec tes préjugés à la noix, qui ne valent pas un clou, si ce n'est que pour essayer de te donner un prétexte afin de rester dans cette situation. Je n'ai plus ? Tu t'entends parler ? Si c'est ce que tu penses, alors je crois que je me suis fourvoyé sur tout ce qu'on a vécu et sur notre histoire... » Eden ne croyait pas ce qu’elle entendait, non mais ce n’était pas possible qu’il puisse lui dire des trucs comme ça. En tout cas, tous les deux étaient énervés et étaient laissés dans leur petite guéguerre à la con. Personne n’aurait pu imaginer, eux les derniers d’ailleurs, qu’ils pourraient en arriver là, mais malheureusement c’était le cas et Eden aurait aimé que cela ne soi qu’un cauchemar mais c’était bel et bien la réalité, ils étaient limite à se taper dessus alors autant dire que tout avait changé entre eux deux. « Comme je te l’ai dit, ce n’est plus ta maison depuis que tu as fait tes affaires, depuis que tu as pris un appartement et que tu as laissé ta fille et ta femme… » Bon, elle était mal placé pour dire ça car c’était à cause d’elle qu’il était partit, mais elle aurait espérée qu’il lui pardonne sa tromperie et reste pour sauver leur mariage qui volait en éclat et qui allait bientôt être terminé puisque Caleb lui parler de divorce « Si tu veux divorcer, tu le dis c’est tout, de toute façon qu’on le soit ou non, notre fille en souffre de nous voir comme ça » entre le départ de son père et de les entendre parler comme ça alors qu’avant, ils étaient tout le temps aux petits soins l’un avec l’autre. « Oui ma petite vie de merde, les seules personnes qui me reste, sont notre fille que tu essayes de me prendre et mon frère. Je sais que je tiens grâce à eux alors si tu t’avises à me la prendre, tu me verras plonger et tu te sentiras coupable. Et oui tu n’as plus ta place depuis que tu es parti et tu n’arriveras pas à me faire changer d’avis la dessus. » En tout cas, déjà qu’elle était à bout de nerfs, la voilà maintenant en train de pleurer, avouant à Caleb se sentir responsable de la mort de leur seconde princesse et elle pouvait percevoir qu’il était à deux doigts de craquer et elle s’était déjà fait, elle n’avait pas pu faire autrement de toute façon. « Tu sais très bien ce que nous ont dit les médecins, on ne pouvait pas le déceler avant... » Oui, ils avaient essayé de leur expliquer que personne n’aurait pu éviter ça, que ça touchaient des nourrissons tous les jours et que malheureusement c’était tombé sur eux, mais elle n’arrivait pas à se dire qu’elle n’était pas responsable, tout simplement parce qu’elle était la mère et que c’était son rôle de veiller sur elle. « Tu te rends compte qu’elle était dans mon ventre quelques jours plutôt, et que je n’avais qu’une hâte, qu’elle naisse… Si j’avais su… » Elle s’en voulait d’avoir pensé une seule seconde. Si elle avait sur, elle l’aurait gardé dans son ventre, elle l’aurait gardé, elle l’aurait gardé et l’aurait épargné de vivre dans cette vie qui ne voulait pas d’elle. Peut-être qu’elle cherchait trop loin, mais il fallait se mettre à la place d’une mère qui a perdu son enfant, toutes les pensées qui lui traversent l’esprit sont horrible. Et d’ailleurs ça se voyait vu comment elle avait été infecté par cette perte et que le simple fait d’en parler l’avait rendu en pleur. Elle ne savait même pas qu’elle avait autant de larmes à couler mais là, ça ne s’arrêtait plus. « Tu deviens parano, là. Je veux t'aider, c'est si dur de croire que je ne suis pas un salop sur tous les plans ? » Oh oui elle était parano, c’était le cas de le dire et c’était loin d’être terminé, c’était même le contraire, ça ne faisait que commencer, il devait se préparer au pire. « Parano en plus, tu vas dire ça en plus au juge quand tu voudras me prendre Penny c’est ça ? » Pourquoi fallait-il qu’elle ne le croit pas, qu’elle ne voit pas qu’il voulait l’aider ? En fait, elle pensait tellement qu’il ne pouvait pas vouloir le faire que tout ce qu’il faisait c’était contre elle. Il voulait l’aider, et elle ne semblait pas le croire et pourtant, malgré ces mots qui pouvaient parfois être blessant, il continuait à vouloir l’aider. Comme quoi, il était bien trop bien pour lui. « Si tu y arriveras, j'y veillerai et je mettrai tout mon orgueil de mâle blessé de côté pour que la femme que j'aime remonte la pente. » Bien sur que l’entendre dire qu’il mettrait son égo de côté pour elle et surtout, l’entendre dire qu’il l’aimait mais bon, cela ne changeait pas le fait qu’ils n’étaient plus ensemble et qu’il avait beau dire ça, ça ne changeait rien. « Je ne suis pas assez forte pour ça » dit-elle d’une petite voix et en baissant la tête. Ou, elle n’a pas la force pour s’en sortir, seule elle n’y arriverait pas. « Ne me demande pas ce que je fais, je ne le sais pas moi-même. » Eden le regarda bizarrement, ne comprenant absolument rien alors autant dire que c’était aussi le cas lorsqu’il la souleva pour l’emmener dans la salle de bain. Oui, elle ne comprenait pas pourquoi il faisait ça et quel était son but alors elle le laissa faire pour au final, se retrouvant dans la douche avec lui et puis sous le jet d’eau. Collé à lui, yeux dans les yeux, il vint alors lui dire : « Si tout pouvait être nettoyé comme ça, balayé et oublié, je signerai de suite, parce que notre histoire, nous, c'était et c'est quelque chose de magnifique, mais c'est à nous de voir si on se bat, ou si on fait comme ces derniers mois, si on envoie tout valser par facilité. » Eden ne savait pas exactement si c’était le fait d’être sus l’eau qui la réveillait un peu ou alors ses mots mais elle était différente, et était plus dans ses pensées. Elle ne savait pas quoi lui dire, tout était si compliqué entre eux deux que rien ne pourrait s’arranger en un claquement de doigt. Pourtant, elle resta là, contre lui, passant ses bras derrière sa nuque alors qu’elle lui répondit « J’aimerais que tout soit simple, que tout ce que j’ai fait s’efface et revenir en arrière et pas faire la bêtise de te tromper. Si tu savais comment je regrette. J’ai envie d’arranger les choses même s’il va nous falloir des semaines, des mois ou même des années, il n’y a que toi, alors j’attendrais, j’attendrais que tout redevienne simple entre nous, j’attendrais que tu me pardonne, j’attendrais que tu abandonnes ton appartement pour revenir vivre ici… Je suis prête à t’attendre car sans toi et notre fille je ne suis plus rien. » Ce n’était pas la première fois qu’elle lui disait ça, et lui faisait comprendre qu’elle était et sera toujours amoureuse de lui mais c’était sans doute la première fois que lui, lui faisait comprendre qu’il ne voulait pas que tout se termine et qu’il aimerait tout oublier, alors c’était un message d’espoir pour elle, parce qu’elle savait qu’elle pouvait continuer à se battre…

Eden n’avait pas connu de longue histoire avant Caleb. En fait, de toute sa vie, elle n’avait connu qu’une longue et sérieuse histoire et l’homme avec qui elle l’avait vécu était en face d’elle. Malheureusement, leur histoire était terminée et elle savait qu’elle ne pourrait pas connaitre une histoire qui valait la peine d’être vécut. De toute façon, avec tout ce qu’elle avait vécu ces derniers mois et son état psychologique, rencontrer un homme avec qui elle pouvait être durant des années et qui pouvait la rendre heureuse : en même temps, non seulement elle avait autre chose à penser mais aussi, son unique grand amour elle l’avait perdu en faisait l’une des plus grosses erreurs de sa vie. « Ah oui, il aurait fallu que je continue à rester là, enfin on va tourner en boucle, et tu as toujours les mêmes arguments, donc arrête, tu vas finir par rayer le disque. Tu crois que je ne le sais pas, qu'elle ne me demande pas quand je rentre.. Alors nul besoin de la traumatiser un peu plus, du moins, c'est mon avis, après si tu y tiens, vas-y, demande, tu verras la réponse qui arrivera. Justement, pense à ton frère aussi, tu crois que ça lui convient de te voir ainsi et même si cela doit être un bonheur d'être avec sa nièce, est ce qu'il ne préfèrerait passer du temps avec toi, à marcher dans le parc pour acheter une glace à Penny au lieu de t'imaginer affalée dans un bar, en train de se demander si tu allais rentrer en un seul morceau... Et bien campe sur tes positions. » En l’entendant parler de son frère, la belle blonde baissa les yeux. Bien sûr qu’elle s’en voulait d’en faire çà son frère aussi. Comme s’il n’avait déjà pas suffisamment connu ce genre de chose avec leur propre père. A cette époque, c’est elle qui s’occupait de lui, qui prenait le rôle de parent puisque leur mère était morte et que leur père était en dépression. Jusqu’à ce qu’il parte de la maison, elle avait toujours été là et maintenant, c’était lui qui s’occupait d’elle puisqu’il revoyait une dépression cette fois chez sa grande sœur. Il n’avait vraiment pas besoin de ça. Maintenant que leur père allait mieux, il fallait que quelqu’un d’autre de la famille perde les pédales. Alors oui, Eden aimerait faciliter la vie de son frère, elle aimerait que leur famille aille bien malgré les grosses pertes, mais c’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire. « Tu sais très bien ce que je pense par rapport à mon frère… Tu le sais alors si tu veux me faire du mal continus… Fais-toi plaisir ! » Oui, naturellement, il savait tout ce que les Wilde avaient vécu, elle lui avait tout raconté et puis même, connaissait son beau-père et peut-être ancien beau-père puisqu’elle vivait encore avec lui avant qu’ils n’aient emménagé ensemble. Et puis, il était le voisin de ses parents. Alors oui, c’était sujet tabou et il savait alors elle ne voulait pas en parler, point ! « Tu sais bien que... On était impatient de la serrer tout contre nous, de la voir.. mais ça ne sert à rien de remuer le passé, si ce n'est nous faire revivre ce cauchemar. Si vraiment on avait la possibilité de remonter le temps, je donnerais tout pour la sauver, pour nous sauver..» Eden-Pearl avait besoin qu’il la prenne dans ses bras, qu’il lui dise que tout allait aller mieux, mais ce n’était pas possible. Rien ne pouvait aller mieux après ça et puis, après tout ce qu’elle lui avait fait, il était normal qu’il reste éloigné d’elle. Seulement elle en aurait eu besoin malgré tous les noms d’oiseaux qu’ils s’étaient dit précédemment. « J’aurais tout donné, absolument tout pour qu’on soit heureux à quatre, tout ! » Elle était prête à donner toute sa vie, rien que pour leur vie de famille à quatre. La maison, le fric, tout, elle ne voulait rien, elle voulait juste l’une des choses impossibles : revenir en arrière et ne pas perdre leur seconde fille. En tout cas, elle pleurait et ne pouvait pas s’arrêter car elle était toujours comme ça lorsqu’elle parlait de Rosie. « C'est toi qui allonges toute seule la liste de tous les arguments que je pourrais utiliser. » Et voilà qu’après un moment un moment de faiblesse, ils recommençaient à se prendre la tête et la belle Eden devenait folle. C’était quotidien en ce moment, elle devenait folle parfois, c’est pourquoi d’ailleurs elle lui avait harcelait au téléphone pour qu’il revienne ou encore pour parler à leur fille lorsqu’elle était chez lui, c’est d’ailleurs comme ça qu’elle avait mis le fait à la cuisine et qu’heureusement un voisin l’avait vu et était venu à temps pour arrêter l’incendie sans même avoir eu le temps d’appeler les pompiers. Oui, elle était folle et heureusement, ses crises de folies n’apparaissaient jamais lorsque leur fille était là. « Je te conseils de n’utiliser aucun de ses arguments. » Elle avait dit cela avec un regard menaçant, cela montrait qu’une autre crise de folie montrait le bout de son nez. Et étonnement, même si elle venait en quelque sorte de le menacer, il l’avait attrapé pour la mettre sous la douche, était venu avec elle et aussi, avait mit l’eau en marche même s’ils étaient habillé. Au moins une chose était sûre, cela avait remis les idées en place de la blonde. « Je le souhaiterais aussi, crois-moi, au plus profond de moi, je veux vous retrouver toutes les deux, te voir sourire, faire des projets.. C'est sûr qu'il nous faudra du temps, Den, on connait déjà l'enfer, et si on descend encore plus bas, ce sera pire, mais si on peut retrouver un peu de lumière... Je ne peux rien te promettre, mon appartement, c'est devenu une sorte de refuges, non pas pour ce que tu penses, mais cela me... non, rien. Je ne suis rien sans ma princesse, et tu es toujours aussi importante à mes yeux, et si j'ai envie de te serrer dans mes bras, de t'embrasser et te dire que je suis là, mais j'ai peur de cette image, celle de te voir avec un autre, et peur de ne pas pouvoir le surmonter. » Penser que tout pouvait redevenir comme avant, malgré la mort de leur fille, c’était quelque chose qu’elle voulait. Seulement, elle savait que cela allait être compliqué et surtout long. Eden savait qu’elle ferait tout pour qu’il lui donne une autre chance, pour qu’ils essayent de recoller les morceaux. Même si cela allait prendre du temps, même s’ils allaient peut-être essayer dans le secret, s’ils allaient tout recommencer en vivant chacun de leur côté malgré leur petite puce, peu importait. Elle voulait juste avoir de l’espoir… Eden prit sa tête entre ses mains, pour qu’il la regarde dans les yeux, pour lui dire : « Je serais patiente… J’attendrais que tu veuilles bien revenir, que tu m’offres une seconde chance, peu importe si on revit ensemble dès le départ ou si tu restes dans ton fichu appartement… Je t’attendrais car c’est toi… J’attendrais seule ! » Depuis la minute même où il était partit, elle avait voulu tout faire en sorte pour le faire revenir, pour qu’il lui donne une seconde chance et pour faire oublier son infidélité. Mais au lieu de ça, ils s’étaient pris la tête et l’envie de tout rattraper était partit puisqu’elle ne pouvait pas imaginer qu’il veuille une seconde chance, jusqu’à ce soir…

Caleb et Eden, le couple aussi appelait Calen avaient connu des hauts et des bas, malheureusement, au départ, ce n’était que des hauts si bien que malheureusement, ce n’était des bas. Ils touchaient tellement le fond que tout semblait perdu et que pas mal de monde leur demander quand est-ce qu’ils allaient divorcer. Eden ne savait pas elle-même si son mari allait arriver un beau jour pour lui emmener les papiers, pour qu’elle signe. Tout le monde pouvait très bien voir que tout était fini, pourtant, Eden ne voulait pas, elle ne voulait pas se dire qu’elle avait tout gâché qu’elle risquait de perdre l’homme de vie, son âme sœur, le seul qui pouvait la rendre autant heureuse mais aussi malheureusement juste en la quittant. « Je sais très bien à quel point tu tiens à lui, mais si je te fais du mal, cela prouve que je vise dans le mille, comme d’habitude. » La famille a toujours été le sujet tabou. En effet, ayant perdue sa mère tôt et son père étant tombé en dépression, elle avait dû s’occuper à la fois de son petit frère mais aussi de son père alors qu’elle était en âge de plutôt s’amuser et de sortir. C’était comme si elle était devenue maman avant l’âge. Alors, autant dire que la famille est sacré pour elle, alors, il ne fallait pas lui parler des deux autres hommes de sa vie. En plus, Caleb le savait très bien alors s’il le faisait, ça serait en traitre. « Tu veux me faire mal ? Vas-y, fais toi plaisir, parle de mon frère ou de mon père. Si tu n’as que ça à utiliser pour me faire souffrir ! » De toute façon, elle avait assez mal, mal sur tous les points, elle avait souffert lorsqu’elle était jeune, elle avait souffert il y a quelques mois lors de la perte de sa fille et elle avait aussi souffert lors de sa séparation d’avec son mari alors autant dire qu’elle n’était plus vraiment à ça près. En tout cas, la conversation a vite varié sur un autre sujet et les larmes montraient que tout n’était pas joyeux. « On a le même rêve, malheureusement, ce rêve n’a pas pu avoir lieu, comme si quelqu’un était jaloux de notre bonheur. » Jamais elle n’aurait pu penser que ce genre de chose allait pouvoir leur arriver, à eux, à cette belle petite famille. Ils étaient tellement sur un petit nuage qu’ils étaient vite revenus à la réalité lorsque leur monde s’était écroulé. « Pourquoi nous ? On a jamais rien fait de mal, on a toujours été parfait… Pourquoi la vie nous a retiré Rosie… » C’était égoïste, c’était vrai, mais sur ce coup, il faut avouer qu’elle ne pensait qu’à eux et elle n’en avait pas honte. Sur ce genre de chose, on peut être égoïste. En tout cas, ils avaient appris que les mauvaises choses n’arrivent pas qu’aux autres, c’était un vrai exemple. En tout cas, après les larmes, voilà qu’ils continuaient à se prendre la tête, et pas des moindres. « Tu crois réellement que tes mots vont m’empêcher de parler… Tu es vraiment sérieuse là ? Parce que tu es vraiment drôle quand tu t’y mets. » Alors comme ça il croyait qu’il plaisantait ? Il pouvait rire, une chose était sure et certaine, il n’allait pas rire bien longtemps puisque lorsque cela concerne Penny, pour la protéger, une chose est sure, elle n’est pas la même femme. Pour la protéger, elle ferait tout pour, même si pour cela elle devrait faire du mal à Caleb, enfin pas trop non plus, pour Penny, elle le ferait. « Rigoles Caleb, vas-y amuses toi, fous toi de moi, mais saches que si tu t’amuses à essayer ne serait-ce qu’une seconde à me prendre ma fille, crois-moi tu ne rigoleras pas bien longtemps ! » Elle n’avait jamais été aussi sérieuse qu’aujourd’hui. Il ne valait mieux pas pour lui qu’il essaye de la tester car on ne lui fera pas deux fois. En tout cas, après ce genre de conversation, qui pourrait imaginer qu’il tournerait dans ce sens ? C’est-à-dire qu’il l’avait entrainait dans la douche pour lui faire comprendre certaines choses et aussi, dans un second temps, lui remettent les idées en place. Tous les deux se confiaient sur le fait qu’ils voulaient tous les deux une seconde chance, mais qu’il fallait arranger les choses avant et que cela n’allait pas être simple, pas après tout ce qu’ils avaient vécu, ensembles ou séparément. « Cet appartement n’a pas raison d’être.. J’aurais du rester avec toi, avec vous deux, et passer outre ce léger incident. J’ai été un vrai c*n, je le reconnais.. Pourtant, je ne sais pas combien de temps ça nous prendra, ça me prendra pour revenir là, mais ce que je sais, c’est qu’il y a certains faits qui n’ont pas changé, malgré tout ce gâchis, mais s’il te plait, ma Den, va falloir arrêter tout ça, de te détruire, de boire, d’agir de la sorte… Parce que… Je t’attendrai aussi, je te le promets, personne ne peut t’arriver à la cheville, crois-moi, même malgré ta nuit passée avec ce… » Avant cette conversation, Eden ne le regardait jamais dans les yeux et pourtant, maintenant, elle ne quittait pas son regard. Elle avait l’impression que tout ceci n’était qu’un rêve et que si elle changeait son regard de direction ne serait-ce qu’une seconde, que tout s’arrête, qu’il disparaisse et qu’en réalité, elle avait juste trop bu, tellement bu qu’elle avait des mirages. Pourtant, tout ceci était bien vrai, il était bien devant lui à lui dire tout ceci. « Je suis la seule fautif dans l’histoire… Je suis désolé, je le répéterais jusqu’à ce que ça puisse changer les choses… D’ailleurs, si je pouvais faire quoi que ce soir, crois moi je le ferais… Dis-moi ce que je peux faire pour arranger les choses, demandes moi ce que tu veux… » Oui, absolument tout, elle ferait tout pour les aider à tout arranger. Eden n’était pas vraiment du genre à avouer toute ses fautes et se sentir fautif toute seule, seulement, là, c’était le cas dans le fond, elle avait été infidèle et c’était impardonnable. En tout cas, elle espérait qu’il pourrait lui pardonner tout de même. « Par contre, certaines choses, je ne sais pas si j’y arriverais… J’essayerais, pour Penny, pour toi, pour nous, mais je ne peux pas garantir le résultat. » Oui, elle allait essayer d’arrêter ses folies, d’aller se faire soigner si nécessaire, mais elle ne pouvait pas garantir qu’elle y arrivait car ce n’était pas simple et elle ne voulait pas faire des promesses en l’air. Mais s’il fallait qu’elle aille en cure, voir un psy ou autre pour qu’il rentre, elle le ferait. « Histoire que vous ne tombiez pas malade, madame Rowling. » Caleb venait de lui tendre une serviette, tout en l’enroulant dedans et à l’aider à se réchauffer. Elle avait vraiment laissé partir l’homme parfait, raison de plus pour s’en vouloir. « Merci… » Dit-elle en serrant la serviette contre lui mais cette dernière ne laissait pas vraiment se réchauffer, à se sécher au maximum certes, mais pas pour la réchauffer alors instinctivement, elle se colla à son ex, à son récent, futur, elle ne savait pas vraiment comment

On rencontre souvent ce genre de couple parfait, que sans même les connaitre on devine qu’ils sont fait l’un pour l’autre, qu’à deux ils sont plus fort que séparément et qu’ils ont trouvé la personne parfaite pour eux, qu’il ne faudrait surtout pas perdre car il serait difficile de refaire sa vie avec quelqu’un en savait pertinemment que la personne parfaite pour soi est ailleurs. On en a tous vue, que ce soit en vrai ou encore à la télévision ce genre de couple qui fait des jaloux à tout le monde car dans le fond, tout le monde rêve de trouver la personne parfaite, de trouver la seule et unique personne qui arrivera à vous combler sur tous les plans. Caleb et Eden avaient fait partit de ces couples, toute les personnes qui les croisaient et avec qui ils parlaient leur disaient : ils se sont trouver, deux personnes peut-être ordinaire séparément mais extraordinaire ensemble, qui pourraient déplacer des montagnes en étant en couple Ils l’étaient mais aujourd’hui tout était terminé car leur bonheur avait attiré la foudre et que leur bonheur c’était transformé en véritable cauchemar et que maintenant, tout était compliqué sur de nombreux points. « Tu crois vraiment que je le fais exprès ? bon sang, ouvre les yeux, ce sont des personnes qui t'ont connue autrement, alors malgré les soucis, m*rde Eden... » Eden en avait plus que marre de parler de son frère car ça lui faisait mal, tout le monde le savait alors s’ils continuaient, son mal s’agrandissait peu à peu. Et puis, la conversation était de plus en inutile puisque comme à chaque fois, les deux restaient sur leurs positions et aucun des deux n’allaient s’avouer vaincus. « Alors pourquoi tu continus de parler de mon frère hein ? Il n’a rien à voir avec nous alors laisses le où il est… De toute façon la discussion n’avance pas, autant arrêter de parler ! » Oui, il valait mieux. Mais à la place de continuer sur ce terrain glissant, ils étaient tombés sur une conversation beaucoup plus dangereuse car là, ils étaient à six pieds sous terre et ils n’avaient aucun moyen de remonter à la surface. « Je ne sais pas, peut être parce que le bonheur était justement trop présent chez nous, mais bon sang, il y avait d'autres moyens, pas en nous prenant Rosie. » Au moins, ils étaient d’accord sur un sujet et non des moins : la douleur causée par la perte de leur petite Rosie où tous les deux avouaient le fait qu’ils auraient tout fait pour empêcher cela, quitte à tout sacrifier en échange. « J’aurais tout accepté, tout, mais pas qu’on nous prenne l’une de nos filles » Qu’ils se retrouvent à la paille, que l’un de deux se fasse virer ou un tas d’autres choses. Cela aurait été malheureux sur le coup, mais ce n’était rien, absolument rien comparé au fait de perdre l’une de leur deux merveilles. Perdre Rosie était affreux et cela aurait aussi été le cas s’ils avaient perdu Penny, peut-être même pire puisqu’ils l’avaient vu encore plus grandir et avaient passés plus de temps avec leur fille année mais cela restait tout de même autant affreux. Perdre un enfant est sans aucun doute ce qu’on ne souhaite à aucun parent et il avait fallu que ça tombe sur eux, des gens honnête, qui n’avaient jamais rien fait pour mériter ce genre de malheur. « Ne me menace surtout pas, tu crois vraiment que je n'ai pas eu l'occasion de te faire perdre la garde de Penny, seulement, tu vois, je ne suis pas comme ces hommes sans coeur, qui pensent à refonder une famille ailleurs.. Alors réfléchis un peu avant de dire de telles choses, parce que tu te rendrais compte que tu en es ridicule là, et que ça ne sert à rien de sortir d'essayer de me faire peur, parce que tu es peut être une lionne enragée, mais j'ai déjà eu à faire face à des requins, donc si tu crois que mes genoux vont s'entrechoquer, tu te mets le doigt dans l'œil. » Oh ça oui elle en devenait presque complètement ridicule. Mais quelle mère aimant son enfant comme elle pouvait accepter qu’on lui prenne son droit de garde ? Alors que la vie lui avait déjà privé de sa petite Rosie, elle ne pouvait pas en plus perdre Penny, elle ne pourrait survivre après ça. « T’as bien fait de ne pas le faire crois-moi. Non seulement tu aurais perdu définitivement ton ex mais en plus, Penny t’en aurait voulu, peut-être pas sur le coup, mais en grandissant, si tu le fais elle t’en voudra de l’avoir privé de sa mère. Alors si jamais tu penses à changer d’avis, penses-y. » Oui, il la perdrait tout en entière. Il l’avait déjà perdu en principe mais là, il n’y aurait pas de façon de revenir en arrière. S’il le faisait, elle ne pourrait pas lui pardonner et ça serait elle qui aurait le plus de raison de lui en vouloir à leur divorce. Mais la conversation avait encore changé et s’ils étaient prêt à se taper dessus, ils étaient maintenant limite à se jeter dans les bras car les révélations étaient de sortis et qu’ils étaient arrivés dans un grand tournant. « Non, tu n'es pas la seule, si j'avais su t'apporter douceur et réconfort, tu ne serais pas allée ailleurs, donc c'est de ma faute.. J'ai agi comme un con, en me renfermant, en te laissant dans ta douleur, alors qu'on vivait la même chose.. Je ne te demanderai qu'une seule chose, enfin peut-être deux.. Arrête de te détruire, et surtout reviens et reste avec nous deux, s'il te plait. » Elle avait envie de croire que tout était possible, que leur couple allait pouvoir malgré les difficultés se recoller, qu’il allait pouvoir revenir auprès de sa femme et de leur fille et que leur vie ensemble allait pouvoir recommencer, allait mieux car de toute façon ça ne pouvait pas aller pire. Elle voulait y croire en tout cas. « Non, ce n’est pas de ta faute, loin de là… On est tous les deux fautif dans cette histoire, chacun de notre façon même si moi j’ai gâché le plus notre mariage en allant voir ce type… J’essayerais, j’essayerais d’arrêter. Je veux reconstruire une famille, avec toi et Penny mais ça me fait tellement mal que je ne peux pas le faire en un claquement de doigt. Il va me falloir du temps, j’irai me faire soigner s’il le faut, mais je t’en prie, crois en moi et au fait que je veux tout arranger. Je ferais tout pour notre famille… » Mais il allait lui falloir du temps… Du temps pour se pardonner à elle-même diverses choses plus ou moins importantes, d’arrêter ses grosses et petites folies passagères, d’arrêter de boire et surtout, sa dépression. Sa psychologue du moment n’arrivait pas à l’aider comme elle aurait besoin, mais peut-être ce qu’elle avait besoin justement, c’est de savoir qu’en réussissant, elle réussirait peut-être à récupérer son mari et un morceau de leur famille. Oui, ce soir, grâce à cette conversation plus ou moins étrange, elle avait compris qu’en guérissant, elle aurait sans doute une récompense et pas des moindres et ceci risquait de l’aider fortement. C’était décidé, il fallait qu’elle se reprenne en main et le plutôt possible était le mieux. Sauver son mariage en se sauvant elle-même allait être dure, mais c’était sans doute faisable alors, seul le temps allait lui permettre d’y arriver, ça et de la volonté dont elle n’en manquait pas grâce à Penny et Caleb, ces deux seules raisons de vivre. « Ce n'est rien, et puis n'oublie pas nos voeux, même si on n'est plus dans les jours heureux, c'est plus que normal.. Enfin, si tu veux, je peux m'en aller, et te laisser aller au lit.. Tu risques d'avoir mal à la tête demain matin… » Il avait raison, elle allait avoir un beau mal de crane demain au réveil mais bon, elle commençait à en avoir l’habitude. Les gueules de bois sont devenus un quotidien, quotidien néanmoins qu’elle n’appréciera pas, alors elle ferait sans doute mieux d’aller se coucher, surtout que cette soirée avait été forte en émotion. « Ouais, je risque d’avoir une méchante gueule de bois demain, je devrais peut-être allait me coucher, surtout que mon frère me dépose Penny avant d’aller au travail. » Donc autant dire que c’était tôt alors il allait falloir qu’elle se lève encore plus tôt, abuse du café et reprenne une longue douche dans l’espoir de reprendre ses esprits de la veille pour ne pas que sa fille la voit dans cet état et qu’elle et son frère s’inquiète encore plus pour elle. « Mais… Tu ne voudrais pas rester ? Je n’ai pas envie d’être seule… Mais ne te sens pas obliger d’accepter, tu as sans doute d’autres plans ou prévu de passer la soirée avec quelqu’un d’autre. » Par quelqu’un d’autre elle entendait bien entendu le fait qu’il avait peut-être rencart, rencart où il avait sans doute beaucoup de retard à cause de son ex…

Leur couple avait été parfait, c’était le couple qu’on pouvait prendre comme modèle, qu’on ne pouvait imaginer séparément et pourtant, aujourd’hui c’était le cas. Plus de mots doux, plus de tendresses, plus de regards qu’ils échangeaient pour communiquer ou bien même aussi se montrer à quel point ils tenaient à l’autre. Tout cela était terminé et ils ne partageaient même plus le même toit. Cette séparation en avait été plus d’eux, oui, certains personne n’y avait même pas cru même en sachant l’épreuve qu’ils devaient vivre. Il faut dire qu’ils étaient passés d’un extrême à un autre. « Non, il n’a rien à voir… Ah parce que tu crois vraiment que je vais me taire, parce que ça t’arrange ? Tu te mets le doigt dans l’œil là, parce que je n’ai jamais obéi au doigt et à l’œil et ce n’est ni maintenant ni avec toi que cela va commencer, rentre toi bien ça dans le crâne, une bonne fois pour toutes. » Elle ne le regardait pas, l’écoutait que d’une oreille et levait les yeux au ciel. Le simple fait de l’entendre lui parler de cette façon l’énervait du plus haut point. Et dire qu’il y a seulement quelques moins, ils étaient sur un petit nuage, amoureux comme pas possible avec leurs deux filles, mais cela n’avait pas duré longtemps. « Et bien vas-y continue, fais-moi souffrir si ça te fais plaisir, continue de faire ce que tu veux, si ça t’arrange, mais de toute façon, je ne t’écoute plus, alors fatigues-toi, je m’en contre fiche ! » De toute façon c’était vite vu, s’il continuait de parler de Kyle, elle ne l’écoutait plus. Après tout, elle ne voulait pas avoir mal à cause de Caleb, comme si elle n’avait pas suffisamment mal comme ça déjà. Sa famille, que ce soit celle qu’elle a avec son frère et son père ou bien celle a qu’elle a construit avec Caleb, c’était les points qu’il ne fallait pas aborder pour lui faire mal car elle avait plus mal que ce qu’on pouvait imaginer. Ils étaient ses faiblesses et sans eux elle n’était plus rien du tout. « On ne nous a pas laissé le choix, cela aurait été bien trop simple, parce qu’il est clair que j’aurai choisi mon sang à mon métier. » Elle n’arrivait pas à supporter cette épreuve, elle avait beau encore avoir leur seconde fille à s’occuper et devoir être une super maman pour cette dernière, la perte de leur petite dernière avait causé une énorme perte donc elle ne semblait pas prête à remonter la pente. Savoir que votre fille est morte et que vous n’aviez rien pu faire pour empêcher ça, alors que vous avez été tout prêt, impuissante, c’était juste horrible et elle savait que Caleb était pareil qu’elle, sauf que lui était plus fort pour ne pas montrer sa peine et pour ne pas plonger dans l’alcool et la dépression comme elle. Même s’il ne le montrait pas, elle le connait par cœur, même encore aujourd’hui même si sur de nombreux points ils n’arrivent plus à se comprendre et à communiquer, comme si une barrière s’était formé entre eux et qu’ils n’étaient plus les mêmes personnes et dans un certain sens, c’était exactement le cas : de parfaits étrangers. Mais malgré ça, elle savait qu’il souffrait même s’il ne le montrait et était sans cesse en train de travailler. La preuve, il passait sa vie au boulot, ce qui avait causé un espace entre eux, espace qu’elle avait agrandit en réalisant un adultère. Au moins, ils avaient encore un point commun, mais v de quoi il s’agit, elle préférait encore ne plus avoir de commun du tout avec lui, mis à part leur fille bien évidement. « Tu te calmes de suite, c’est bon, je ne l’ai pas fait et je pense toujours à notre fille. Tu n’es pas dans la tête de Penny, et j’aurais fait intervenir Cléa pour voir si cela l’aurait perturbée, tu le sais aussi bien que moi. » Eden-Pearl n’était peut-être pas dans la tête de Penny mais elle savait ce genre de chose. Elle est sa mère après tout, elle l’a vu presque tous les jours de sa vie depuis sa naissance et avant cela, elle l’a porté un tout petit eu moins de neuf mois et puis, elle était son sang. Elle savait savoir ce qu’elle pensait au fond et n’avait pas besoin d’avoir suivi des cours de psychologie pour savoir ça. « Ah parce que tu as besoin de ta sœur pour savoir que ta fille aurait été perturbée sans voir sa mère, tu la connais bien dis-moi ! » Dit-elle en levant les yeux au ciel, n’y croyant absolument pas comment il pouvait croire que peut-être, elle ne serait pas atteinte par ce nouveau changement. On n’a pas besoin d’un psy pour savoir tout cela. Déjà qu’elle avait été perturbé par le départ de son père et du fait qu’elle aille le voir dans son nouvel appartement alors vivre maintenant qu’avec lui et ne plus revoir du tout sa mère, forcément, elle n’aurait pas été de marbre, elle connaissait suffisamment sa fille pour savoir ça. Etonnamment, la tournure des évènements tourna vite et le genre de discussion avait tout à fait changé, les reproches avaient été mis aux placards et ils semblaient vouloir arranger les choses, peut-être construire de nouveau un ‘nous’ même si pour cela il fallait s’armer de beaucoup de patience. Une douche et des révélations de la part des deux parties et les voilà complètement changés, il fallait le faire. Elle ne fit aucune réflexion sur le type avec qui elle avait couché, à quoi bon remuer le couteau dans la plaie lorsque cela fait du mal à tout le monde. Non seulement cela avait la pire erreur de sa vie et dont elle regrette amèrement et puis, si elle voulait essayer d’avoir une chance avec Caleb, cela ne servait à rien de parler de lui, le mal était suffisamment fait. « Notre famille est le plus important, et s’il faut qu’on fasse des thérapies ensemble, très bien, je suis prêt à tout pour tout reconstruire notre famille, tout. » S’il fallait qu’elle reste seule des années pour qu’il revienne, s’il fallait qu’elle fasse des sacrifices ou bien une cure pour sa nouvelle addiction à l’alcool elle le ferait, tant que Caleb lui disait que ça arrangerait les choses et elle les ferait, ou du moins elle essayera dans tous les cas. Elle avait déjà perdue une fille sans pouvoir ne rien faire, alors, s’il y avait des chances pour retrouver son mari, elle n’allait pas hésiter une seule seconde avant de tenter. « Tant mieux, car je ferais tous les efforts possible moi aussi… Tu me manques… » Même lorsqu’ils s’insultaient, même lorsqu’elle le traitait de tous les noms, il y avait toujours une partie d’elle qui voulait qu’il revienne et que tout s’arrange. Parce que oui elle l’aime encore et oui il lui manque terriblement, mais bon, elle n’y pouvait pas grand-chose puisqu’il était froid et semblait déterminé à tout arrêter alors maintenant qu’elle savait que c’était le contraire, cela lui mettait du baume aux lèvres. Il l’avait emmené dans la chambre où elle lui avait demandé de rester, elle en avait véritablement besoin. « Je vais rester avec toi, crois-moi, il est hors de question que tu sois seule, comme ça tu auras le droit au petit déjeuner fait maison, comme autrefois. Le seul programme que j'avais, c'était tête à tête avec ma télé, donc rien de passionnant, et je préfère veiller sur toi, tant pis pour elle, je lui fais des infidélités. Je te laisse te déshabiller, je vais chercher une couverture et dormir dans le fauteuil. » Elle avait esquissé pour la dernière partie de sa phrase, de toute façon elle ne faisait pas d’illusion sur cela. En tout cas, elle ne pouvait que constater la chance qu’elle avait de la tournure des évènements, son mari était toujours aussi parfait que lorsque tout allait bien entre eux. En tout cas, la belle Eden était heureuse de savoir qu’il allait rester ici, lui préparer un petit déjeuné et surtout, c’était le principal pour elle, s’était qu’une femme n’était pas en train de l’attendre chez lui. Le contraire lui aurait fait mal. « Ca me touche Caleb, tu ne peux pas savoir à quel point ! » Dit-elle en le regardant dans les yeux avant qu’il ne sorte de la chambre pour la laisser se changer. Comme souvent, elle avait mis une chemise de Caleb, sans même trop réfléchir que peut-être elle devrait arrêter car c’était seulement s’accrocher au passé mais c’était devenu une habitude. Cette chemise elle lui avait piqué seulement quelque mois après qu’ils se soient mis ensemble, elle s’en sert depuis pour dormir, alors autant dire qu’à force, c’était tout comme si c’était la sienne. En tout cas, alors que Caleb revint dans la chambre, qu’elle était dans leur ancien lit, les yeux à demi clos, sur le point de s’endormir d’une minute à l’autre : « Tu as tout ce qu’il te faut ? » Demanda-t-elle quant au fait de dormir sur le fauteuil même s’il risquait de mal dormir cette nuit. Mais bon, c’était soit ça soit le canapé et il était assez grand pour savoir où il préférait dormir et visiblement, il voulait tout de même rester tout près d’elle et cela la sécurisait de le savoir là…

C’était tendue, très tendue et Eden en avait marre e la situation. Tandis qu’il la traitait de gamine, comme si elle était pire que leur fille au niveau de la maturité, elle ne fit pas autre chose que de lever les yeux au ciel en riant jaune. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre sérieusement. Cependant Eden préférait même pas relever la moindre phrase car cela allait repartir de plus belle et encore une fois, cela serait loin d’être fini. Elle avait décidé de fermer sa gueule et elle avait raison, il fallait que l’un des deux le fasse en premier et ce n’était pas un signe de faiblesse, loin de là selon elle. Après tout, cela ne servait à rien de continuer sur cette pente un peu trop glissante. Surtout que ce n’était pas la seule pente du même niveau, loin de là. « Tu te tais Den, parce que tu crois que bourrée tu es capable de dire ce qui est bon pour notre fille ? Alors rabats ton clapet, et ne me juge pas, je crois que là, tu es bien mal placée pour le faire.. Et je crois que Cléa ne t’a jamais rabaissée, bien au contraire… » Plus cela allait et plus ils prononçaient des mots qu’ils n’auraient jamais dit à l’autre même durant leur disputes passagères. Avant, cela leur arrivé de s’engueuler mais ce n’était jamais autant. Peut-être que durant ses moments-là ils ne s’appelaient pas par leurs petits surnoms mais ce n’était pas pour autant qu’ils se parlaient mal. Cela faisait comme une barrière entre leur couple d’autrefois et leur relation plus que tendue d’aujourd’hui. On aurait même cru qu’ils étaient des personnes totalement différentes et dans un sens c’était le cas : Eden n’était plus celle qu’elle était autrefois. « Que tu le crois ou pas, quand je suis avec notre fille, jamais ô grand jamais je ne bois alors c’est toi qui vas la fermer. Je n’ai jamais rien dis contre ta sœur, tu sais très bien que je l’aime bien et que je la respecte, je dis juste que je n’ai pas besoin d’une psy pour comprendre ma fille ! » Mais en réalité, demander à une personne extérieur de parler avec Penny était peut-être ce qu’il fallait, pour être sûr qu’elle allait bien malgré cette atmosphère. Mais en réalité, elle avait l’impression que si sa fille allait voir une psychologue, c’était parce qu’elle était une mauvaise mère et rien d’autre. C’était peut-être de la paranoïa mais ces temps-ci, depuis que sa seconde fille était morte pour être exact, elle avait la sensation que tout le monde la jugeait et parlait sur elle pour dire que c’était une mauvaise mère. C’était sans aucun doute ce qu’elle ressentait et ce qu’elle pensait d’elle-même, qu’elle était une mauvaise mère. Pourtant, les regards qui se posaient sur elle mit à part ceux de son maris ou peut-être futur ex, elle ne savait pas trop, c’était plus tôt des regards de compassion, de personnes qui étaient désolé pour elle ou dans le même genre. La plupart des voisins semblaient attristés pour elle et semblaient comprendre pourquoi elle avait totalement changé et n’était plus la voisine enjoué qu’elle était autrefois, ais Eden semblait ne pas percevoir les mêmes regards d’eux. « Je me doute que cela ne va pas être facile, mais je serai là, parce que toi aussi, tu me manques … » L’entendre lui dire qu’elle lui manquait, c’était tout ce dont elle avait besoin et cela lui faisait un bien fou. Dans le fond, c’était peut-être ce qu’elle attendait depuis des mois, depuis qu’il était partit en fait, elle attendait qu’il lui dise à voix haute qu’elle lui manque et maintenant que le temps était arrivé de les entendre, elle ne put faire autrement que de sourire, un sourire sincère, sans doute sn plus beau sourire depuis des mois entiers. « Pour le meilleur et pour le pire… J’ai oublié mes vœux il y a des mois déjà, mais maintenant c’est terminé. » Des mois loin de l’autre, à se détruire à petit feu. Des mois que Penny avait vu ses parents se déchirer, où elle devait aller chez l’un puis chez l’autre suivant les soirs de la semaine et devait sans doute mal vivre de ne pas voir ses parents l’un avec l’autre. Des mois où ils voyaient d’autres personnes et que personne n’avait réussi à remplacer l’autre, du moins cela avait été le cas d’Eden qui n’avait jamais rencontré d’autre homme dont elle avait eu envie de revoir pour un second rencart, personne n’arrivait à la cheville de Caleb. Ses mois qu’ils auraient pu vivre l’un avec l’autre si jamais ils avaient réussi à voir la vérité en face, la vérité qui faisait qu’ils se manquaient et étaient mieux ensemble ou du moins à essayer d’arranger les choses. « Si seulement on avait ouvert les yeux plus tôt… Si seulement… Penny n’aurait pas à vivre tout ça et je n’aurais pas eu à vivre sans toi, j’aurais tout donné pour que tu restes. Je n’osais pas le dire mais j’avais besoin que tu restes pour notre fille mais aussi pour moi, c’est encore le cas aujourd’hui. Je ne voulais pas te le dire car c’était égoïste et que ces derniers temps, je l’ai suffisamment été ! » Eden pensait que ça aurait été un acte égoïste de lui demander de rester, vu ce qu’elle lui avait fait et qui l’avait conduit tout droit vers la porte de sortie. Lorsqu’elle le voyait elle lui parlait mal et la plupart du temps, elle passait plus de temps à l’insulter autre chose mais le nombre de fois où elle se retenait de le supplier de revenir ne se compter même pas avec les doigts de la main tellement elle avait dû se retenir ces derniers temps, elle n’avait pas voulu entendre un non de sa part alors elle n’avait rien dit. En tout cas, elle s’était préparée pour dormir, lui étant dans le fauteuil où il risquait de mal dormir. Quant à elle, il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps avant qu’elle ne s’endorme. Mais alors qu’elle dormait comme un bébé, sans doute le fait qu’il soit à côté d’elle qui l’avait apaisé, elle s’était retrouvé à gigoter dans tous les sens, à se retourner. Elle ne dormait jamais très bien et très vite ses démons veniat gâcher ses nuits, ce soir encore malgré sa présence. Seulement grâce à lui, elle risquait de se calmer. « Ne t’en fais pas, je suis là... Calme-toi, je t’en prie. » Même si elle ne bougeait plus, des larmes sortirent de ses paupières, elle n’arrivait pas à se camer mais la présence de Caleb, son Caleb, avait tendance à la calmer légèrement. Surtout maintenant qu’il était à côté d’elle, lui caressant les cheveux pour tenter de la calmer. Il faut croire qu’il était un vrai remède car elle se calma plus mais elle avait besoin qu’il la serre dans ses bras, comme si cela allait l’aider à la calmer davantage « S’il te plait… Serres moi dans tes bras. Je ne te demanderais pas plus, j’ai juste besoin que tu me prennes dans tes bras et que je me sente en sécurité, s’il te plait ! » Eden-Pearl était là, limite à le supplier de la prendre dans ses bras bien que ce n’était pas quelque chose qu’il allait refuser vu comment il essayait de la calmer en étant à côté d’elle. N’attendant même pas qu’il fasse quoi que ce soit, elle se rapprocha de lui, posant sa tête sur son torse, presque dans ses bras et elle semblait s’être totalement calmée. Elle avait eu juste besoin de ça pour se sentir en sécurité et se sentir comme si rien ne pouvait l’arrêter. Parfois, il ne vous suffit pas grand-chose pour vous calmer et vous apaiser.