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 Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]

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MessageSujet: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyVen 24 Mai - 20:52

Morgane Alexandra Barnes


Je m'appelle MORGANE A. BARNES et j'ai 23 ANS, puisqu'en effet je suis né(e) le 27 janvier 1990 à SAN FRANCISCO, USA. Ma situation sociale est actuellement MOYENNE et j'habite à Snowflake Lane depuis 2013; j'y suis ETUDIANTE EN ARTS et j'habite AVEC MILAN D. HASTINGS, MON COUSIN, DANS UNE VILLA (100 SNOWFLAKE LANE, WINNIPEG). Niveau amour, je suis actuellement CÉLIBATAIRE et d'ailleurs, je suis HÉTÉRO. Ah, j'oubliais, j'ai choisi d'incarner un PERSONNAGE INVENTÉ et c'est KATIE MCGRATH qui me prête son joli minois.

Traits de caractère : audacieuse ♪ drôle ♪ charismatique ♪ curieuse ♪ colérique ♪ ouverte d'esprit ♪ intelligente ♪ excentrique ♪ hypersensible - a la larme facile ♪ malicieuse ♪ peu expérimentée en amour ♪ altruiste ♪ sincère ♪ optimiste ♪ attentive ♪ naïve ♪ gentille ♪ maladroite ♪ enjouée ♪ expressive ♪ dépendante ♪ lunatique ♪ imprévisible ♪ timide ♪ névrosée ♪ comportement enfantin ♪ têtue ♪ volontaire ♪ mature ♪ observatrice ♪ affectueuse ♪ miséricordieuse ♪ attentionnée ♪ généreuse ♪ joueuse ♪ loyale ♪ persévérante ♪ passionnée


THEY ARE IN LOVE THEY LIVE TOGETHER
THEY ARE A FAMILY THEY LIVE ON THEIR OWN



Dernière édition par Morgane A. Barnes le Mar 28 Mai - 16:14, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyVen 24 Mai - 20:52

tell me your secrets



Personnalité - Morgane a trois facettes bien distinctes : d'un côté, on trouve la jeune femme timide qui bégaie quelques fois, très maladroite, et de l'autre, une catastrophe ambulante, fougueuse, qui ne cesse de jacasser, de faire des bêtises (jurant que ce n'est pas fait exprès), d'un comportement presque enfantin, qui consiste à rire, à s'amuser... seulement elle reste assez naïve. Dans les deux cas, Morgane est tout à fait charmante, même si elle ne s'en rend pas compte, se considérant physiquement banale et mentalement dérangée (ce qui pourrait parfois sembler être le cas). Malgré les apparences, Morgane peut se montrer très mature, mais est incapable du moindre acte visant à blesser quelqu'un, et est très peu rancunière. En revanche, elle risque de le devenir si une personne cherche réellement à la blesser, en plus d’être profondément triste. Elle voit le bien en chaque personne et y croit dur comme fer.
Vous vous demandez bien quelle est la troisième facette ? Celle-ci n'apparaît que très rarement et n'est pas des plus agréables. Depuis son plus jeune âge, elle fait partie d'elle, et Morgane ne peut rien y changer. Lors de dépressions surtout, Morgane est capable du pire. Souvent, dans ces moments-là, elle ressent le besoin de se faire souffrir physiquement, afin de se souvenir qu'elle est dans la réalité, et pour tenter de faire disparaître la douleur psychologique sous la souffrance physique. Heureusement, elle ne laisse jamais de cicatrices, seulement des marques blanches qui disparaissent au fil du temps.
Malgré ce que l'on pourrait croire, Morgane est brillante et tout à fait talentueuse lorsqu'il s'agit de se servir de ses mains, particulièrement en dessin et en peinture. Aussi, depuis son plus jeune âge, elle a un talent pour l'écriture qui lui a valu des compliments de la part de ses proches.
Du côté des relations, bien que Morgane soit totalement excentrique, grâce à sa gentillesse, son incapacité à en vouloir longtemps à qui que ce soit et à haïr, et son altruisme, elle s'en sort très bien. En revanche, et bien qu'elle y soit ouverte, l'amour n'est pas son point fort (elle n'a pour ainsi dire aucune expérience, ce qui veut dire, oui, gros malins, qu'elle est vierge), elle a juste échangé quelques baisers, et elle craindra toujours de mettre les pieds dans le plat.
Quand est elle gênée, nerveuse ou pensive, Morgane a tendance à enrouler une mèche de ses cheveux autour de son doigt, parfois sans même s'en rendre compte. Du reste, elle vit sa vie avec passion, et parfois même avec insouciance. Elle aime les imprévus, elle aime ne pas savoir de quoi demain sera fait.

Physique - S'il y a bien quelque chose que Morgane sache faire à part des gaffes et de l'art, c'est s'habiller. Elle aime beaucoup la mode, sans pour autant en faire une obsession. Elle chausse souvent des talons hauts afin d'augmenter un peu ses 1,65 m, et avant ou sans, elle conserve une silhouette svelte et gracieuse. Celle-ci est souvent mise en valeur par des habits moulants, toujours à la dernière mode. Morgane aime beaucoup les couleurs, surtout pour rehausser la couleur de ses yeux et pour donner l'impression qu'elle n'est pas si pâle que ça. En fait, Morgane a toujours une une peau presque diaphane, qui contraste avec ses longs cheveux d'ébène, ceux-ci descendant en cascade ondulée dans son dos. Elle aime les avoir détachés et légèrement ébouriffés, mais là encore elle sait quoi en faire, de même que pour le maquillage, qu'elle ne met que pour donner plus de couleur à ses lèvres déjà roses et à ses joues. Elle met aussi du crayon et du mascara pour intensifier son regard.
Sa peau, très douce, a pour seuls défauts une longue cicatrice rose sur la paume de sa main gauche, et quelques grains de beauté. Son cou est gracile et son visage a les traits fins. Sa mâchoire est légèrement proéminente, son nez long et droit. Ses yeux, ourlés de longs et fins cils d'un noir d'encre, sont d'une couleur changeante. Ils sont gris, prenant parfois une teinte bleutée, ou verte. Ses pommettes sont hautes et ses sourcils se froncent d'une jolie façon lorsqu'elle est contrariée, ou pensive.

Biographie
27 janvier 2000, près de minuit


Cher journal,

Est-ce que je dois toujours dire « Cher journal ? » Non, je ne pense pas. Sur le coup, ça faisait beau. Et puis je me dis qu’en fait ça fait idiot, parce que tout le monde fait ça, et moi je ne suis pas tout le monde, comme dit maman.
Je m’appelle Morgane Alexandra Barnes. Morgane parce que c’est joli. Alexandra parce que c’est ma grand-mère, et qu’elle est partie avant que je n’arrive, et Barnes, c’est parce que c’est ma famille.
J’écris dans le carnet que Grand-père m’a offert pour mon anniversaire. Je l’aime bien, il est bleu comme le ciel, il est pâle comme moi, et il est doux comme Papa. Oui, j’ai dix ans aujourd’hui, et Grand-père me dit que les dix premières années, c’est très important. Alors Papa m’a offert un collier tout en or, avec un M très joli comme médaillon. Maman dit qu’elle aurait préféré un « A » comme Alexandra, et non un « M » comme Morgane. Papa a souri. Il sourit tout le temps, quand Maman dit ce genre de choses.
C’est le week-end, et bientôt je retourne à l’école. C’est vrai que j’ai peur. J’ai toujours peur. Parce que je parle mal, et que les autres se moquent de moi. Et quand je ne parle pas, ils se moquent quand même, ils disent que j’ai perdu ma langue. Mais ma langue, elle est là, dans ma bouche, je ne l’ai pas perdue, je le sais, je la sens.
A l’école, il n’y que Mary qui comprend ça. Elle me dit de ne pas m’occuper de ces « clowns », comme elle dit. Elle me dit de rester avec elle, parce que ses parents lui ont dit ce que j’ai, que c’est pas de ma faute, et Mary comprend. Elle dit que je « bégaie ».
Alors oui, je bégaie. Je ne prononce pas les mots comme il faut. Je mets du temps à les dire, et des fois on ne me comprend pas. Alors je préfère me taire. La maîtresse, Mrs Jones, a fini par comprendre que je ne veux pas parler devant toute la classe, et elle ne me pose plus de questions quand il y a les autres enfants. Elle me dit juste que je suis très douée, que je dois continuer, et je souris. J'ai toujours des bonnes notes, parce que même si je ne parle pas, j'écoute. Et j'aime bien écouter Mrs Jones, parce qu'elle a une voix douce, et qu'elle est toujours très gentille.
Les seules fois où on ne se moque pas de moi et où on me parle, c'est quand on me dit que mes dessins sont beaux. Le dernier que j'ai fait, c'est un oiseau, un aigle. Il vole, libre dans le ciel, sans aucun ennui, et il nous voit du plus haut, nous que ne pouvons pas voler et le rejoindre. J'aimerais voler. M'évader.
Bon, je dois aller dormir. Je t'écrirai demain.


13 février 2000, bientôt midi

Je suis désolée de ne pas avoir écrit plus tôt. C'est que, il s'est passé une chose horrible. A l'école, il y a ce garçon, Cameron Marks. Je suis amoureuse de lui. Et puis je voulais qu'il sache, même si je savais qu'il ne m'avait même pas remarquée. Et puis je lui ai dit en bégayant, et puis il a ri. Il a ri, beaucoup, méchamment, avec ses copains, il a ri en se moquant de moi, et je me suis mise à pleurer, et je suis partie. Je suis allée pleurer dans les toilettes des filles. Et puis des filles sont arrivées, et elles m'ont vue, et elles m'ont dit : « Regarde, c’est la folle-dingue qui a dit à Cameron qu’elle l’aime ! » Et j'ai pleuré de plus belle, toute seule dans mon coin, et elles sont parties en riant.
Après, je suis sortie de l'école en courant, je me fichais de la classe, je me fichais de tout, sauf de ce qu'il m'avait dit. Je suis rentrée chez moi toujours en pleurant, en courant pendant une demi-heure sans m'arrêter. J'avais des points de côté, mais je m'en fichais. Je m'en fichais, de tout, sauf de ce que Cameron m'avait dit. Il a dit des choses, tellement affreuses, tellement méchantes.
Il n'y a jamais personne à la maison à cette heure, et j'avais les clés, et je suis rentrée.
Excuse-moi, ce n'est pas trop lisible ici, parce que je pleure en écrivant, et je n'aime pas pleurer, je n'aime plus maintenant, ça me fait encore plus mal, et j'ai envie de... de...
Je l'ai fait. J'ai pris le petit couteau pointu, j'ai levé la main. Je l'ai fait, oh la, la, la, la, la... je me suis coupée. Il y avait du sang, du sang sur ma main, mon bras, et je ne voyais presque rien à cause de mes larmes, qui ont redoublé quand j'ai senti la douleur. Pourtant, je m'en rends compte maintenant, la douleur m'a fait du bien. Je ne sentais plus que la douleur à ma main, et rien d'autre.
Quand je me suis calmée, j'ai tout nettoyé et je suis allée me désinfecter, j'ai mis un très gros pansement et je me suis couchée sur mon lit, et je me suis endormie.
Quand je me suis réveillée, Papa était là, il me regardait, il était inquiet. J’ai ouvert la bouche, et je l’ai refermée. Je ne voulais pas parler, et je me suis juste levée, et je suis allée dans ses bras et je l’ai serré fort. Il n’a rien dit, rien demandé, et je n’ai rien dit. Il ne sait pas ce que j’ai fait. Il ne le saura jamais.


15 février 2000, fin d’après-midi

Je change mon pansement deux fois par jour, je n’ai rien d’autre à faire, puisque je ne vais pas à l’école cette semaine. Je désinfecte la plaie, aussi. Je crois que je vais avoir une cicatrice. Et ça me fascine. Ca me fascine de voir le sang qui coule un peu parfois, ça me fascine de voir la plaie, rouge et noire, qui au fil des jours se referme, ça me fascine de voir une croûte se former.
Je me sens encore plus anormale. J’aimerais que tout ça s’arrête.


19 février 2000, la nuit

J’ai peur. Demain, je retourne à l’école, et j’ai peur. J’ai peur de voir Cameron, j’ai peur qu’on se moque de moi, et j’ai peur que Mary m’évite. Parce que j’ai bien vu qu’elle ne veut pas que les autres sachent qu’elle est mon amie. Je ne lui en veux pas. Je comprends. Je ne veux pas qu’ils se moquent d’elle parce qu’elle me parle, parce qu’elle est gentille.
Et puis Maman n’arrête pas de me dire d’arrêter de m’apitoyer sur mon sort, que je suis égoïste, que je ne pense qu’à moi. Et là, j’ai peur que Maman ait raison.
J’ai tellement peur.


20 février 2000, 10h30, récréation, dans les toilettes des filles


Est-ce que Dieu existe ? Est-ce qu’il y a une personne, là-haut, qui a entendu mes prières ? Je crois que oui, sinon je ne m’appelle pas Morgane.
Quand je suis arrivée ce matin, j’ai filé en baissant la tête jusqu’à la classe. Je me suis dit que j’attendrais là que ça sonne, et pas autre part. Mrs Jones m’a trouvée comme ça, elle avait l’air de vouloir me parler. Et j’ai découvert qu’elle voulait aussi m’aider.
Je n’arrive pas encore à y croire. Elle m’a dit qu’il y avait une façon, et qu’elle la connaissait, pour que je parle normalement. Pour que je ne bégaie plus.
Je suis restée une bonne heure sans réagir et puis d’un seul coup je me suis retrouvée à la serrer dans mes bras, de toutes mes forces, et elle m’a serrée aussi. Elle m’a dit qu’elle avait discuté avec mes parents, et qu’ils étaient d’accord pour que Mrs Jones vienne tous les week-end, l’après-midi.
Mais elle m'a dit de ne le dire à personne. Sinon, on pourrait croire qu'elle me favorise, alors qu'elle veut juste m'aider, puisque personne d'autre ne veut le faire.
Mary ne se cache pas, et ça me fait chaud au cœur. Elle me parle sans s’occuper de ce que les autres disent, même si je ne dis quasiment jamais rien. Elle m’a dit que les autres, c’étaient eux, les monstres, et pas moi. Que je voulais cent fois mieux. Et là, vraiment,
je n’ai plus peur.


25 février 2000, le soir

Je ne m’attendais pas à ça. Ca a été très long et très fatiguant. Je crois que je n’ai jamais autant parlé de ma vie. J’ai réussi à dire « bonjour » sans bégayer. C’est tout. Ca va être encore long, mais je garde espoir. Je veux y arriver. Je le peux.


23 juillet 2000, le matin

Je suis désolée de ne pas avoir écrit plus tôt, mais je n’avais plus envie que de dire les mots. Les écrire m’ennuyait beaucoup. Tous les jours, je m’entraînais à parler devant le miroir, toute seule, et à force d’essayer, j’ai fini par dire sans bégayer une seule fois : « Bonjour, je m’appelle Morgane Alexandra Barnes. »
Mrs Jones dit que je fais des progrès phénoménaux (c’est dur à écrire, comme mot, et encore plus à dire). Je ne bégaie presque plus, et je pourrais bientôt aller à l’école sans avoir peur qu’on se moque de moi.
Mais il y Maman. Maman, qui dit que pendant toutes ces années, je faisais semblant de bégayer. Pour ne pas faire des concours de beauté, pour lui pourrir la vie. Je crois que pourrais la détester si elle n’était pas ma mère. Je sais maintenant qu’elle est égoïste et qu’elle fait semblant d’être une bonne personne (je crois que le mot c’est
hypocrite). Papa essaie de la clamer quand elle s’énerve, mais chaque fois ça se termine en dispute. Maman est mauvaise. Mais je vais être meilleure qu’elle.
Pendant la semaine que je vais passer avec Grand-père, toute seule avec lui, je vais lui parler, beaucoup et sans m’arrêter.


2 septembre 2000, le matin

Dans moins d’une heure, je vais aller à l’école. C’est la rentrée, il y aura des nouveaux, il y n’y aura plus certaines personnes, et je serais là. Je vais parler, même si je suis nerveuse, même si j’ai peur de bégayer.
Depuis que je suis rentrée à la maison, après avoir été chez Grand-père, j’appelle souvent Mrs Jones pour lui parler. Parce que depuis que je suis rentrée, je me rends compte à quel point Maman me fait mal. Je me rends compte à quel point elle est mauvaise. Et j’ai peur d’être comme elle, parce qu’elle ne m’a pas manqué, ça a même été un soulagement de ne pas la voir ni l’entendre. J’aimerais qu’elle parte, qu’elle cesse de me faire sentir mauvaise, et j’aimerais cesser de penser ces horreurs. Mais Papa l’aime, et je ne veux pas qu’il arrête de l’aimer si je viens à lui parler.
Alors j’appelle Mrs Jones, je lui parle de Maman qui me dispute sans arrêt, de Papa qui ne dit rien, de Grand-père qui est plus faible chaque jour. Ca me fait du bien de me confier, et même si je bégaie parfois, je n’ai pas peur de ce que Mrs Jones pourrait en penser. Elle me rassure. Je crois que j’aurais préféré que ce soit elle, ma maman. Je me sens horrible quand je dis ça.
Je crois que j’ai peur de lui dire, à Maman, ce que je pense. J’ai peur de lui dire parce qu’elle pourrait me claquer, comme elle le fait parfois, parce qu’elle pourrait s’énerver, et surtout parce que je ne veux pas lui faire de mal. Même si ellem’en fait, à moi, je ne veux pas qu’elle souffre.
Mary est trois fois plus heureuse que moi, et pour moi. En fait, je crois que je serais aussi heureuse qu’elle s’il n’y avait pas Maman. Elle me gâche mon bonheur, elle l’étouffe avant qu’il ne puisse se manifester, avant qu’il ne connaisse la joie d’exister. Avant que quiconque puisse le voir, moi y compris.


Le soir

J’ai passé une journée entière à parler librement sans bégayer une seule fois. J’ai passé une journée entière en tant que personne normale, enfin plus ou moins.
Parce que je ris quand d’autres ne rient pas, parce que je suis encore différente, mais j’ai entendu la directrice, Mrs Peter, dire que j’étais adorable. A d o r a b l e. On ne m’a jamais dit ça. J’adore l’écrire. Adorable. Adorable. Adorable. J’adore le dire, aussi, et j’adore ma voix quand je ne bégaie pas.
J’ai fait plein de dessins depuis un mois. Il y a cette immense maison qui est la mienne, il y a ce beau collier qui est celui de Mrs Jones, il y a cette belle forêt qui est celle de la ville, et il y a cette femme en colère qui est ma mère.
Mais toujours, toujours, Maman m’empêche d’être heureuse. Je ne sais plus quoi faire.


je ne sais plus quel jour où est

Je ne sais même plus si j’existe vraiment. Tout me semble être un rêve, un cauchemar. Il y a six mois, on a appris que Grand-père avait un cancer. Il y a trois mois, il est parti.
Je ne sais pas ce qui s’est passé, je n’en sais vraiment rien. Tout allait bien. Tout allait si bien. Je parlais tous les jours sans bégayer, je me faisais des nouveaux amis, les garçons avaient l’air de s’intéresser à moi, et puis, plus rien.
Je ne sais plus quel jour où est, je ne sais plus si je suis vivante ou morte, et je ne sais plus si la douleur à mon bras va pouvoir effacer toute cette souffrance que contient mon cœur. Noël a été triste, mon anniversaire a été triste, tout a été triste dès que je l’ai appris. Le comportement de Maman a empiré, Papa ne parle plus, il ne sort même plus de sa chambre, et moi je ne sais plus où j’en suis.
Alors si on me demande pourquoi je n’ai pas écrit pendant presque un an, si on me demande pourquoi d’un seul coup tout bascule, je crois que je vais me mettre à hurler. Je crois que je hurle déjà. Dans ma tête, dans mon corps, mon cœur, dans tout mon être. Je hurle alors que je fais ces coupures sur mon bras pour tenter de m’apaiser, je hurle alors que la douleur n’est pas assez forte. La douleur est ma compagne, et quand elle disparaît, même si c’est très rare, elle disparaît parfois, je me sens vide.
Une partie de moi manque, et elle est partie en trahissant la promesse qu’elle m’avait faite. Elle est partie en me disant qu’elle ne partirait pas.
Et elle est partie.


23 juin 2001, quelque part entre minuit et le sommeil


J’ai revu Mrs Jones. Je lui ai parlé de Grand-père, de Maman, et je me sens mieux. Je commence à comprendre que, même si Grand-père n’était pas parti tout de suite, il n’aurait jamais pu tenir sa promesse. Tôt ou tard, il serait parti.
J’ai parlé à Mrs Jones de la dernière fois que j’ai vu Grand-père, seul dans son lit, chauve, fatigué, pâle comme la mort qui le guettait. Désormais, je veux avancer, je veux faire en sorte que, si Grand-père était encore là, je pourrais le rendre fier.
J’ai aussi parlé à Mrs Jones de ce moment où Maman a appris la mort de son père, et puis ce moment où nous nous sommes serrées dans les bras l’une de l’autre, et où j’ai dit : « Je t’aime, Maman. Je t’aimerai toujours. » Je voulais qu’elle le sache, parce que la vie est si fragile, si volatile, que j’avais peur qu’elle aussi parte avant l’heure.
A présent, oui, je vais de l’avant.


26 juin 2001, fin d’après-midi

Etre forte, c’est dur. C’est dur quand votre mère vous crie sans arrête dessus, c’est dur quand votre père n’a même plus la force de vous défendre.
Papa est allé chez le médecin, hier, et je ne sais pas pourquoi, il est rentré avec ce regard hanté, le même que j’ai croisé devant le miroir ces derniers mois, et je ne sais pas, je ne sais pas, mais je crains le pire. J’essaie d’être optimiste, mais la vie est si dure, et je m’en rends si bien compte que c’est impossible d’espérer ce qui ne saurait arriver.
Alors, j’attends.

Depuis puis, j’envoie des e-mails à Mrs Jones, car quand j’écris, je m’exprime mieux, et je crois que j’ai l’air moins fou. On ne voit pas que mes mots, pas mes actions. Seulement des mots, comme dans ce journal, qui est d’ailleurs bientôt fini.


Cher Grand-père,

Je suis maintenant prête à avancer, mais je conserverais toujours un souvenir de toi. Même si ton absence se fait peser, elle est désormais supportable. Je suis sûre que tu comprendrais ça, et que tu l’aurais souhaité, même.
Je t’écris parce que je n’ai rien d’autre à faire, en cours d’anglais, à m’ennuyer mortellement. Non pas que je fasse ça pour passer le temps, mais parce que j’en ai envie. J’ai ai vraiment envie. Je veux te dire que je parle toujours à Mrs Jones, parce que ma vie bascule vraiment. J’ai perdu Mary. A la rentrée, elle ne m’a même pas regardée. Je ne sais pas pourquoi. Est-ce qu’elle m’en veut, parce que j’ai été si dure avec elle durant cette période où tout était vide sans toi ?
J’aimerais tant avoir les conseils que tu me donnais. Mrs Jones est certes très gentille, avisée et elle trouve toujours les bons mots, mais parfois je me surprends à penser que c’est toi que je préférerais voir en face de moi. Toi, et seulement toi. tu me manques tellement.
Et puis, deux jours avant la rentrée, j'ai écouté une conversation entre Maman et Papa. Je sais que je n'aurais pas dû, que tu ne serais vraiment pas fier de moi, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. L'angoisse me tord le ventre comme jamais auparavant, sauf que j'avais peur de te perdre.
Grand-père. Toi, ton père et son père, avez été atteints de la même maladie. Et maintenant, c'est au tour de ton fils.
Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai peur. Je sais que Papa est fort, comme toi, mais toi tu es parti malgré cette force, et j'ai peur qu'il arrive la même chose à Papa. Et j'ai peur que ça m'arrive à moi aussi.
Si seulement tu ét...

Désolée, j'ai été obligée d'arrêter, la prof m'a vue.
Ce que j'étais en train d'écrire, c'est que je voudrais tellement que tu sois encore là. La vie est si injuste, tu sais. Elle donne à certaines personnes une santé et un corps parfaits, et à d'autres, rien. Du moins, rien de bien.

Je pense à toi,
Ta,

Morgane


23 octobre 2001, le soir

Aujourd'hui, je flotte, pleine d'espoir. Papa va très bien, il semble qu'il soit très fort, et le cancer va disparaître. J'en suis sûre.
Maman, pour une fois, ne m'a pas crié dessus. Je crois qu'elle est dans le même état que moi, même si elle marmonne toujours un peu. Je ne m'en plains pas, au contraire. J'espère que Papa sera en forme pour fêter Halloween. J'ai prévu un beau costume que j'ai fait moi-même, avec quelques conseils de Mrs Jones. C'est une robe noire de sorcière, avec quelques accessoires. J'ai prévu de prendre le vieux balai qu'il y a à la cave pour compléter l'ensemble. Je ne mettrai pas de chapeau, j'ébourifferai simplement mes cheveux, Mrs Jones et moi trouvons que ça va beaucoup mieux, surtout que c'est très bien puisque je suis pâle et que mes cheveux sont noirs.
Finalement, le bonheur est tout proche.
Je n'ai juste pas trop le cœur à écrire, parce que Papa n'est pas tiré d'affaire.


31 octobre 2001, le soir

On donne une fête, et toute la maison ressemble vraiment à l'idée qu'on se fait d'une maison hantée. Papa s'est déguisé en Frankenstein, Maman en Jeanne d'Arc. Ça va lui va plutôt bien. Elle n'a pas encore de rides, elle est belle, ses cheveux sont encore doux et brillants. Et moi, bien sûr, je suis la sorcière.
J'écris discrètement dans le grenier, où on entend plus du tout la musique. Vraiment, mes parents ont invité tout le quartier, et je crois que c'est plus pour célébrer la santé de Papa que pour Halloween. Je m'amuse beaucoup.
Bon, j'y retourne, je crois que j'entends quelqu'un monter l'escalier.


De : Morgane Alexandra Barnes
Objet : Mardi
Date : 2 déc. 2001, 14:27
À : Rebecca Jones

Mrs Jones,

Je vous remercie pour les conseils que vous m'avez donnés mardi dernier, Halloween s'est très bien passé, je n'ai pas bégayer une seule fois. Ma mère a été plutôt agréable, et Papa s'est endormi sur le canapé. J'ai passé une excellente soirée, et le seul ennui, c'est que vous n'ayez pas été là. Comment ça s'est passé, pour vous ?
J'espère que je parviendrais un jour à parler à ma mère, mais c'est trop tôt. A chaque fois que j'essaie, elle me repousse et me crie dessus. Mais je vais faire comme vous avez dit, je vais garder espoir.
Vous me manquez, surtout en tant que professeur. Mrs Clarke est très bien, mais je vous préfère à elle.
En vous souhaitant une bonne fin de semaine,

Morgane

___________________

De : Rebecca Jones
Objet : Re : Mardi
Date : 2 déc. 2001, 17:32
À : Morgane Alexandra Barnes

Morgane,

Je suis contente de t'avoir été utile, en espérant que ton bonheur dure.
Mon Halloween s'est très bien passé, je te remercie. Je l'ai fêté avec mes parents, mes frères et leurs enfants. Ce fut très agréable mais ça ne valait certainement la fête que tes parents ont dû donner, j'en suis sûre.
Concernant ta mère, tu adoptes le bon comportement. Peut-être, un jour où elle sera apte à t'écouter, pourrais-tu lui parler.
Comme on dit, l'espoir fait vivre.
Chaleureusement,

Rebecca



26 décembre 2001, bientôt midi

Voilà, Noël est passé, et j'ai reçu un chevalet pour m'entraîner à peindre, et les peintures qui vont avec, bien sûr. J'ai aussi eu des crayons de couleur qui coûtent vraiment très cher, mais d'une grande qualité. Maman a préféré m'offrir des habits, beaucoup d'habits, avec son regard froid habituel.
Je suis presque heureuse. Il ne manque que Papa, et la certitude qu'il ne partira pas maintenant.


Cher Grand-père,

Je crois que Papa aura plus de chance que toi. Je n'en suis pas bien sûre, mais j'ai bon espoir. Et comme dit Mrs Jones, celui-ci fait vivre. Je reste quand même inquiète, et il y a des jours où je me dispute avec Maman, et où tout le stress, l'anxiété, bref, les émotions négatives, ressortent, et je me mets à pleurer, et j'ai de nouveau envie de me faire souffrir.
Je ne veux pas te décevoir, ni personne d'ailleurs. J'ai écrit un mail à Mrs Jones pour faire passer l'envie, et maintenant, ça va mieux. Enfin, je crois. Il m'arrive de me dire que quelque chose ne tourne vraiment pas rond, dans ma tête. En fait, non, ça m'arrive tout le temps. Suis-je folle, Grand-père ?
Qu'est-ce que je donnerais pour que tu puisses me répondre... Mrs Jones a toujours des réponses très rassurantes, mais j'aime entendre le son de ta voix, et maintenant, je ne peux l'écouter qu'avec quelques enregistrements, quelques vidéos, et la qualité est mauvaise.
Je ne t'oublierai jamais, c'est ce qui compte, peu importe si le souvenir de ta voix ou de ton visage s'effiloche au fil du temps, je ne t'oublierai jamais.
Ta,

Morgane



De : Morgane Alexandra Barnes
Objet : Mon anniversaire
Date : 27 jan. 2002, 15:37
À : Rebecca Jones

Mrs Jones,

Pour mon anniversaire, mon père ne pourra malheureusement pas être là. Mais je n'ai pas besoin de cadeau de sa part, juste d'un sourire. J'irais le voir demain. Je suis impatiente d'y être, j'ai tant de choses à lui dire.
Je continue d'écrire à mon Grand-père, cela m'apaise, surtout quand j'ai envie de me faire souffrir. Sachez que je résiste à cette envie, et que vos conseils m'aident un peu plus chaque jour.
Vous me manquez toujours,

Morgane

___________________

De : Rebecca Jones
Objet : Re : Mon anniversaire
Date : 27 jan. 2002, 18:53
À : Morgane Alexandra Barnes

Morgane,

Tu me manques aussi beaucoup, et sache que je pense à toi chaque jour. Je souhaite à ton père de bien se rétablir, et raconte-moi tout demain. Je suis actuellement en manque de conversations, je suis donc tout ouïe.
Affectueusement, et te souhaitant un bon anniversaire,

Rebecca



24 juin 2002, 9:00 du matin

Je sais, je t'ai beaucoup négligé, mais je n'avais ni l'envie ni la force d'écrire. Voilà, c'était pour dire que ça y est, Papa est guéri, et pendant les vacances, nous allons tous en France. Tu imagines, en France ? Je suis tout excitée. Je ne tiens plus en place. J'espère que ça va passer vite, et que je pourrais bientôt me baigner dans la Méditerranée. Le seul ennui, c'est la langue. Mais comment font les français pour parler un langage aussi difficile ? J'ai beau apprendre vite et avoir une assez bonne mémoire, je suis bien incapable de parler correctement français.
Enfin, pour ça, mes parents m'ont dit de ne pas m'inquiéter. Avec Maman, ça va mieux. Elle est heureuse, comme moi, que Papa soit sorti de cette mauvaise passe.
Quelque chose me dit que ça ne va pas durer.
T'ai-je parlé de Mary ? Non, je ne pense pas. Nous ne nous parlons toujours pas, et je crois que ça ne changera pas. Je n'ai toujours pas pu savoir pourquoi elle m'ignore, mais j'en ai ma petite idée. J'ai fait une grosse bêtise, et je crois que je ne vais pas pouvoir la réparer. Elle sera absente jusqu'à la fin de l'année, et elle va changer d'école.
Je me sens coupable. Je l'ai négligée, et j'ai dit des choses affreuses sur elle, sans les penser, et elle m'en veut terriblement.
Mon Dieu, mes problèmes ne sont pas finis.


15 juillet 2002, l'après-midi

Je t'écris depuis ma serviette, sur la plage tout près de Cannes. Je suis toute contente. Je suis allée me baigner avec Papa, et je l'ai enfin retrouvé, avec toute son énergie. Maman a préféré rester sur la serviette, mais tant pis. Rien ne pourra venir gâcher mon bonheur.
J'ai bientôt fini ce carnet, il ne doit rester qu'une cinquantaine de pages. Bon, je retourne me baigner !


5 septembre 2002, bientôt midi

Les vacances ont été super, on a beaucoup visité, on est allés presque tous les jours à la plage, et j'ai même ri avec Maman. Malheureusement, ce répit n'a pas duré bien longtemps. Je crois que Maman a des problèmes, un peu comme moi, en moins gai. Je me sens un peu comme dans un rêve, et de nouveau cette envie.
Je me dis que, peut-être, juste une fois, ça ne ferait pas de mal...
Non, non, non. Hors de question.
Je préfère penser à la rentrée, qui s'est bien passée. Je crois qu'un garçon me plaît, Neal Starks. Il est beau, il est gentil. Il m'a parlé (non, en fait il a parlé à tout le monde, mais bon) et je l'apprécie.


De : Morgane Alexandra Barnes
Objet : Besoin de conseils
Date : 25 sep. 2002, 19:57
À : Rebecca Jones

Mrs Jones,

Vos conseils me sont si précieux ! J'ai peur de faire un faux pas. Voilà, je devais vous dire que je vais sortir pour la première avec un garçon. Mes parents sont d'accord, pas de problème là-dessus.
Mais je ne sais absolument pas quoi faire, j'ai peur de faire une bêtise et de le regretter. J'ai peur aussi que Neal n'aime que mon extérieur, et non mon intérieur.
Je vous demande votre aide,

Morgane

___________________

De : Rebecca Jones
Objet : Re : Besoin de conseils
Date : 25 sept. 2002, 20:13
À : Morgane Alexandra Barnes

Morgane,

La seule chose que tu auras à faire, c'est te montrer naturelle, d'être toi-même. Si la Morgane que je connais ne plaît pas à ce garçon, alors ce n'est pas la peine de le revoir. Je sais que tu as toujours eu peur que les autres voient qui tu es vraiment, mais je peux te dire que tu vaux bien plus qu'eux, surtout que tu n'es pas très douée pour jouer la comédie.
Sois franche, comme tu l'es toujours, et surtout amuse-toi bien.
Bien à toi,

Rebecca



26 septembre 2002, après mon premier rendez-vous !

Voilà, je suis allez cet après-midi au centre-ville, et tout s'est merveilleusement bien passé ! Nous avons beaucoup ri, et Neal m'a dit que j'étais belle. J'ai été comme Mrs Jones m'a dit d'être, naturelle et franche, et Neal a adoré. Il a dit que je n'étais pas comme les autres, et pour une fois j'ai entendu ces mots-là comme un compliment. Je suis la fille la plus heureuse au monde !
La semaine prochaine, nous allons nous promener dans la forêt, et j'ai vraiment hâte d'y être ! Je suis excitée comme une puce et, oh, que je suis heureuse !


3 octobre 2002, après mon deuxième rendez-vous !

Il m'a embrassée !!! Je n'arrive pas y croire, il m'a embrassée !
J'ai encore le goût de ses lèvres sur les miennes. Il m'a embrassée ! J'adore écrire ces quatre mots, je suis au septième ciel !
Oh, oui, je sais, ce n'était qu'un petit baiser comme ça, très rapide, mais qu'est-ce que c'était agréable ! Il était doux et il m'a regardée dans les yeux. Je n'ai pas besoin de « Je t'aime », c'était écrit sur son visage, et sur le mien aussi, sûrement !
Oui, je crois bien que je l'aime. Tous ces moments en classe où nous avons rigolé, ces regards complices que nous échangions, oh oui, je l'aime !
Même Maman est incapable de me gâcher mon bonheur, même si elle est de plus en plus méchante. Je m'en fiche, je m'en fiche !
Je suis amoureuse, et c'est tout ce qui compte.


26 septembre 2002

C'est la dernière page de mon journal. Voilà, c'était pour dire que Neal et moi, on est les plus heureux du monde, et Papa est heureux pour moi, et Maman... Maman ne change pas. Mais comme je l'ai dit, elle ne pourra pas me gâcher mon bonheur.
J'ai décidé que j'arrêtais d'écrire dans les journaux intimes, maintenant, je n'en ai plus besoin. Je vais continuer à écrire à Mrs Jones, parce que c'est la seule amie que j'aie, et je vais cesser de me tourner vers le passé en pensant à Grand-père.
Cette fois, je vais vraiment de l'avant.


Cher Grand-père,

T'est-il déjà arrivé d'être plein d'espoir, de croire que tout va aller pour le mieux, que rien ne va plus assombrir les délicieux rayons de soleil qui illuminent ta vie ? T'est-il déjà arrivé de nager dans le bonheur, ce sentiment ni grisant mais pourtant si fragile ?
Et t'est-il déjà arrivé de te tromper ? Le retour à la réalité est d'autant plus dur. On a l'impression de tomber de mille mètres de haut, et on s'accroche, on s'accroche très fort pour ne pas s'écraser au sol, au fond du trou, mais c'est dur, et on ne se tient que plus d'une main. On n'essaie pas de remonter, parce qu'on n'en a pas la force. On est vide, vide comme ce trou, seule dans ce trou, le regard sombre comme ce trou. On a vu ses merveilleux rêves s'évaporer brusquement alors que le vent du malheur soufflait sur eux avec un sourire de prédateur.
Grand-père, j'ai pensé que je pourrais oublier le passé, que je pourrais cesser de m'y accrocher, j'ai pensé que ce serait facile. Je me suis lourdement trompée, et ma naïveté me fait presque rire. Seulement, je n'ai aucune envie de rire, depuis quatre mois déjà.
Enfin, je crois. Parce que, au moins une fois par mois, je me mutile (quel mot horrible) et là, il y a trois cicatrices et une marque rose. Je n'ai pas souri depuis quatre mois, et je n'ai pas non plus ouvert la bouche. Je suis comme un robot désarticulé auquel il manque une pièce capitale : le bonheur.
Oui, ce bonheur. C'est comme pour les personnes qu'on aime, on les regrette amèrement quand elles ne sont plus là.
La vie est une rivière d'illusions, un torrent de déceptions et d'erreurs, et un lac vide, vide, tellement vide. Pourtant il y a de l'eau, mais cette eau Est plate et immobile, glaciale et on ne voit pas le fond. Elle est aussi vide que moi, Grand-père, aussi vide que mon cœur déchiré en lambeaux.
Quatre mois que je ne mange presque plus, pourtant je n'ai pas faim. Quatre mois que tout mon petit monde parfait s'est écroulé, d'un seul coup. Quatre mois que j'ai trahi ma promesse.
Je n'envoie plus de mails à Mrs Jones, je n'allume même plus mon ordinateur. Je suis pourtant sûre que ma boîte de réception est bondée.
Mais je ne vais pas voir ces messages. Je reste là, assise sur mon lit, à regarder par la fenêtre le temps qui change. Une fois, le soleil rayonne et illumine tout ce qu'il touche, ne laissant quelques coins d'ombre, et je me dis que ça ressemble beaucoup à ma vie. Avant. Il y a des oiseaux qui passent à tire-d'aile en chantant.
Et puis vient l'orage, violent, subit, cruel, un orage comme le mien. Il ne s'arrête presque jamais, la pluie tombe à verse, martèle la vitre, martèle mon cœur.
Je ne sais pas si c'est une bonne idée de me remémorer tout ce qui s'est passé, Grand-père, mais je crois que je devrais le faire.
J'ai seize ans, et voilà maintenant plus de quatre ans que je n'ai pas écrit pour moi, ou pour toi. J'ai cru qu'arrêter d'écrire m'aiderait, mais c'est faux.
Finalement, Neal et moi avons décidé de rompre, après trois mois ensemble. Je crois que nous étions trop différents, et il était trop possessif, trop jaloux du moins garçon à qui j'adressais la parole. Je me sentais comme un animal en cage.
Bizarrement, ça ne m'a pas attristée. Je me suis sentie au contraire libérée. Ce qui prouve à quel point je me mentais. Je croyais l'aimer, mais en fait je ne savais rien de ce genre de sentiment. Du moins, envers un garçon qui n'est pas de ma famille.
Les garçons ont commencé à me tourner autour, et je me demandais bien pourquoi. Quand je le lui demandais, Mrs Jones me disait que c'est parce que je suis belle. J'ai du mal à la croire, mais je ne veux pas croisé mon reflet dans le miroir pour prouver tels ou tels dires.
J'ai accepté de sortir avec deux ou trois garçons, j'ai embrassé avec la langue, mais le cœur n'y était pas. Aucun ne m'inspirait les sentiments que j'aurais tant voulu ressentir.
Je suis restée indifférente envers tous ces imbéciles. Il n'en voulaient qu'à mon corps, le reste ils s'en fichaient. Et puis, ils étaient juste beaux, mais leur cœur était aussi laid qu'il est possible de l'être. Il ne comprennent pas ce qu'est la vraie beauté, et longtemps j'ai cru la côtoyer.
Et puis on l'a appris. Papa n'était pas vraiment guéri. Son cancer n'était pas terminé. Et là, Maman et moi sommes devenues haineuses l'une envers l'autre. Cela aurait pu se passer autrement, nous aurions pu nous serrer les coudes, mais Maman était encore plus aigrie, et moi j'étais toujours folle de rage et d'inquiétude, alors nous nous passions les nerfs l'une sur l'autre.
Elle m'a giflée. Deux fois. En laissant d'horribles marques rouges. Ce jour-là, je ne suis pas allée voir Papa, de peur qu'il ne le remarque et m'oblige à lui avouer ce qui s'était passé.
Les médecins ont fini par nous dire que son cancer ne passerait pas. Grand-père, il était tout comme toi, il était fort mais pas assez. La mort est trop forte.
On a prévenu la famille, et je n'ai pas voulu la voir. Le frère de mon père, et d'autres personnes dont je ne me souviens plus et dont je me fiche sont venues. Je n'avais pas la force de lui dire au-revoir, Grand-père, et le dernier souvenir qu'il a emporté, c'est celui de sa fille en larmes devant lui, le visage ravagé par la douleur.
J'aurais dû sourire, pour le rassurer, comme pur lui dire que tout allait bien, qu'il allait te rejoindre là où tu es. Mais tu n'es nulle part, et lui non plus. Vous n'êtes personne, vous n'êtes plus rien. C'est dur de grandir et de voir toutes ses croyances enfantines réduites à néant.
A l'enterrement de Papa, j'ai déposé le médaillon qu'il ma offert sur sa poitrine immobile, et la lumière s'est instant reflétée sur le métal, et cette lumière est allée sur son visage livide.
J'aimerais sourire à nouveau. Je ne sais même plus comment on fait.



De : Morgane Alexandra Barnes
Objet : Re : Je suis inquiète, réponds-moi Morgane !
Date : 5 juin 2006, 20:26
À : Rebecca Jones

Mrs Jones,

Je ne sais comment me faire pardonner pour tous ces mois de silence qui vous ont causé tant d'inquiétudes. J'ai appris que vous étiez venue plusieurs fois me rendre visite, mais que vous étiez repartie parce que je n'aurais pas régi, selon ma mère.
En réalité, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Vous avez appris la nouvelle par ma mère, et je le regrette. Nous sommes amies, et je vous ai négligée. J'espère que notre amitié durera encore longtemps.
Je ne souhaite pas parler de ces sept derniers mois qui ont été une horreur.
Je tiens à ce que vous sachiez que je vais bientôt entrer à l'université pour y faire des études que j'ai choisies seules, malgré la grande désapprobation de ma mère. J'ai choisi l'endroit le plus éloigné d'elle qui me soit accessible, là où je pourrais étudier l'art en toute tranquillité. Je vous avoue que mon amour pour elle n'a jamais été si fragile. Il ne tient plus qu'à un fil.
J'ai aussi décidé de sortir un peu de mon mutisme. Je veux revivre, Mrs Jones, je le veux réellement. Vous m'êtes d'un si grand soutien, vous savez. Même quand vous ne dites rien, même quand vous n'êtes pas là, je sais que je peux compter sur vous. Je sais que je peux me confier à vous sans gêne et sans avoir peur de votre jugement.
Je suis désolée d'apprendre que vous partez si loin de San Francisco. Mais j'espère que vous trouverez votre bonheur à Boston, et surtout que nous continuerons de correspondre.
Avec mille excuses,

Morgane



Grand-père, Papa,

Vous me manquez tous deux affreusement, et je me sens un peu livrée à moi-même sur le campus de l'université.
Cela fait deux ans que j'y suis. Je suis plutôt heureuse, je dois l'avouer. J'ai quelques amis, mais je ne les vois pas souvent en raison de nos emplois du temps. Je rentre dès qu'il le faut à la maison, et Maman et moi restons la plupart du temps silencieuses. C'est très tendu, entre nous, vous savez. Mais au moins, on ne se dispute plus.
Vous voyez ? tout mon optimisme est revenu, la tristesse, envolée. Je suis nostalgique, vous savez. De vous, des souvenirs que nous partagions. Mais j'ai grandi, vous savez, j'ai mûri. Je me sens néanmoins encore plus folle qu'avant. C'est peut-être une bonne chose, non ? Je ne me préoccupe pas des mêmes choses que les autres, et c'est en quelque sorte très... intéressant de se sentir différente. J'entends des gens dire que je suis excentrique. Je l'avoue, je le suis totalement !
Je ris en vous écrivant ça, et ça me fait plaisir de voir que je peux rire en pensant à vous. Car, comme je l'ai dit, c'est la nostalgie qui m'habite quand je pense à vous. Mon dieu, je m'en rends compte, j'ai tant de choses à découvrir !
Je vous laisse, et excentriquement,

Morgane



Morgane sourit en lisant ces derniers mots. Voilà ce qu'il restait de son passé, des mots, pourtant ils en disaient tant. Elle n'avait pas tout conservé, seulement les choses les plus importantes, dont son carnet qu'elle tenait dans sa main. C'était vrai, il lui restait beaucoup à découvrir, et cela l'excitait follement.
Elle prit tout de même le temps d'écrire un mail à son cousin, avec qui elle avait correspondu quelques temps. Il était très aimable, et lui avait même proposé de venir vivre temporairement chez lui, dans sa grande villa. Morgane était triplement excitée lorsqu'elle pensait à cette demeure qui devait être riche en surprises.
Elle écrivit qu'elle arriverait à l'aéroport à dix-huit heures avec des tonnes de bagages. Elle ne put s'empêcher de glousser en écrivant ces mots. Le pauvre ! Il allait en baver, avec elle.
A vingt-trois ans, Morgane était lasse de San Francisco, et surtout de ses relations avec sa mère. Elle avait l'impression de vivre avec une étrangère, et surtout elle refusait de dépendre d'une telle personne. Alors, à vingt-trois ans, en milieu d'année, elle décidait de tout quitter pour une nouvelle vie, une nouvelle aventure. Dieu, qu'elle était impatiente !
Elle voulait rencontrer de nouvelles personnes, se faire de nouveaux amis, et peut-être connaître un homme qui ferait battre son cœur - du moins, encore plus qu'il ne battait déjà.
Morgane rédigea aussi un mail pour Mrs Jones, qui s'était fichtrement bien installée à Boston et avait (enfin) trouvé l'homme de sa vie. La jeune femme était si heureuse pour Mrs Jones qu'elle s'étala un peu. Elle lui parla ensuite de ses progets à elle, de ses espoirs, et écrivit en dernier :

Je veux me faire une nouvelle vie, vous savez. Et je vous souhaite tout le bonheur du monde (enfin, façon de parler, parce notre coeur ne pourrait pas supporter tant d'émotion). J'espère que Milan, mon cousin, sera aussi agréable qu'il semble l'être dans es mails.
Ce sont les derniers mots que vous recevrez de moi, et j'en suis désolée. Nos relations sont un peu plus froides, et puis je vois bien que vous avez d'autres chats à fouetter que de lire mes radotages de petite folle ! Mais je ne vous en veux pas, je vous envie et bientôt, peut-être, pourrais-je faire comme vous, changer de vie,.
Ça fait au moins la dixième fois que j'écris ces mots, je devrais arrêter !
En vous souhaitant une fois de plus tout le bonheur du monde, votre excentrique et pleine d'espoir,

Morgane


Et sinon, moi c'est BRINDILLE, j'ai en réalité 13 ANS et j'ai connu le forum EN LE CHERCHANT :p. Ceci est mon PREMIER COMPTE. Mon petit mot de la fin? C'est l'un des rares forums où j'ai pu trouver mon bonheur, c'est-à-dire un bon contexte, un bon thème (et fautes d'orthographes inexistantes *siffle*) ainsi qu'une ambiance agréable et des membres très accueillants (je pense à toi, Milan ! <3).



Dernière édition par Morgane A. Barnes le Dim 26 Mai - 20:12, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyVen 24 Mai - 21:11

Welcome officiellement
Bonne chance pour la suite de ta fiche
Si tu as la moindre question, le staff est là.
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyVen 24 Mai - 21:15

Merci, ô grand ange Eden Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] Respect2 !
OMG !!! Eden, en plus, quoi...

euh... bref. Merci ! (ah m**de ! je l'ai déjà dit...)
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Milan D. Hastings


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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptySam 25 Mai - 8:50

Bienvenuuuuue chère cousine awn redheart bon courage pour ta fiche, j'ai hâte de faire nos rps géniaux salut toi leche
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptySam 25 Mai - 11:45

Merci cher cousin :D Moi aussi j'ai hâte, surtout avec Albane waza
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptySam 25 Mai - 12:07

bienvenue à toi I love you j'adooore ton vava bave
si tu as la moindre question n'hésite surtout pas ! I love you
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptySam 25 Mai - 12:17

Bienvenue sur le foruuuuum awn Si tu as la moindre question n'hésite surtout pas ♥️ En tout cas bon courage pour la suite de ta fiche et heureuse que tu sois parmi nous waza
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptySam 25 Mai - 12:56

Merci à vous deux et contente que l'avatar plaise :)
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Dana C. Maxwell


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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyDim 26 Mai - 12:33

Bienvenue et merci de ton inscription awn
Si tu as la moindre question, n'hésite surtout pas à envahir ma boîte MP I love you
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyDim 26 Mai - 13:03

Bienvenue parmi nous! :D
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyDim 26 Mai - 20:13

Merci à vous, et je suis heureuse de vous dire que ma fiche est terminée ! ♥
Ca va, je ne me suis pas trop étalée sur l'histoire x)
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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyDim 26 Mai - 20:55

tu as vécu a SF , kané aussi ! faut absolument qu'on se trouve un lien I love you

félicitations, ta fiche est validée!


Et voilà! Le maire te souhaite officiellement la bienvenue à Snowflake Lane! Maintenant que tu es accepté dans le quartier, il te faudra te TROUVER UN TOIT sans plus attendre. Tu pourras aussi te faire UN TAS D'AMIS et avoir un VRAI METIER. Mais que serait notre vie sans nos proches? Si les tiens te manquent, tu peux les réclamer en créant ton SCENARIO, ou même DEMANDER UN LIEN AVEC UN SCENARIO déjà existant. Oh, et pour oublier qu'on te pique ta jolie tête, viens dès maintenant RECENSER ton avatar; il sera désormais tout à toi. Une fois que toute cette paperasse sera effectuée, tu auras certainement envie de raconter ton aménagement, ou tout autre évènement de ta vie: la mairie te fournit un JOURNAL INTIME! rassure-toi, tu seras le seul à pouvoir le lire. En revanche, si tu es curieux, n'hésite pas à lire LA RUBRIQUE DE TARA, notre chère journaliste locale se fera un plaisir te tenir au courant. Une dernière chose, viens poster ton FORMSPRING et poser des questions à tout va pour encore plus de fun! Tu es perdu? Aucun problème: voici trois endroits où tu pourras demander ton chemin: LES QUESTIONS ET SUGGESTIONS sont à ta disposition, mais tu peux également demander un PARRAINAGE, de sorte que ton intégration soit facilitée. Enfin si tu en as besoin, voici un plan du quartier: LE GUIDE DU FORUM. Nous te conseillons vivement, pour une intégration très efficace, de faire une DEMANDE DE TOPIC. Amuse-toi bien parmi nous, j'espère que le maire ne te causera pas trop de troubles!

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MessageSujet: Re: Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée]   Morgane ♪ Without madness, the world is boring. [terminée] EmptyDim 26 Mai - 20:59

Merci, et je veux bien un lien lalala
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