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 Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.

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MessageSujet: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 18:14

heather alaska bowen




Je m'appelle HEATHER A. BOWEN et j'ai 30 ans, puisqu'en effet je suis né(e) le 24 décembre 1982 à QUEBEC, CANADA. Ma situation sociale est actuellement AISEE et j'habite à Snowflake Lane depuis mai 2013; j'y suis pour l'instant sans emploi mais j'aimerais que ma candidature soit retenue pour revenir au lycée de Kelvin High. J'habite avec Milan D. Hastings, mon ex-petit-ami, qui est prof de littérature à Kelvin High. Niveau amour, je fréquente actuellement quelqu'un mais rien de très sérieux, nous ne nous sommes pas encore enroulés ensemble dans la couette, si vous voyez ce que je veux dire... Oh et d'ailleurs, je suis hétéro, même si je ne sais pas si cette info peut vous intéresser. Ah, j'oubliais, j'ai choisi d'incarner un scénario de Milan *seksi* Hastings et c'est Zooey Deschanel qui me prête son joli minois. L'entretien est terminé ? Vous me rappelez si j'ai le poste ? Très bien...!


A l’écoute Affectueuse Attachante Charitable Crédule Curieuse Dévouée Empathique Généreuse Humble Imaginative Intelligente Jalouse Loyale Maniaque Minutieuse Naïve Ordonnée Ouverte d’esprit Perspicace Rassurante Respectueuse Souriante  Timide Volontaire



THEY ARE IN LOVE THEY LIVE TOGETHER
THEY ARE A FAMILY THEY LIVE ON THEIR OWN


Dernière édition par Heather A. Bowen* le Jeu 12 Sep - 12:28, édité 2 fois
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Anonymous


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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 18:15

And everytime it feels like we’re gonna make it,
that’s when it falls apart.


06 Septembre 1988. 08h50. Québec. Canada.

« Heather, maman va devoir partir. Surtout tu restes bien dans la cour de l’école et tu attends que le directeur appelle ton nom. C’est bien compris ma chérie ? » C’était ma première journée d’école chez les « grands ». Nouveau quartier, nouvelle école et une toute nouvelle robe pour fêter l’évènement. J’avais hoché la tête pour faire comprendre à maman que j’avais bien compris. Elle portait une robe noire à pois blancs, je m’en souviens encore. Pour elle aussi, c’était son premier jour dans son nouveau travail et elle avait l’air aussi nerveuse que moi. Je ne sais pas si elle se faisait du souci pour moi ou bien pour elle, toujours est-il que ses mains tremblaient alors qu’elle les faisait glisser dans mes cheveux. En partant, elle s’était retournée plusieurs fois en me faisant de grands signes de la main. Sur ses lèvres, je pouvais comprendre qu’elle me disait « A ce soir ! » Et j’étais restée plantée là, immobile, alors que cela faisait déjà plusieurs dizaines de secondes qu’elle avait disparu de mon champ de vision. Je m’étais retournée et entendis que le directeur appelait les élèves des plus grandes classes. Etant donné le nombre d’élèves conséquent qui était présent dans la cour, je me disais que j’avais tout mon temps, vu que je faisais partie des plus petits.
J’ai été tout de suite attirée par l’énorme saule pleureur situé derrière le terrain de football et je me suis dirigée vers lui, m’asseyant à ses pieds. J’avais sorti de mon sac un livre que grand-père m’avait prêté. Je ne savais lire que depuis peu et depuis que j’arrivais enfin à déchiffrer tous les mots, chaque moment de libre était destiné à la lecture.

Lorsque quelques minutes plus tard je relevais la tête, il n’y avait plus aucun bruit dans la cour d’école. J’avais remis mon livre à la hâte dans mon sac et couru jusqu’à l’entrée. Il n’y avait plus personne. Plus aucun élève, plus d’instituteurs, plus de directeur.

J’étais seule dans cet endroit inconnu.

Je me suis mise à pleurer.

11 décembre 1990. 17h27. Saint-Jean-Chrysostome. Canada.

« Heather, pourquoi tu pleures ma chérie ? Ce sont encore ces garnements qui t’ennuient à l’école ? » Assise sur les genoux de grand-père, je contemplais les mouchoirs trempés de larmes que je déchirais par petits bouts entre mes mains. « Grand-père… » Je m’étais mise à pleurer encore plus fort. « Ils m’ont… Ils m’ont volé ton livre et ils l’ont déchiré !! » J’avais caché mon visage dans le cou de grand-père. Il sentait le vieux. Il me semblait que tous les vieux avaient la même odeur. La voisine de grand-père, Mme Kipland, sentait la même chose. « Ooh… » avait murmuré grand-père. « C’est mal, c’est très mal ce qu’ils ont fait là… » J’avais reniflé. Parce que je n’avais plus de mouchoir sec et que je ne voulais pas que grand-père me voit en train de me moucher dans la manche de mon gilet. Je déteste renifler, ça finit toujours pas me donner mal à la tête. « Je suis désolée… » Grand-père avait tapoté mon dos pour me consoler. « Ce n’est pas de ta faute ma chérie, ce sont eux les vilains dans l’histoire. Ils ne savent pas à quel point un livre est précieux. Est-ce qu’ils t’ont fait du mal ? » J’avais répondu « non » de la tête. Mais c’était tout comme. J’étais comme grand-père : si on faisait du mal à un livre, c’est comme si on me faisait du mal à moi. « Je vais t’en prêter un autre » me dit-il. « J’en ai un merveilleux pour toi. » Grand-père savait comment me redonner le sourire. Ensemble, on s’était dirigé dans sa pièce « magique », comme il aimait l’appeler, une pièce qui recelait de trésors littéraires, une vraie caverne d’Ali Baba pour rats de bibliothèque. Ce que j’aimais le plus dans cette pièce, c’était la poussière qui recouvrait toutes les étagères et les tranches de chaque livre. Quand grand-père ouvrait la porte, la poussière voletait devant mes yeux et c’était comme si je voyais un ciel étoilé en plein jour. J’aurais voulu vivre dans cette pièce jusqu’au dernier jour de ma vie.

08 septembre 1991. 09h00. Québec. Canada.

« Je peux m’assoir ici ? » J’avais relevé la tête de mon livre. C’était le jour de la rentrée, le collège était immense mais j’avais réussi à trouver tout de suite la salle de classe où on devait se rendre. La feuille qu'on m'avait donnée à l'accueil m'indiquait que ma prof principale s'appelait Mademoiselle Bower. A une lettre près, nous avions le même nom et il me tardait de la rencontrer, surtout que c’était la prof de littérature anglaise. Bref, je m’égare. La jeune fille qui venait de me parler et qui voulait s’asseoir à côté de moi s’appelait Emily. Elle était rousse, elle avait un sourire d’une rare gentillesse. Alors je lui ai dit qu’elle pouvait s’asseoir à côté de moi. Je m’étais replongée dans la lecture de mon livre mais je la voyais qui jetait des coups d’œil vers moi alors qu’elle sortait ses affaires – une vieille trousse en cuir et un cahier à papier grands carreaux. « The Catcher In The Rye ? » a-t-elle dit alors qu’elle commençait à écrire son nom sur l’étiquette placée au centre de son cahier. « J’ai beaucoup aimé ce livre. » J’ai cligné des yeux et je me suis tournée vers elle. J’ai su à cet instant même que je venais de rencontrer ma meilleure amie.

17 mars 1993. 16h10. Saint-Jean-Chrysostome. Canada.

« Grand-père ! Je suis là !! » J’abandonnais mon cartable à l’entrée et je fis immédiatement une grimace. Beurk, ça sentait vraiment mauvais ! J’entrais dans le salon où régnait toujours un joyeux bazar. Grand-père et le ménage, ça faisait deux ; je n’avais jamais connu la maison rangée. Mais aujourd’hui, une odeur pestilentielle se dégageait de la cuisine. J’entrais dans la pièce et me pinçai immédiatement le nez. Dans l’évier, il y avait un tas de casseroles et d’assiettes non lavées. Les mouches voletaient par dizaines au-dessus et je voyais des choses bizarres grouiller dans le fond de la première casserole que j’avais prise en main. Je l’avais relâchée et la casserole s’échoua sur le rebord de l’évier en inox faisant voleter toutes les mouches qui étaient jusqu’à présent en train de se délecter de leur copieux repas. Les hauts le cœur étaient arrivés et je quittai la pièce aussi vite que possible. Je m’étais dirigée immédiatement vers la chambre de grand-père située à l’autre extrémité du salon. C’est là que je l’ai retrouvé, dans son lit. Il me sourit en me voyant. « Te voilà enfin, Heather… » Je le vis s’asseoir contre ses oreillers avec grande peine. Grand-père allait mourir. C’était ce que les médecins de l’hôpital avaient dit et ce que maman m’avait répété quelques semaines plus tôt. Grand-père était allergique à l’hôpital comme moi je l’étais à l’arachide. « L’hôpital me fait vomir. » Moi aussi les cacahuètes me faisaient vomir. Alors je comprenais pourquoi grand-père ne voulait pas rester à l’hôpital. Moi je ne pouvais pas rester dans la même pièce qu’un pot de beurre de cacahuètes.
« Grand-père, tu vas  bien ? » Je m’étais assise sur le vieux fauteuil à côté du lit et j’avais pris sa main dans la mienne. « Heather, ton grand-père se fait vieux. Il va bientôt devoir te quitter tu sais… » J’avais fait « non » de la tête. Il était hors de question que grand-père s’en aille. « Si ma chérie… Et c’est pour ça, je veux que tu saches… Tous les livres de la pièce magique sont pour toi. Quand grand-père ne sera plus là, tu pourras tous les prendre. Je te confie ce que j’ai de plus précieux. »

Lorsque deux semaines plus tard, maman et moi on regardait le cercueil être mis en terre, je me suis rendue compte que grand-père m’était bien plus précieux que tous les livres du monde.

28 Juin 1993. 17h15. Québec. Canada.

« Très bien, dis-moi ce qui t’amène ici Heather… » Je croisais les bras et jetais un regard noir à maman assise à côté de moi. Elle avait mis son plus beau manteau et était venue me chercher à la sortie du collège sans me dire où on allait. « Docteur Perkins. Psychologue comportemental » disait la plaque à l’entrée de la grande bâtisse. Je n’ai rien répondu au docteur Perkins, l’ignorant totalement.
« Je suis très inquiète, docteur… » Je voyais maman triturer nerveusement les poignées de son sac à main posé sur ses genoux. « Cela fait quelques semaines qu’Heather nettoie tout ce qu’elle croise. Elle passe son temps à laver le carrelage du salon et le relaver quelques heures après. La vaisselle doit être faite immédiatement après le repas sinon elle nous fait littéralement une crise de nerfs. Je ne vous parle même pas des meubles et bibelots, c’est à croire qu’un chiffon est perpétuellement collé à ses mains. » Le docteur Perkins m’avait regardée droit dans les yeux puis avait dit « Je vois. » Il s’était levé, avait contourné le bureau. J’avais peur de ce qu’il allait faire même si je ne savais pas encore exactement quoi. Et puis mes craintes se sont réalisées : il avait pris sa poubelle dans les mains et avait répandu son contenu juste à mes pieds. Les yeux ronds, je m’étais levée et avait hurlé. Je lui ai pris la poubelle des mains afin de tout remettre dedans puis m’étais dirigée vers le petit lavabo dans le coin de la pièce pour me laver les mains. Et les relaver au cas où.

« Heather, est-ce que tu sais pourquoi tu ne supportes plus la saleté ? » m’avait-il demandé alors que je reprenais place à côté de ma mère. « Non. » lui ai-je répondu. Des flashs de la cuisine de grand-père me traversaient l’esprit. La poussière de la pièce magique qui voletait devant mes yeux également. « Est-ce que tu sais ce que sont des TOC ? » C’était la première fois que j’entendais ce mot qui, pourtant, allait me pourrir la vie. « Il s’agit de troubles obsessionnels compulsifs. Ils sont caractérisés par la répétition de certains gestes pour évacuer une sorte d’anxiété ressentie par le patient. Plus tu nettoies et mieux tu te sens, n’est-ce pas ? » J’attendis quelques secondes avant d’hocher lentement la tête. Est-ce que tout ça voulait dire que... j'étais malade ?

19 Janvier 2000. 18h27. Québec. Canada.

C’était devenu mon endroit préféré dans toute l’université. J’aimais le silence et la quiétude de la bibliothèque. Alors que mes amies étaient parties se préparer pour ce qui allait être la quatrième fête de la semaine, je peaufinais mon devoir sur l’impact de la littérature asiatique dans les cultures occidentales. J’avais refermé le livre qui m’avait grandement aidée dans la rédaction de mon devoir avant de me lever et de me diriger vers le rayon où je l’avais pris, quelques heures plus tôt. Un garçon était situé juste devant l’endroit où je devais ranger le livre : « Pardon… » ai-je murmuré, lui indiquant que je voulais replacer le livre et qu’il devait se pousser un peu. Mais il me prit le livre des mains avant de me dire en me regardant droit dans les yeux « Exactement ce que je cherchais… » Je sentis un frisson traverser mon corps, ne sachant pas s’il venait de parler du livre ou… de moi… Alors que je me retournais pour rebrousser chemin et ranger mes affaires, je l’entendis dire tout bas derrière moi. « Heather… Ça te dirait qu’on aille boire un verre ensemble un de ces quatre ? » J’en suis restée clouée sur place. « On se connaît ? » lui demandai-je alors que j’essayais, vainement, de me rappeler si je l’avais déjà croisé quelque part. « Je suis derrière toi en cours de lettres classique. Et aussi en cours de lettres modernes. Et puis… aussi en cours de latin. » Je papillonnais des yeux alors que je le voyais s’approcher de moi. « Je m’appelle Ethan. » Il me tendit la main que je me mis à serrer. « Moi c’est Heather… » Un rire s’était échappé de ses lèvres et il me dit tout simplement « Je sais… » Le soir même, après avoir parlé durant des heures des cours, des profs et de notre passion pour les livres, il m’embrassait sur le paillasson de ma chambre d’étudiante.

Mon premier baiser.

16 Mai 2005. 19h27. Québec. Canada.

« Tu sais Heather… Je crois que ça serait bien qu’on habite ensemble maintenant qu’on est diplômés tous les deux… » Je m’étais arrêtée de nettoyer l’assiette que j’avais dans les mains et je l’ai reposée lentement dans l’évier. Enlevant les gants que j’avais mis pour protéger mes doigts, je m’étais éclipsée aussi vite que possible de la cuisine avant de m’enfermer dans la salle de bain. Prenant le panier à linge, je sortis le linge propre du sèche-linge et me mis à plier les vêtements. Les affaires rouges, toujours à gauche. Les jaunes au milieu, les vertes à droite. Rouge. Jaune. Vert. Rouge. Jaune. Vert. Il y avait exactement trente-trois vêtements dans le panier. Toujours onze rouges, onze jaunes, onze verts. Pas un de plus, pas un de moins. Si je faisais une erreur, je devais tout recommencer. « Heather… ? Heather ! Ouvre cette porte ! » Ethan s’était mis à crier à travers la porte. Mais je n’avais pas le temps. Je devais plier le linge. « Heather… Tu es en train de plier le linge, n’est-ce pas ? » « Oui ! » avais-je hurlé. Je voulais qu’il me laisse tranquille. « Pourquoi tu évites toujours cette conversation, Heath’ ? Pourquoi est-ce que tu pars toujours t’enfermer dans la salle de bain dès que je te parle d’une vie à deux ? Ecoute… Je te connais, je sais comment tu es et surtout je t’accepte comme tu es. Ça ne me fait pas peur tout « ça » ! Je m’en fiche que tu aies des TOC (j’avais fermé les yeux dès qu’il avait prononcé ce mot), ça ne m’empêche pas de vouloir faire ma vie avec toi… Alors sors de cette pièce et ayons enfin une discussion sérieuse… ! » Je suis sortie de cette pièce. Sans un regard pour Ethan, j’ai pris les clefs de ma voiture et mon manteau et je suis partie faire une balade dans le parc. Assise sur le banc, tout ce que j’avais en tête était le linge que je n’avais pas encore plié qui était resté en plan dans ma salle de bain.

Une vie à deux avec Ethan m’était impossible. Et je crois qu'il l'avait bien compris.

28 septembre 2007. 10h14. Québec. Canada.

« Winnipeg ? Mais c’est à l’autre bout du pays ! » fit maman alors qu’elle relisait la lettre que je venais de recevoir. « Je sais mais c’est génial, non ? Mon premier poste ! » Cela faisait une année entière que j’envoyais des CV dans tout le pays et je recevais enfin une réponse positive ! On me proposait le poste de bibliothécaire du lycée, le poste dont je rêvais ! Je repris la lettre des mains de ma mère et la relus une énième fois, des étoiles plein les yeux. « Tu commences quand ? » me demanda maman alors qu’elle me servait une autre tasse de thé. « Dans quelques jours… Le 5 octobre ! Je vais devoir partir très vite, il faut que je me trouve un logement, il faut que je déménage toutes mes affaires là-bas et que je m’installe, oh mon dieu, maman, j’ai tellement de choses à faire !! » « Heather… Heather… ! Calme-toi, ce n’est pas la peine de t’exciter comme ça. Est-ce que tu es sûre de vouloir partir aussi loin ? Est-ce que tu as pensé à … Ethan ? » J’avais rangé la lettre dans l’enveloppe avant de la poser sur la table. « Je n’ai plus besoin de penser à Ethan. C’est fini avec lui depuis plus de deux ans. Tu es la seule à encore espérer quelque chose de ce côté-là. Ethan continue sa petite vie ici et moi je vais partir pour Winnipeg. Une toute nouvelle vie m’attend là-bas. » Ma mère s’était levée et est venue m’enlacer. « Je ne veux que ton bonheur ma chérie. Je n’ai jamais passé plus de deux jours sans te voir, ça va me faire tout vide ici. Je t’aime tellement ma petite fille. » « Je t’aime aussi maman. »

Plus que les mots, ce sont les larmes de ma mère le jour où je suis partie qui m’ont fait comprendre à quel point elle tenait à moi. Et moi à elle.

05 octobre 2007. 14h50. Winnipeg. Canada.

La bibliothèque du lycée était tout simplement magnifique. Des rayons par dizaines, des livres par milliers et tout cela, c’était moi qui devais le gérer ! « Je vais vous laisser vous installer » me dit le proviseur en refermant la porte derrière lui. J’étais aux anges. Je n’étais arrivée à Winnipeg que depuis quelques jours et je m’y sentais déjà bien. C’était bien différent de Québec même si la température était relativement la même. J’avais réussi à me trouver un logement convenable non loin du Kelvin High School. Je pouvais me rendre à l’école à pied tous les matins en dix minutes à peine.
Je posai le carton contenant quelques affaires dont j’avais absolument besoin pour l’exercice de mes fonctions – une trousse remplie de stylos, un carnet où prendre des notes, un calendrier et quelques bouquins chers à mon cœur – sur le bureau qui m’était assigné. Qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je vis qu’un chevalet à mon nom était posé dessus ! Ça faisait très patron de grosse boîte et je m’imaginais assise sur un énorme fauteuil en cuir derrière mon bureau en train de fumer un cigare de la Havane. L’image me fit rire et je pris le chevalet dans mes mains. « Heather A. Bowen. Bibliothécaire. » En plus petit, en dessous, était inscrit « Kelvin High School » et le blason de l’école était gravé juste à côté. C’était magnifique et je ne perdis pas une seconde de plus avant de me prendre en photo, posant fièrement avec le chevalet dans une main. J’envoyais la photo à maman ainsi qu’à quelques amis proches, restés à Québec. Je replaçai mon téléphone dans mon sac à main et déposai le chevalet sur le bureau. Me reculant de quelques mètres, je regardais s’il était bien centré mais, même après plusieurs manipulations, je n’arrivais pas à le placer correctement… ! « Encore quelques centimètres vers la gauche », me dis-je tout en revenant près du bureau. Tirant la langue, je déplaçais le chevalet le plus précautionneusement possible. Voilà, là, ça devait être enfin parfait ! Mais, alors que je levais la tête, je vis quelqu’un se tenir derrière la porte vitrée de la bibliothèque. Je le voyais sourire et je me suis demandée s’il était en train de se moquer de moi et de ma manie de tirer la langue dès que j’effectuais une tache qui demandait un minimum de concentration. Honteuse, je me suis mordue les lèvres, attendant qu’il entre dans la salle, ce qu’il fit quelques instants plus tard. Je mourrais d’envie de regarder mon chevalet, de savoir s’il était enfin bien centré mais je me forçais à ne pas bouger et à ne pas céder à mon envie. « Mademoiselle… Bowen ? » Je fus étonnée qu’il connaisse déjà mon nom alors que j’étais arrivée depuis deux petites heures à peine dans l’établissement. Mais je compris lorsqu’il me montra d’un signe de tête la plaque avec mon nom gravé dessus, posée sur le bureau. « Je suis monsieur Hastings. Milan Hastings, en fait. Je suis le prof de littérature. » Oh. Le prof de littérature. Le proviseur m’avait dit qu’il viendrait me voir afin de parler des livres à acheter pour la bibliothèque pour l’année prochaine. Ils étaient plutôt prévoyants dans ce lycée, avais-je pensé. Nous étions à peine au début de l’année scolaire qu’ils pensaient déjà à l’année suivante. J’ai serré la main de ce monsieur Hastings. Plutôt jeune, une jolie lueur dans le regard. J’accorde beaucoup d’importance au regard des gens, à ce que leurs yeux me renvoient. Et j’aimais beaucoup ce que je voyais dans ceux de monsieur Hastings. Il ne restait plus qu'à savoir s’il aimait autant la littérature que moi ou si, comme la plupart de mes anciens profs de l’université, il avait fini par en être écœuré. On s’est assis l’un à côté de l’autre à mon bureau et j’avais ouvert mon cahier de notes. Je l’écoutais attentivement, griffonnais sur le papier les titres de livres qu’il m’indiquait et puis, alors que la liste était terminée depuis longtemps et que la sonnerie indiquait que la dernière heure de cours venait de s’achever, nous sommes restés là à papoter de tout et de rien, de mon arrivée à Winnipeg, de mes premières impressions sur l’établissement et puis on a parlé de livres. Je sentais la passion qui l’habitait quand il en parlait.

J’aurais pu l’écouter durant des heures.

J’en avais complètement oublié mon chevalet mal centré sur le bureau.

17 Janvier 2008. 10h01. Winnipeg. Canada.

C’était devenu une sorte de rituel et j’aimais ça, les rituels. A dix heures, tous les jours de la semaine, je retrouvais Milan en salle des professeurs où on prenait ensemble le café. On avait pris l’habitude de se mettre dans un coin de la pièce, l’endroit le plus confortable, là où il y avait des poufs de toutes les couleurs. Les vieux profs ne s’installaient jamais là-bas : si jamais ils s’asseyaient dessus, bon nombre avait peur de ne pouvoir jamais s’en relever. C’était arrivé au vieux prof de chimie, Mr Tinkens, et Milan et moi on avait bien ri ce jour-là. Les autres profs avaient fini par ne plus partager l’heure de la pause avec nous : il faut dire que Milan et moi parlions beaucoup des derniers livres qu’on avait lus et les autres ne comprenaient jamais de quoi on discutait. Mais nous ne faisions pas que ça. J’avais confiance en Milan. Il était tellement facile de parler de tout avec lui. Les élèves aussi l’adoraient, il suffisait que j’écoute les conversations des filles lorsqu’elles étaient à la bibliothèque : Milan faisait apparemment des ravages auprès de la gente féminine ! « Il est trop beau ! » « Et il est trop gentil en plus ! » « Tu crois qu’il a une copine ? » Je ne pouvais pas m’empêcher de rire lorsque je les entendais parler de lui et bien souvent, le lendemain, je racontais tout à Milan qui se mettait légèrement à rougir, gêné de cette attention qu’on pouvait lui porter.
« Milan, ça te dirait d’aller au cinéma avec moi mercredi ? Il y a une adaptation cinématographique d’un livre d’Ian McEwan et j’aimerais beaucoup le voir… » Je levais la tête de mon café pour regarder Milan qui ne m’avait pas encore répondu. Quand j’ai vu son drôle de regard, je me suis dit que j’aurais mieux fait de tourner sept fois ma langue dans la bouche avant de parler ! « Non, ce n’est pas un… rencard… Enfin je veux dire, c’est juste une sortie comme ça… Si tu n’as rien de prévu… Si tu as quelque chose de prévu, c’est pas grave, je… » « D’accord. » me coupa-t-il. « Je voulais justement le voir moi aussi. On se retrouve devant le ciné vers 19h ? » Les joues rouges, j’avais dit oui de la tête, essayant de remettre de l’ordre dans les battements désordonnés de mon cœur.

02 juillet 2008. 21h15. Winnipeg. Canada.

J’étais debout et j’applaudissais à m’en faire mal aux mains. J’étais tellement fière de ce qu’il avait accompli, tellement fière d’avoir été celle qui l’ait poussé à se lancer dans l’aventure. J’avais même la larme à l’œil lorsque je vis Kelly, qui représentait les élèves de terminale, venir sur scène pour remettre à Milan un somptueux bouquet de fleurs. Tous les élèves s’étaient mis à scander son nom et à lui crier « merci ! » Milan, sublime dans son costume, saluait la foule qui l’applaudissait d’un timide geste de la main. Il avait accompli un miracle avec la chorale et je me souviens encore de comment il avait ri lorsque j’avais osé le comparer à Sœur Marie Clarence dans Sister Act.

J’avais passé une soirée merveilleuse. La larme avait fini par tomber sur ma joue lorsque j’avais réalisé que le lendemain, c’était le dernier jour d’école.

Je n’allais pas revoir Milan avant deux longs mois.

03 juillet 2008. 17h12. Winnipeg. Canada.

L’école allait beaucoup me manquer. J’y avais passé une année formidable auprès de ses élèves et également de ses enseignants. Après avoir fermé à clef pour la dernière fois de l’année la porte de la bibliothèque, je m’étais rendue à l’accueil pour confier le trousseau de clefs à Annabelle, la secrétaire. J’aurais pu partir immédiatement de l’école et préparer mes valises pour le long trajet en train qui me ramènerait vers Québec le lendemain mais j’avais senti le besoin de traîner encore un peu. Il n’y avait plus aucun élève, les couloirs étaient silencieux. Trop silencieux. Je me suis arrêtée devant la salle de classe où officiait Mill’. La main sur la poignée, j’avais vainement tenté d’ouvrir la porte. Mill’ était déjà parti.
On s’était souhaité de bonnes vacances cet après-midi même autour d’un dernier café. Il avait vraiment dû me trouver bizarre, j'étais nerveuse comme pas possible. J’avais tant voulu lui dire qu’il allait me manquer. Mais je ne savais pas comment lui dire ça sans paraître pour une idiote. Oui, il allait terriblement me manquer, nos discussions allaient me manquer, son rire, son sourire, sa maladresse, ses anecdotes rigolotes allaient me manquer. Et j’en avais mal au cœur de penser à ces soixante-sept jours qui nous séparaient de la prochaine rentrée.
Et puis tout avait basculé comme dans une véritable comédie romantique. Je m’étais retournée. Au bout du couloir, je l’ai vu qui me regardait. Ce n’était pas comme d’habitude, de toute façon, tout m’avait paru irréel en cet instant. Jamais je ne l’avais vu me regarder ainsi. Jamais on ne s’était trouvé seuls tous les deux dans les couloirs de l’école sans élève autour de nous. Ses pas résonnaient dans un écho presque assourdissant alors que je le voyais courir vers moi. Il s’était arrêté à quelques centimètres à peine, j’allais lui demander s’il avait oublié de me dire quelque chose mais son doigt était venu se poser sur mes lèvres, m’obligeant à me taire. Alors je l’ai écouté, j’ai levé mes yeux vers lui et j’ai plongé dans son regard qui me disait déjà tout. J’avais compris avant même qu’il n’ouvre la bouche. Aujourd’hui, j’avais l’impression d’y voir enfin clair sur cette année qui venait de s’écouler. Dans ma tête, tous les moments passés avec Milan défilaient et je me demandais comme une idiote pourquoi je n’avais pas compris avant et qu’il m’ait fallu attendre le dernier jour de l’année scolaire pour réaliser que Milan en pinçait pour moi. Et inversement. Tous ces sous-entendus, toutes ces soirées qu’on avait passé ensemble, il n’y avait jamais rien eu d’anodin dans tout ça. Je plaisais à Milan. Et même s’il continuait de me parler en sous-entendus, je comprenais très bien qu’il parlait de moi. De nous. Et j’avais peur, tellement peur. Jamais mon cœur n’avait battu aussi fort que lorsqu’il m’a embrassée pour la toute première fois, là, au milieu de notre école déserte. J’avais déjà peur de ce que l’avenir allait nous réserver car Milan ne savait presque rien de qui j’étais réellement. Il ne savait pas que mes placards étaient rangés en fonction des couleurs de mes vêtements, qu’il m’arrivait parfois de laver trois fois la même assiette avant de la ranger, que le matin je me levais toujours en posant le pied droit en premier, que parfois je me mettais à pleurer quand je faisais une tâche sur l’un de mes vêtements. Il ne savait rien de tout ça, il pensait que j’étais juste un peu maniaque à cause de mon organisation quasi-militaire à la bibliothèque. Mais il ne savait pas ce qu’était ma vie chez moi. Et j’avais tellement peur qu’il le découvre.

A cause de moi, j’avais peur qu’il n’y ait jamais de nous.

07 Septembre 2009. 18h57. Winnipeg. Canada.

Mes peurs étaient tellement infondées. J’avais trouvé en Milan la personne idéale, quelqu’un qui m’écoute et me comprend. Il m’avait acceptée comme j’étais, avec les TOC et les sales manies. Il avait accepté sans broncher mais non sans vouloir m’aider. Parce qu’il voyait à quel point tout ça me bouffait la vie et minait mon moral. Alors quand il me voyait plier le linge, il n’hésitait à me lancer une petite pique ou à perturber tout mon schéma habituel, plaçant les vêtements verts à gauche et les rouges à droite. Parfois j’arrivais à me contenir et souvent c’était plus pour lui que je le faisais que pour moi. Car je me doutais bien à quel point ça devait être dur pour lui de vivre avec quelqu’un comme moi.
Cela faisait bientôt quatre mois qu’on vivait ensemble. On avait décidé d’un commun accord que je viendrais vivre chez lui, son appartement étant bien plus grand que le mien. Et depuis nous vivions en parfaite harmonie. Le soir, dans le lit que l’on partageait, j’aimais le regarder en train de lire son livre de chevet. Jamais je n’aurais pu trouver d’homme plus parfait.

Les livres avaient toujours été une évidence pour moi et c’était grâce à eux que j’avais pu rencontrer l’homme de ma vie.

26 janvier 2010. 14h30. Québec. Canada.

« Heather… Je crois qu’il est temps qu’on diminue ton traitement. » J’étais revenue pour les vacances de Noël à la maison, pour les passer en compagnie de maman. Comme à chaque fois que je revenais à Québec, j’en avais profité pour prendre rendez-vous avec le docteur Perkins. Depuis dix-sept ans, c’est avec lui que j’évaluais si mes manies augmentaient ou non. Et depuis quelques temps, tout était stable. J’avais même progressé selon lui. Pour moi, il était évident que tout cela était grâce à Mill’. Tous les efforts que je faisais étaient pour lui et apparemment, ils étaient payants. Mais entendre le docteur Perkins me dire que mon traitement allait être diminué… J’avais peur des conséquences et de ne pas être prête pour ça. Il avait beau me dire que tout allait bien se passer, j’avais un mauvais pressentiment. Puisque tout fonctionnait à merveille jusqu’à présent pourquoi vouloir changer ? « Si toi tu progresses, le traitement doit, lui, diminuer. »

J’étais sortie de son cabinet toute chamboulée, je n’osais même pas en parler à Mill’ à mon retour. Moi qui prenais huit cachets chaque matin, midi et soir, je ne devais plus en prendre que cinq…. Cinq ! Ce n’était même pas un chiffre pair !! Je les regardais dans ma main et essayais de faire comme s’ils étaient huit. J’appelais le docteur Perkins complètement paniquée, en pleurs, mais il me répétait la même rengaine « Non, Heather. Tu dois dépasser tes craintes, on ne fait ceci que pour ton bien. Tout va bien jusqu’à présent et ça ne changera pas. Tu dois me faire confiance. »
J’avalais mes cinq cachets en priant très fort pour que la prochaine fois je n’ai pas besoin d’appeler le docteur Perkins.

27 mars 2012. 16h15. Winnipeg. Canada.

Tous mes rêves s’envolaient un par un. La main tremblante, je regardais les six cachets qui se trouvaient dans ma main. Le docteur Perkins avait fini par craquer après une crise de nerfs monumentale que je lui ai faite au téléphone. Il m’avait autorisée à ajouter un cachet au traitement. Cela m’avait rassuré durant quelques semaines, le temps de voir à quel point j’avais déjà causé du mal autour de moi. Milan avait les traits tirés, il ne souriait plus, je ne faisais plus rien pour le faire sourire de mon côté. Dans ma tête, tout n’était question que de traitement, de cachets. Si Milan avait su ce qu’il avait déclenché chez moi, peut-être n’aurait-il jamais commencé à vouloir m’aider. Car tout avait empiré pour nous deux. Notre relation était au fond du gouffre et je ne faisais absolument rien pour qu’on sorte la tête de l’eau. Et pour me rassurer, mes manies étaient revenues au triple galop. J’étais dans mon monde et j’avais totalement exclu Milan de celui-ci. Dans mes moments de lucidité, je le regardais et je m’en voulais de nous détruire ainsi, d’avoir détruit quelque chose d’aussi beau que notre histoire.

Aujourd’hui, cela faisait 19 ans que grand-père était mort et les images obsédantes de ses derniers instants naviguaient dans mon esprit. La saleté de sa maison, les mouches dans la cuisine, la poussière dans la pièce magique. Plus jamais je ne voulais vivre ça. Alors je prenais mon chiffon et je me mettais à nettoyer chaque meuble de la maison que je partageais avec Milan. Tout était propre comme un sou neuf mais j’avais l’impression de sentir encore la puanteur de la maison de grand-père.

Et je frottais encore et toujours, ignorant les appels au secours de l’homme qui partageait ma vie.

24 Juin 2012. 18h34. Winnipeg. Canada.

Le monde s’était écroulé autour de nous. Cela faisait deux jours que Milan m’avait foutue dehors, rayant un trait sur quatre années d’histoire. Mais je ne pouvais pas l’en blâmer, j’étais en train de le détruire. J’étais néfaste pour lui, pour notre relation même si tout ce que j’ai pu faire c’était uniquement pour lui. J’avais voulu m’en sortir, diminuer ce traitement, pour qu’on puisse vivre normalement. Mais la normalité n’a jamais fait partie de mon dictionnaire, malheureusement pour nous.
Jamie m’avait gentiment accueillie chez elle et ce qui ne devait être que du provisoire avait fini par durer. Finalement, je m’étais décidée à rester vivre avec elle et à lui payer un loyer.
Je n’ai pas revu Milan depuis cette fameuse journée où l’on s’est déchiré. J’étais allée en catastrophe chez le médecin qui m’avait rédigé un arrêt maladie. Je ne mettrais plus les pieds au Kelvin High School jusqu’à la fin de l’année. Ni même jamais d’ailleurs…

02 Avril 2013. 17h15. Winnipeg. Canada.

Les mois passaient et grâce au soutien de Jamie, j’ai pu enfin remonter la pente. Loin de Milan, je faisais enfin des efforts de m’en sortir pour moi-même et non pour lui. Ma maladie, car j’étais maintenant bien consciente d’être malade, régressait. Aujourd’hui, je ne prenais plus le moindre traitement et j’arrivais à me contrôler. Quand le Dr Perkins m’avait dit que je pouvais arrêter complètement le traitement, la première chose que j’avais voulu faire était d’appeler Milan pour lui annoncer la bonne nouvelle. Mais j’avais éteint le téléphone avant d’appuyer sur la touche « Appeler ». Je n’avais aucun droit de revenir ainsi dans sa vie, un an après notre rupture.
Il me manquait tellement. Je me demandais comment se passait les choses pour lui au Kelvin High. De mon côté, j’avais trouvé un petit boulot de secrétaire mal payé mais qui m’occupait pas mal d’heures durant la semaine. Tout n’était pas encore parfait mais les choses évoluaient. J’espérais pouvoir retrouver un poste de bibliothécaire dans un autre lycée lors de la rentrée prochaine. Mais si les choses s’annonçaient sous de bons auspices pour moi, il en était autrement pour Jamie. Elle n’y est pas allée par quatre chemins quand je suis rentrée du travail ce jour-là. Assise dans le fauteuil, elle m’avait annoncé la nouvelle de but en blanc : « J’ai un cancer. Les médecins disent qu’il me reste moins de deux mois à vivre. » Je me suis assise, en larmes, à côté d’elle et je lui ai pris la main. La vie était tellement injuste. Je voulais que les miracles fonctionnent pour elle aussi. Si j’avais réussi à m’en sortir, il n’y avait pas de raison pour que Jamie n’y arrive pas.

24 avril 2013. 12h45. Winnipeg. Canada.

Je regardais Jamie, assise dans son lit d’hôpital, en train de manger la nourriture infecte que l’infirmière venait de lui servir. Tout en discutant, je préparais déjà la pomme qu’elle allait manger pour son dessert et la découpais en de petits morceaux. L’état de Jamie était préoccupant. J’avais passé les pires semaines de ma vie. Je me suis beaucoup demandé durant ces moments-là comment Milan avait fait pour me supporter à la maison. Je n’étais pas atteinte de cancer mais j’avais été malade et pas facile à vivre. Jamie ne se plaignait jamais mais j’étais pourtant exténuée.

« Heather, je dois te parler de quelque chose… Je possède une vieille maison dans un quartier calme de Winnipeg qui s’appelle Snowflake Lane. C’est la maison dans laquelle j’ai grandi.» Je connaissais bien ce quartier pour y avoir visité une maison avec Milan quand on recherchait notre petit coin de paradis. Malheureusement, les maisons de ce quartier étaient bien trop chères pour notre maigre budget et nous étions allés voir ailleurs. Je ne savais pas que Jamie possédait encore la maison de son enfance, elle n’en avait jamais parlé auparavant. « Tu sais que je n’ai pas de famille et donc personne à qui je pourrais la léguer… J’aimerais qu’elle soit à toi. » Je ne savais pas quoi dire, je m’étais attendue à tout sauf à ça. « Jamie, tu es sûre de n’avoir personne d’autre à qui la léguer ? Il ne te reste pas un cousin éloigné ou une vieille tante quelque part ? » Jamie avait souri ; un sourire énigmatique. « Non, mes parents étaient enfants uniques, tout comme moi. Je n’ai que toi, Heather. Tu fais partie de ma famille pour moi, tu m’as soutenue malgré la maladie. Regarde, aujourd’hui, c’est toi qui es là près de moi, à mon chevet. » « Tout comme toi, tu as été là pour moi, Jamie » lui avais-je rétorqué. « Sans ton aide, je ne m’en serais sûrement jamais sortie. C’est bien normal que je te retourne l’ascenseur et que je sois là pour toi quand tu as besoin de moi. » « Ta guérison était commencée depuis longtemps, Heather. Je t’ai juste donné un petit coup de pouce. Il ne faut pas que tu oublies tout ce que Milan a fait pour toi… » Je m’étais raidie quand j’ai entendu Jamie prononcer le prénom de Mill’. C’était encore douloureux pour moi, malgré les mois qui s’étaient écoulés, de penser à lui et à notre histoire gâchée. « ‘Tant que l’histoire n’est pas finie, le livre n’est pas refermé.’ C’est ce que tu m’as dit un jour. Ton histoire avec Milan est loin d’être terminée, Heather. Que tu le veuilles ou non. Que Milan le veuille ou non. Maintenant que tu es guérie, pourquoi tu ne retournes pas auprès de lui ? Vous pourriez enfin vivre la belle histoire d’amour que vous aviez si bien commencée… » Par réflexe, je m’étais trituré les doigts, ne sachant pas quoi répondre. Je m’interdisais d’avoir le moindre contact avec Mill’ car j’avais peur de ce que je pourrais découvrir sur lui un an après. Peut-être avait-il refait sa vie, peut-être était-il parti très loin afin de mieux nous oublier. Et j’avais peur de ma réaction si je le voyais. J’avais toujours cette rancœur au fond de moi. Il n’avait pas cru en nous et m’avait abandonnée. Et ça, je ne savais pas si j’étais capable de lui pardonner. « C’est impossible… » avais-je murmuré à Jamie. « Milan et moi, c’est de l’histoire ancienne. Il y a eu trop de dégâts pour qu’on puisse réparer quoi que ce soit. C’est définitivement term… » « Je veux que ma maison vous soit léguée à toi et à Milan. » Jamie me regardait droit dans les yeux alors que moi, je la regardais horrifiée. Ma tête bougeait d’elle-même de gauche à droite. J’étais incapable de dire le moindre mot. « Jamie… » avais-je fini par dire, d’innombrables secondes plus tard. « Heather. C’est ma décision et j’espère que tu la respecteras. Cette maison est faite pour un couple, pour une famille et non pour une personne seule. Je ne veux pas qu’on la détruise pour qu’un promoteur véreux en fasse un immeuble. Il s’agit de la maison de mon enfance, j’y ai vécu les plus beaux moments de ma vie et je veux que ça continue ainsi pour les familles qui vont habiter dans cette bâtisse. Je veux que tu sois heureuse Heather. Heureuse avec Milan. Ma maison est peut-être à l’image de votre relation, en ruines, mais vous pouvez réparer tout ça ensemble. Je sais que vous pouvez rebâtir quelque chose. Vos fondations sont aussi solides que celles de ma maison. » La bouche ouverte, je ne savais pas quoi répondre à Jamie. J’étais prise totalement au dépourvu.

Et je le fus encore plus quand le lendemain, à mon arrivée à l’hôpital, le docteur m’a annoncé que Jamie était partie durant la nuit.

03 mai 2013. 09h56. Winnipeg. Canada.

Je craignais plus que tout la journée qui s’annonçait. Dans quelques instants, j’allais revoir Milan et je ne savais pas encore comment tout cela allait se dérouler. Quitte à le revoir, j’aurais préféré que cela se fasse dans d’autres circonstances, pas dans le bureau d’un notaire pour parler de la succession des biens de notre amie Jamie. J’étais plus que nerveuse et je faisais jouer mes doigts sur la table en bois devant moi. Ma raison voulait que Milan ne vienne pas au rendez-vous mais mon cœur mourrait d’envie de le voir. Lorsqu’il entra dans la pièce, je m’étais immédiatement arrêter de jouer des doigts sur la table. Pourtant j’étais de plus en plus nerveuse. Il n’avait pas changé durant cette année passée loin de moi. Enfin si, je le trouvais plus apaisé que lors des dernières fois où je l’avais vu. Ses traits étaient moins tirés, il était moins fatigué. Il avait l’air de bien aller et c’était tout ce qui m’importait. Maintenant, je pouvais laisser ma rancœur parler. Je choisis de l’ignorer totalement, montrant autant de considération pour lui qu’il n’en avait montré pour moi avant de me virer de chez nous. J’essayais de me concentrer sur Mike et ce qu’il avait à nous dire. Voilà que Milan et moi étions propriétaires d’une immense bâtisse aussi grande qu’un manoir. Déjà que je me perdais dans le trois pièces dans lequel on vivait Jamie et moi, je n’osais même pas imaginer ce que ça allait être dans ce quasi-château ! J’avais du mal à m’imaginer vivre à nouveau sous le même toit que Milan, je pensais d’ailleurs qu’il refuserait net d’accepter ce legs mais à ma grande surprise, je le vis signer les papiers sans protester la moindre fois.

Je restais silencieuse durant tout l’entretien avec les notaires. J’étais déjà au courant de tous les détails grâce à Mike que j’avais rencontré quelques jours auparavant, dès le lendemain de la mort de Jamie.  C’était un homme très agréable et cultivé, rien de bien surprenant pour quelqu’un de son rang. J’avais accepté de prendre un café avec lui, j’avais besoin de parler à quelqu’un. Personne ne connaissait Jamie, comme elle l’avait souligné, j’étais devenue sa seule famille. Ainsi que Milan mais c’était impossible pour moi d’en parler à Mill’. Je n’avais même pas eu le courage de l’appeler pour lui annoncer le décès de notre ami. « Je m’en charge. Il est concerné par ce testament, c’est normal que ce soit moi qui lui téléphone si vous ne vous sentez pas capable de le faire. » J’avais acquiescé à la proposition de Mike. Oui, il valait mieux que ce soit lui qui le contacte. Je voulais retarder au maximum le moment où j’allais devoir confronter Milan. Mais pour quoi ? Le moment fatidique viendrait tôt ou tard et il avait fini par arriver : me voilà seule dans une pièce en sa compagnie. Entendre sa voix m’hérissait le poil. Mais pas dans le mauvais sens du terme. Ça aurait dû pourtant mais j’avais beau lutter de toutes mes forces pour le détester, pour lui en vouloir de ce qu’il avait osé nous faire, je n’y arrivais pas. Sa voix m’avait tellement manqué. « Comment tu vas ? » venait-il de me demander. J’étais carrément au quarantième dessous. Et pas seulement à cause de la mort de Jamie. Etre si proche de lui me rendait totalement nerveuse et j’avais la peur soudaine de vouloir me mettre à ranger la pièce. Comme si être à côté de Milan allait déclencher à nouveau mes manies d’antan. Je laissais un frisson me traverser de part en part. Des sueurs froides. Milan me parlait de vouloir vendre la maison de Jamie mais il ne savait rien de l’histoire de cette maison, de ce qu’elle représentait pour elle. Je comprenais le choix de mon amie de ne pas vouloir vendre. Même si elle n’était plus là, je ne permettrais à personne de laisser ses souvenirs voler en éclat. Comme cela s’était passé quand maman a décidé de vendre la maison de grand-père. Ça avait été comme si on avait arraché une partie de moi-même. J’expliquais tout ça à Milan, je lui racontais tout ce que Jamie m’avait dit sur sa maison mais la perspective d’entretenir une si grande bâtisse l’effrayait. J’avais peur moi aussi mais c’était un défi relativement ridicule après tout ce que j’avais dû affronter dans ma vie. « Mais c'est un manoir! et mon ange, on ne peut pas se permettre d'entretenir un manoir. » Je le regardais, éberluée. Cela faisait un an que l’on ne s’était pas vu lui et moi et j’avais l’impression que c’était hier. Cet aveu, ce « mon ange » qui s’était échappé de ses lèvres, résonnait à m’en faire mal dans la poitrine. Milan était en train de réamorcer la pompe de mon cœur, il se mettait à rebattre à nouveau et j’essayais de lutter le mieux possible. Non, je ne lui permettrais de me faire du mal encore une fois. J’avais tellement mal en ce moment qu’une larme roula sur ma joue. Je ne voulais pas que Milan me voit ainsi, qu’il se rende compte que deux petits mots de sa part pouvaient encore autant m’affecter alors je l’ai contourné et suis sortie aussi vite que possible de cette pièce où j’avais l’impression d’étouffer. « Reste où tu es, Milan… Laisse-moi partir, laisse-moi partir… » murmurais-je à moi-même. Mais j’entendais ses pas se rapprocher de moi et comme je m’y attendais, il m’obligea à lui faire face, m’attrapant par le bras. Le contact fut électrique et je me dégageai aussi vite que possible. « Ne me touche pas ! » Mes yeux lui lançant des éclairs, il avait compris que je ne blaguais pas. J’aurais pu devenir mauvaise s’il avait continué, ressentant tout à coup de la haine pour lui, cet homme que j’aimais tant. Que j’aimais trop. Je me souvenais de tout ce que Jamie m’avait dit avant de nous quitter, de ce futur qui était encore possible avec Milan, de ces ruines autour desquelles on pouvait encore bâtir quelque chose. Est-ce que nos fondations étaient aussi solides qu’elle le pensait ? Je n’en savais rien mais j’avais envie d’y croire, de me battre pour ça. J’aurais tellement aimé que les choses ne se passent pas ainsi, qu’il n’y ait jamais eu cette maladie qui se mette entre Milan et moi. Je ne pouvais pas changer les choses mais on pouvait aller de l’avant. Il suffisait d’y croire. Entendre Milan être aussi défaitiste par rapport à la maison de Jamie était comme un coup de poignard au cœur. Est-ce qu’il ne comprenait pas que cette maison, c’était nous ? « Tu ne trouveras pas d’acheteur en un mois. » Bordel, Milan, crois en nous ! « Peut-être que si ! » crachais-je presque immédiatement. « Si je ne trouve pas d'acheteur d'ici là, je vendrai cette maison. Et ce cadeau que Jamie nous a fait parce qu'elle y voyait quelque forme de futur que ce soit pour nous sera détruit. Et ce sera fini. » Oui, tout serait fini. Il n’y aurait aucun futur pour Milan et moi. Plus rien ne me retiendrait ici, je retournerai à Québec, près de la seule famille qui me restait. Mais je n’avais pas l’intention de baisser les bras aussi facilement. J’étais devenue de plus en plus têtue grâce à mon traitement. Ou plutôt l’absence de traitement. J’avais dû lutter contre moi-même et, étape par étape, j’avais finalement atteint tous les objectifs que je m’étais fixés. Il en serait de même pour Mill’.

Je ne le laisserai pas nous laisser tomber encore une fois.

Le lendemain. 18h54. Winnipeg. Canada.

Mike était un gentil garçon, le gendre idéal pour beaucoup de mères sûrement. Il m’appelait tous les jours pour prendre de mes nouvelles. Nous étions au restaurant ce soir-là. Il m’avait invitée et j’avais simplement dit oui. J’avais ressenti ce besoin de changer d’air. Je venais de démissionner de mon boulot de secrétaire dans lequel je ne m’étais jamais bien sentie. Mais le problème, c’était que je ne savais pas trop dans quoi je mettais les pieds. Professionnellement et amoureusement parlant. Je voyais que Mike avait des vues sur moi, cela ne me dérangeait pas d’être courtisée par un homme comme lui, même s’il était totalement différent de Milan. C’est d’ailleurs pour ça que je le laissais faire. Un homme qui aurait eu le moindre point commun avec lui et je l’aurais envoyé promener. Je ne m’imaginais pas avec un ersatz de Milan. Mais est-ce pour autant que je m’imaginais avec un homme comme Mike ? C’était le flou total dans mon esprit et je laissais les bulles de champagne descendre lentement le long de mon gosier. J’avais besoin d’un peu de folie ce soir, oublier que j’étais Heather Alaska Bowen, fille à problèmes. L’allusion de Jamie était peut-être juste : ma relation avec Mill’ était peut-être en ruines et je me rendais compte que moi, je l’étais également malgré ma victoire contre la maladie. Je me sentais mal, pas à ma place dans ce restaurant chic, devant cette assiette où il n’y avait quasiment rien à manger. J’étais en ruines moi aussi. Et j’espérais que Mill’ soit cette fondation solide. Il fallait qu’il le soit car tout allait reposer sur lui.
Ma vie ici tenait entre ses mains.

Même si pour l’instant, c’étaient celles de Mike qui étaient en train de caresser les miennes à travers cette table.

Le surlendemain. 19h27. Snowflake Lane, Winnipeg. Canada.

Mike m’avait embrassée ce soir-là. En rentrant du restaurant. Il était drôle, continuant de me vouvoyer même après avoir fourré sa langue dans ma bouche. Il m’avait demandé avant de partir ce que Milan représentait pour moi. La question m’avait prise au dépourvu, surtout après les quelques verres de champagne que je n’avais pas encore épongés. « Jamie vous a quand même légué une maison à tous les deux. Est-ce que Monsieur Hastings et vous… ? » « Non, non ! » m’écriai-je en secouant la main devant lui. « Milan et moi, nous étions de proches amis de Jamie. Elle était l’une de nos collègues au lycée. C’est tout ! » Je ne savais pas pourquoi je cachais ainsi ma relation avec Mill’. Je n’avais pas envie que Mike sache ce que Mill’ représentait pour moi. Peut-être parce que moi-même je ne savais pas vraiment comment décrire ce qui nous liait, s’il restait quelque chose entre nous. C’était le néant depuis un an, j’avais seulement revu Milan il y a quelques jours et j’appréhendais déjà la journée de demain où on allait se revoir. Intérieurement, je remerciais Mike d’être notre chaperon. Qui sait ce dont j’aurais été capable seule dans la même pièce que Mill’ ? J’aurais tout aussi bien pu l’embrasser à en perdre haleine que de lui arracher les yeux… !

Et le lendemain, alors qu’on sortait de ce rendez-vous où un piètre menteur avait failli nous faire croire qu’il était réellement intéressé par la maison de Jamie, je n’ai rien dit lorsque Mike avait posé sa main sur mon genou. Alors que Milan était sur la banquette arrière. J’étais stressée comme pas possible. Rien. Aucune réaction. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis un an, remarquais-je amèrement. Nous étions enfin arrivés dans la maison de Jamie. C’était aussi immense que les plans le laissaient supposer. A peine entrés dans l’immense bâtisse, je sentais tout le passé qu’abritaient ces murs. Cette maison avait une histoire et je m’y sentais bien, rassurée. Comme si Jamie était parmi nous en cet instant. Mais l’incongruité de la situation faisait que c’était Milan qui allait me tenir compagnie désormais. Oh l’ironie… Mike s’en alla quelques dizaines de minutes après notre arrivée, m’offrant un timide baiser au coin des lèvres. Loin du regard de Milan.
Je me mis à farfouiller dans les placards en quête de quelconques vivres. Nous allions sûrement devoir commander une pizza pour la soirée. Dans un placard, je trouvais cependant un petit trésor : des bouteilles de vin de plusieurs dizaines années d’âge. Du bout des doigts, j’en sortis une. Je pris un chiffon pour enlever toute la poussière qui la recouvrait, sortit un verre du buffet et me dirigeai à l’étage. « Il ne faut pas que ça devienne une habitude, Bowen… » me dis-je alors que je débouchais la dite-bouteille. Du champagne hier, du vin ce soir… Il ne fallait pas que je me guérisse d’un vice pour en plonger dans un autre…  

Et puis j’entendis du bruit derrière moi. Milan arrivait près de moi. Il avait la politesse de frapper sur la porte vitrée pour me prévenir de son arrivée. Je ne me sentais pas encore prête à être seule avec lui mais je ne pouvais pas faire machine arrière. J’allais être seule avec lui et j’étais morte de trouille. J’avais surtout peur de moi, de comment j’allais réagir si on entamait LA discussion. De ce que mes lèvres étaient capables de sortir. J’avais toujours agi avant de réfléchir et Milan avait le don de mettre mes nerfs à fleur de peau. Je n’étais pas prête et j’avais tellement raison d’avoir peur de moi. Alors que Milan me parlait de Mike, s’enquêtait de savoir si nous étions « ensemble » - si on peut dire ça comme ça – depuis longtemps, il avait fallu que je dévie la conversation sur nous. S’il regrettait de m’avoir quittée. « Je ne t’ai pas quittée » avait-il immédiatement contre-attaqué. Un rire nerveux s’était échappé de mes lèvres. Oh Milan, tu sais pourtant ce qui s’est passé ce jour-là… « C'est plus sain pour toi comme pour moi de juste... ne pas être ensemble. » Cette petite remarque me fit mal. Avais-je été aussi nocive, néfaste pour lui ? Alors que faisait-il ici, à vouloir vivre avec moi dans cette maison ? Etait-il maso à ce point ? J’aurais pu le rendre tellement heureux, je le lui dis d’ailleurs. Et, fière de moi et de ce que j’avais accompli, je lui dis que je m’en étais enfin sortie. Si seulement il avait été plus persévérant, nous deux, ça aurait pu marcher et on serait peut-être entrés dans cette maison comme un couple, main dans la main, plutôt que comme deux personnes qui continuent de se déchirer. Tout était différent maintenant. Il était mon ex et dans un mois tout serait fini. On allait vendre cette maison et tout serait fini. Un goût amer resta dans ma bouche alors que j’avalais une nouvelle gorgée de vin. Mais le liquide ne me laissa pas un goût aussi amer que les derniers mots de Mill’… « Quand je rentre le soir, je n'ai qu'une envie, c'est de te raconter ma journée, t'embrasser, te serrer dans mes bras et ressentir cette chose que j'ai jamais été foutu de ressentir pour qui que ce soit d'autre. » Et, alors que j’avais l’impression que tout était fini entre nous,  Milan avait ce don de rallumer la flamme qui était en moi. Il jouait avec le chaud et le froid et moi je ne savais plus sur quel pied danser. Un mois… J’avais seulement un petit mois pour y voir enfin plus clair entre nous.

Ce soir-là, alors que j’étais assise face au bureau situé dans ma nouvelle chambre, je rédigeais une nouvelle lettre de candidature pour le poste de bibliothécaire au Kelvin High School. J’avais tant besoin qu’on me donne une nouvelle chance.

J’avais besoin de Milan et de son sourire dans ma vie.

Juste besoin que lui me donne une nouvelle chance...




Et sinon, moi c'est Virginie, j'ai en réalité 29 ans et j'ai connu le forum, et bien parce que je sévis déjà dessus laclasse. Ceci est mon DEUXIEME COMPTE, dans un monde parallèle je suis Josh "Joshounet-Joshinou-JoshiDieu" E. Stenson. Mon petit mot de la fin? Moment "Vous allez savoir ce qui m'a poussé à m'inscrire sur SL" : Il y a deux choses qui m'ont donné immédiatement envie de m'inscrire sur ce forum : 1) Tout d'abord mon sexy Norbert, je l'avoue salut toi Je trouvais le concept, avec ce maire gaffeur, excellent !! Plusieurs mois plus tard, je suis toujours une accro à Mr le Maire et à ses interventions xD 2) Le fait qu'une admin ait choisi Joseph Gordon-Levitt comme avatar. J'avais pas besoin de grand chose de plus pour être sous le charme cute et puis Mimi-Babane, c'est juste quelqu'un de génial quoi gosh Mimi, faisons plein de baby gosh .



Dernière édition par Heather A. Bowen* le Jeu 12 Sep - 11:26, édité 35 fois
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 18:16

Bonne chance mon Joshounet pour ce nouveau personnage et la rédaction de ta fiche qui va prendre... 5 pages word ? Hahahahahaha j'ai hâte de voir ce que tu vas faire de Heather et surtout de lire vos RP avec Mimi !!!
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 18:18

Ahah tu me connais bien mon Ronron (a)
Merchi beaucoup awn J'ai hâte de RP avec Mimi en tout cas *-*
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Milan D. Hastings


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Milan D. Hastings
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i need to know that you're not gonna wake up in the morning and feel differently. i love how you makes me feel, like anything's possible, or like life is worth it. dying by your side is such an evenly way to die.

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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 18:21

La plus belle, la plus géniale, celle qui a la plus belle signature, aussi bave (j'avais pas encore stalké la signature mouais)
JOTEM et j'ai TELLEMENT hâte de lire ta fichounette et rplayer, genre, mais TELLEMENT gosh Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 1936710247 J'en perds mon latin, mon grec ancien, mon polonais. Mais...

Spoiler:

rebienvenue chez toi, et merci, merci, MERCIIIIIII han breathless et si tu as la moindre question, sache que j'ai une addiction sévère aux mps je suis toute ouïe awn


Dernière édition par Milan D. Hastings le Dim 8 Sep - 18:38, édité 4 fois
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Samara J. Williams

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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 18:21

HEATHEEEEEEEEER *.* Tu vas être parfaite pour ce role, je le sens awn
REEEEE
et ta signature elle est trop belle waza han 
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 18:35

Mes loulous, merci énormément tout plein awn *ASDFGHJK*

My seksi Mimi : Je vais faire vite pour poster ma fiche (comme l'a dit Ronron, y a 5 pages word qui vont débouler vu comment c'est parti xD) & oui, je n'hésiterai pas à te mpotter en cas de souci, de besoin ou d'envie de t'envoyer des smileys seksuels hotlove *ihihih* -SBAF-

Mon Bounty : Merciiiii *-* J'espère que je serai à la hauteur, c'est un sacré défi pour moi ! Merci pour la sign (ce film est une tuerie, enfin bon, tous les films avec JGL le sont bave )
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Milan D. Hastings


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Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. Tumblr_lf36hkTvWg1qdgj46o1_500 ◗ CELEBRITE : Joseph Gordon-Levitt
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i need to know that you're not gonna wake up in the morning and feel differently. i love how you makes me feel, like anything's possible, or like life is worth it. dying by your side is such an evenly way to die.

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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyDim 8 Sep - 19:23

Heather A. Bowen* a écrit:
ou d'envie de t'envoyer des smileys seksuels hotlove *ihihih* -SBAF-
(XDDD j'ai éclaté de rire mdrr)
N'hésite pas mouais
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyLun 9 Sep - 7:46

JOOOOSH awn

Re-bienvenue à toi et bonne chance pour ta fiche gosh
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyMar 10 Sep - 17:43

JOSHINOUNET, tu vas être parfaitement parfaite dans ce rôle awn Rebienvenue chez toi, j'ai hâte de lire ta fifiche et surtout : ta signa est juste Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2880531713 Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2880531713 Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2880531713 han han tout ça à la fois redheart
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Milan D. Hastings


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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyMar 10 Sep - 18:33

Heather A. Bowen* a écrit:
Le fait qu'une admin ait choisi Joseph Gordon-Levitt comme avatar. J'avais pas besoin de grand chose de plus pour être sous le charme :cute:et puis Mimi-Babane, c'est juste quelqu'un de génial quoi gosh Mimi, faisons plein de baby gosh
OMG2 MAIS BWABWABWAAAAA gosh awn han Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 1936710247 tu veux me tuer, c'est ça? OMG parce que je meurs, là tout de suite. Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2158606174 (tout de "sweet" mouais -sbaaaf-)
JÔTEEEEEEEM bave han chante Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 1481971001 Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 1031087201 
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyJeu 12 Sep - 11:31

Pardon, j'avais pas encore répondu à vos gentils messages awn

Nono : Merci beaucoup !! J'ai eu plus besoin de courage que de chance pour terminer ma fiche ahah x) Mais j'ai enfin réussi !! YOUPI :P
Mon Raphiki d'amour gosh tout d'abord, faut que je te dise que ton avatar et ta sign sont bave Ensuite, merchi beaucoup, j'espère être à la hauteur et ne pas décevoir Mimi *-*
My seksi Mimi : Ah non, je veux pas te tuer, avec qui je vais RP notre super histoire sinon ? awn JOTEEEEM aussi !! J'espère que je me suis pas plantée sur Heather. Si jamais, n'hésite pas à me le dire, je veux qu'elle soit parfaite pour toi et qu'elle soit comme tu te l'étais imaginée !!

Smouik d'amour à tous ! waza 
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Samara J. Williams

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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyJeu 12 Sep - 12:00

HAAAAAAAN, t'as fini ta fichette awn bon j'avoue que là, j'ai la flemme mais je la lirais sans doute un jour mdrr de toute façon on va laisser notre mimi national te valider laclasse
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyJeu 12 Sep - 12:22

Oui, je sais, mes fiches ont toujours cet effet là, elles causent toujours des flemmingites aiguës :albino: mdrr J'attends Mimi-ketchoupi awn
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyJeu 12 Sep - 17:10

En un mot, ça devrait donner quelque chose comme... BWAH gosh (interjection témoignant de mon excitation.) Et ma tête devant l'écran, c'était à peu près: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 1936710247 Comme je te l'ai dit, à chaque paragraphe que je terminais, je voulais en lire plus bave Tu ne t'es pas du tout trompée sur Heather, tu es parfaite awn awn Et alors tu sais ce qui me console d'avoir fini de lire ta fiche? (parce que je l'ai adorette Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 308625834) QUE JE VAIS ENCORE TE LIRE PLEIN DE FOIS EN HEATHER PARCE QU'ON VA FAIRE DES TAS DE RPS gosh vraiment, vraiment, je suis conquise bave Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2452725927 Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2746612842 Bon allez, j'arrête mon blabla, passons aux choses sérieuses Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2158606174



heatherchérie -viens me faire un bisou en salle des profs!

Et voilà! Le maire te souhaite officiellement la bienvenue à Snowflake Lane! Maintenant que tu es accepté dans le quartier, il te faudra te TROUVER UN TOIT sans plus attendre. Tu pourras aussi te faire UN TAS D'AMIS et avoir un VRAI METIER. Mais que serait notre vie sans nos proches? Si les tiens te manquent, tu peux les réclamer en créant ton SCENARIO, ou même DEMANDER UN LIEN AVEC UN SCENARIO déjà existant. Oh, et pour oublier qu'on te pique ta jolie tête, viens dès maintenant RECENSER ton avatar; il sera désormais tout à toi. Une fois que toute cette paperasse sera effectuée, tu auras certainement envie de raconter ton aménagement, ou tout autre évènement de ta vie: la mairie te fournit un JOURNAL INTIME! rassure-toi, tu seras le seul à pouvoir le lire. En revanche, si tu es curieux, n'hésite pas à lire LA RUBRIQUE DE TARA, notre chère journaliste locale se fera un plaisir te tenir au courant. Une dernière chose, viens poster ton FORMSPRING et poser des questions à tout va pour encore plus de fun! Tu es perdu? Aucun problème: voici trois endroits où tu pourras demander ton chemin: LES QUESTIONS ET SUGGESTIONS sont à ta disposition, mais tu peux également demander un PARRAINAGE, de sorte que ton intégration soit facilitée. Enfin si tu en as besoin, voici un plan du quartier: LE GUIDE DU FORUM. Nous te conseillons vivement, pour une intégration très efficace, de faire une  DEMANDE DE TOPIC. Amuse-toi bien parmi nous, j'espère que le maire ne te causera pas trop de troubles!



(et j'ai mis 10 000 ans à te validette parce que je cherchais des super gifs pour remplacer les classiques, vois comme tu es so special to me Arrow hide)


redheart
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyJeu 12 Sep - 17:28

OHMONDIEUOUIIFEELSOSPECIAL !!! gosh gosh Je sens que je vais faire une overdose de ce gif dans ce message, je m'en excuse d'avance (enfin pas vraiment mais on s'en fout (a)) gosh

Mimiiiii d'amour, merci merci merciiii !! Tout d'abord merci d'avoir créé ce super scéna ! Ce lien avec Heather est juste énormissime quoi (j'aurais dû sauter dessus bien avant mais j'avais jamais osé faire le pas et à chaque fois que quelqu'un le prenait, j'avais un pincement au coeur) bref, maintenant Heather est à moi, mouahahahah, et je vais pas la laisser Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 2880531713 
Merci pour la validation et d'avoir accepté que je prenne ta petite Heather !!

Oui, toi et moi on va se faire des supers RPs de fifou (©️ toi) Depuis le temps que je voulais un lien avec Mimi-chou !! gosh

Gros smouiks d'amour partout partout mouton
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Aelya L. Stenson


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Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. Tumblr_mqg09g3XUC1rt7weko3_250 ◗ CELEBRITE : Victoria Justice
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◗ CURRENTLY : ♠️ Josh | Quand on cherche on trouve

♠️ Harrison | La tension monte d'un cran

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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. EmptyJeu 12 Sep - 23:56

OH MY GOD. Je pense que je n'ai jamais vu une fiche aussi longue! Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 1919427100 
Je pense que ce rôle tiras comme un gant et J'ADORE ton avatar et signature. Je suis fan moi aussi même si j'ai pas tout lu de ton histoire haha. Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. 1031087201 
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MessageSujet: Re: Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed.   Heather ♥ The story is not finished, the book is not closed. Empty

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