On va faire simple. J'ai du mal pour raconter des histoires, donc...On va aller à l'essentiel. Et excusez-moi d'avance, s'il n'y pas d'originalité, ni de morts dramatiques, ou encore d'explosions sanguinaires. Je suis née à New-York. De ma mère, Nicole, femme d'affaire, et de mon père, Derek homme d'affaire. ouais, à vrai dire j'ai jamais vraiment compris quel métier faisaient mes parents. En tout cas, ça rapportait, et c'était un truc compliqué avec des chiffres, des sciences et de l'argent. Je n'ai pas été éduquée seule. En fait, j'ai un "demi-frère jumeau" : Stiles. Mes parents l'ont adopté quand j'avais quatre ans. Niveau physique, c'est pas vraiment ça, étant donné qu'il est afro-américain. Mais on est jumeaux dans le sens où tous les deux, on s'entend à merveille. Il est très protecteur envers moi, comme je le suis envers lui. On aime les mêmes choses, on se moque des mêmes choses, on déteste les mêmes choses, on va aux mêmes endroits...Enfin bref. Mon jumeau. Je tiens énormément à lui, sachez le. Et pas besoin d'avoir le même sang pour cela ! Aujourd'hui, il s'est engagé dans l'armée. Un vrai soldat, bientôt officier. Je suis un peu inquiète,comme mes parents d'ailleurs. Je le vois moins souvent, mais je suis extrêmement fière de lui. Et j'ai confiance en mon jumeau. Il prendra soin de lui, et reviendra en entier à chacune de ses permissions. Des fois je passe le voir à sa base, pour lui apporter des petits cadeaux, et le voir quelques minutes. C'est nos moments préférés. Avant, c'était une fois par semaine, ensuite c'est passé à trois fois par mois, et maintenant, presque une fois par mois. Il a de plus en plus de "travail", et pense même être bientôt muté en Afghanistan. Donc oui, on fait partie de ces familles de soldats, qui vivent dans l'inquiétude en permanence. Mais normalement il n'y a aucun soucis. Il est chauffeur de tanks. Ses chances de finir en pâté pour chien sont moindres par rapport à d'autres soldats combattants. Enfin...C'est ce qu'il ne cesse de me dire en tout cas.
Bref, assez parlé de mon frère. Maintenant, parlons on peu de moi, puisque c'est ce que vous voulez. J'ai donc passé quelques années à New-York. A vrai dire, j'y suis restée jusqu'à mes douze ans. Ensuite, mes parents ont décidé de déménager au Canada. Trop de pression médiatique. Oui, médiatique. Parce qu'en effet, ma famille est comment dire....Assez connue. Mon grand-père est un ancien chanteur de rock'n'roll très connu. Du style Elvis, sauf que mon grand-père, c'est pas Elvis, c'est mon grand-père. Cela n'empêche pas le fait que durant ses années de gloire, c'est à dire durant presque toute sa vie, il a fait tomber d'amour de nombreuses groupies, et a fait entendre parler de lui dans tout le monde entier. Je suis la petite fille d'un Elvis Travis. Classe non ? Et bien figurez-vous que non, c'est pas très classe. Vous sortez de chez vous pour prendre le courrier, et là, impossible de ne pas se faire accoster par des journalistes. S'il n'y en a pas deux, il y en a au moins un, qui a guetté toute la nuit, en attendant que la famille Travis sorte de l'ombre. ça rapporte de l'argent, mais pour vivre dans l’anonymat comme le désiraient mes parents, c'est raté. Du coup, on a un peu "fuit" au Canada. Mon frère, mes parents et moi. Histoire de laisser mon grand-père attirer tous les paparazzis à New-York.
J'ai donc atterris au Canada pour mes premières années lycée. A peine arrivée, j'ai fais la rencontre de Zola. Zola. Comment dire.....C'est mon double. Ma deuxième jumelle. Ma soeur. Ma moitié. Nous sommes meilleures amies depuis la première fois qu'on s'est rencontrées, et on est tout simplement inséparables. On a passé nos années lycée ensemble. On était là l'une pour l'autre. On a même énormément voyagé ensemble, et on espère continuer. Je vais bientôt lui faire visiter New-York. Aujourd'hui, on peut dire qu'on a tout vécu ensemble. Et jamais, au grand jamais, on s'est disputé, et on se disputera...Même pas pour un mec !
On est dans la même université toutes les deux. J'ai commencé des études d'architecture, et on essaie de se voir le plus souvent possible...En dehors de chez nous. Parce que oui, à vrai dire on vit ensemble. En colocation. Alors à vous d'imaginer les soirées qu'on peut passer toutes les deux. A vous de me croire, quand je vous dis tout simplement...Que je suis heureuse.
Oh, dernier point. Depuis que j'ai onze ans, je sors avec un garçon. Peter. Vous avez pu le deviner : c'est une relation essentiellement à distance. Lui et moi, on est liés. Il vit à New-York, et moi au Canada. A vrai dire, on fait un peu notre vie chacun de notre côté. Et ça m'étonnerait pas qu'il me dise qu'il m'a trompé plus d'une fois. C'est nos familles, qui s'apprécient, plus que nous. En fait, on s'apprécie énormément, mais on est plus ensemble parce que c'est confortable et rassurant. On a tous les deux peurs du vide que ça pourrait faire, si on se quittait. C'est devenu une sorte de cercle vicieux. Huit ans de relation, en gros. Bien sûr, on a rompu plusieurs fois, mais c'était un peu "pour de faux". Enfin bref, en ce qui me concerne, je me sens lui appartenir, même si...C'est vrai que je trouve cela profondément étouffant, et que c'est plus un...Cauchemar qu'autre chose. Alors je suis heureuse, mais seulement lorsqu'on fait abstraction de ces chaînes qui me serrent les poignets depuis que j'ai 11 ans.

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