Le réveillon du Nouvel An était une occasion géniale de faire la fête pour Aaron. Depuis qu’il avait décidé de se poser et de vivre une vraie relation avec Parker Saint-James, tout ce qui faisait sa vie avant n’en faisait presque plus partie désormais : les fêtes, l’alcool, la drogue parfois, les femmes, le sexe. Il avait dit adieu à toutes ces folies en mettant qu’il avait posé ses lèvres sur celles de la jolie brune la première fois dans cette petite chambre d’enfant à l’étage de ce petit café familial. Mais aujourd’hui, il allait s’amuser, pas comme avant évidemment, mais au moins faire la fête, et boire, boire à en perdre la raison, boire et atteindre l’euphorie, il allait vivre les premiers instants de 2014 dans une joie immense, sans aucune peine, sans remords, sans se blâmer pour ce qu’il venait d’apprendre. Il allait se perdre dans les méandres de l’ivresse et oublier que cette fin d’année ne se terminait pas comme il l’avait espéré, qu’il se sentait sale et immonde d’avoir été si aveugle pendant des années. Ce soir, il allait être l’ancien Aaron McCauley, un mec cool qui sait s’amuser. Montant dans sa Mustang, il prit le chemin de la boite de nuit bien décidé à passer une soirée formidable. Ce soir, chacun vaquait à ses occupations dans la famille, et pour être honnête, il n’avait aucune idée de ce que pouvait faire les autres, bien trop terré dans cette auto-flagellation qu’il s’était imposé, il avait quelque peu évité le dialogue avec ses frangins. Le temps était vraiment pourri, le vent se levait et la neige tombait, mais pas de quoi effrayer un McCauley en mal de whisky. Arrivé en centre-ville, la route était totalement bloquée, le vent s’était intensifié, et le barman avait désormais du mal à distinguer ce qui se passait tant les bourrasques étaient violentes. Soudain, on frappa à la fenêtre. Enveloppé dans un ciré orange, un employé de mairie lui expliqua la situation et le pressa à sortir de son véhicule afin de regagner l’endroit le plus sûr à proximité, le lycée de Winnipeg. Jetant un dernier coup d’œil à son bolide qu’il espérait retrouver sans une égratignure, il courut à l’intérieur. A priori, c’est ici qu’il allait passer sa soirée, entourés d’inconnus et de gamins en panique. « Génial… Moi qui voulais me mettre à l’envers ce soir, j’me retrouve dans le seul endroit du monde dans lequel je ne trouverai pas une seule bouteille ! Putain de merde… » Finassât-il en avançant dans les couloirs. Les néons se mirent à clignoter tout à coup, de plus en plus vite, avant de plonger l’établissement dans la pénombre. Sortant son téléphone, qui bien sûr était privé de réseau, il avança à l’aide du flash de son appareil photo, cherchant de plus amples informations sur les prochaines heures et demander confirmation : allait-il vraiment devoir passer son réveillon ici ?

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Intrigue nouvel an

Lycée Winnipeg

Le nouvel an a toujours été le deuxième jour le plus triste de l’année pour moi, sachant qu’en première position il y a Noël. Tout le monde voit ces jours comme joyeux et festif, comme un moment privilégié que l’on passe avec les gens qu’on aime et où la générosité est à son apogée. Seulement moi je ne vois que le jour où les gens ayant perdu leur famille et leurs amis se retrouvent seuls. Parce qu’il n’y a rien de pire que de ce retrouver seul à Noël ou le jour de l’an. Ça vous rappel à quel point vous êtes insignifiant pour le reste du monde. Pour ma part je fête le nouvel an avec mes amis depuis l’âge de 14 ans. Seulement cette année c’est différent. Etant arrivé récemment à Winnipeg avec ma mère cette dernière n’a pas eu beaucoup le temps de se faire des amis. Quant à moi, même si j’avais noué quelques liens grâce au lycée, je ne voulais pas laisser ma mère seule. Je ne voulais pas quelle se sente abandonner.
J’avais pris la voiture en direction du supermarché histoire d’acheter quelques bonnes choses à manger. Nous avions très peu d’argent chez les Whittemore mais il fallait absolument rendre ce jour joyeux. Et quoi de mieux qu’un bon repas pour apaiser nos maux ? C’est vrai qu’en ce moment j’avais beaucoup de choses en tête. Je ne cessais jamais de penser à Harper et notre bébé. D’ailleurs je ne savais pas ce qu’elle faisait ce soir là, faire la fête n’étant pas la meilleure idée lorsqu’on est enceinte. Lorsque j’en eu finis avec tous mes achats je repris la voiture pour rejoindre ma mère chez nous. Mais la route ne fut pas longue car rapidement les routes furent barrées car le temps était catastrophique. Le vent soufflait tellement fort que la neige fouettais ma voiture. C’était effrayant. Des hommes me demandèrent de quitter mon véhicule et m’indiquèrent la direction du lycée de Winnipeg, MON lycée.
J’entrai donc dans mon fameux lycée où je n’avais pas vraiment prévu de retourner avant la rentrée. En temps normal cela aurait pu être marrant de passer la nuit dans mon établissement, seulement là ça n’avait rien de drôle. Tout d’abord j’étais seul, laissant ma mère elle aussi seule alors qu’il y avait une tempête. De plus il n’y avait pas de lumière, je du alors utiliser mon téléphone portable pour éclairer les couloirs. J’essayais de joindre ma mère pour la prévenir et pour ne pas qu’elle s’inquiète mais bien évidemment il n’y avait pas de réseau, ça aurait été trop beau. Il y avait déjà quelques personnes à en croire les voix et les différents jeux de lumière. Il était inutile d’avancer plus loin alors je me laissai glisser par terre, mon dos adossé au mur. Au moins j’avais de la nourriture donc je n’allais pas mourir de faim. Essayant d’observer ce qu’il se passait autour de moi je dirigeais ma source lumineuse droit devant et qu’est-ce qu’il y avait ? Le casier d’Harper. Mon dieu Harper ! Où était-elle ? En sécurité j’espère ! Et si elle était dehors pour une raison ou une autre ? Mon cœur s’accéléra, je devenais terrifié à l’idée que quelque chose lui arrive. Seulement j’étais bloqué dans ce lycée, sans moyen de communication, totalement impuissant.