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 « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS

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Milan D. Hastings


Feuille de personnage
► AGE: 31 ans
► RELATIONSHIPS:
Milan D. Hastings
Administrateur

http://snowflake-lane.forumactif.com/t338-milan-we-can-learn-to-love-again https://snowflake-lane.forumsrpg.com/t301-i-picture-you-in-the-s
« i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS Tumblr_lf36hkTvWg1qdgj46o1_500 ◗ CELEBRITE : Joseph Gordon-Levitt
◗ CREDITS : Nepenthès
◗ ÂGE : 42
◗ STATUT : Célibataire
◗ EMPLOI, ETUDES : Professeur de littérature au lycée Kelvin High School, animateur de la chorale du lycée
◗ ADRESSE : 100 snowflake lane, Winnipeg
◗ MESSAGES : 1853
◗ POINTS : 4609
◗ CURRENTLY : (+) harper

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i need to know that you're not gonna wake up in the morning and feel differently. i love how you makes me feel, like anything's possible, or like life is worth it. dying by your side is such an evenly way to die.

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MessageSujet: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 12:35

milan dewey hastings


Je m'appelle Milan Dewey Hastings et j'ai 31 ans, puisqu'en effet je suis né(e) le 16 juillet 1981 à Brandon, Manitoba, Canada. Ma situation sociale est actuellement moyenne et j'habite à Snowflake Lane depuis mai 2013; j'y suis Professeur de littérature au lycée Kelvin High School, animateur de la chorale du lycée et j'habite plus ou moins avec mon ex. Niveau amour, je suis actuellement Célibataire et d'ailleurs, je suis Hétéro. Ah, j'oubliais, j'ai choisi d'incarner un personnage inventé et c'est Joseph Gordon-Levitt qui me prête son joli minois.

patient ♤ téméraire ♤ secret ♤ amusant ♤ pédagogue ♤ déterminé ♤ sarcastique ♤ honnête ♤ franc ♤ altruiste ♤ rancunier ♤ jaloux ♤ fier ♤ possessif ♤ empathique ♤ passionné ♤ joueur ♤ protecteur ♤ susceptible ♤ têtu ♤ stable ♤ sociable ♤ nostalgique ♤ créatif ♤ loyal ♤ souriant ♤ rêveur ♤ blagueur ♤ calme


THEY ARE IN LOVE THEY LIVE TOGETHER
THEY ARE A FAMILY THEY LIVE ON THEIR OWN


Dernière édition par Milan D. Hastings le Mer 15 Mai - 20:01, édité 9 fois
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Milan D. Hastings


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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 12:35

résumer ma vie par son sourire


octobre 2007 « Monsieur Hastings, je peux vous voir une minute? » En tant que jeune professeur qui se devait d'obéir à l'entente de la voix de sa hiérarchie, je relevai mon nez du bouquin que j'étudiais présentement avec ma classe de terminale: les misérables. Je n'étais pas certain que tous s'appliquaient à la lecture avec la passion que j'aurais souhaité leur transmettre, mais je notais toutefois quelques progrès et un intérêt grandissant pour la langue française. Probablement un effet de l'essor des moyens de transports: les jeunes pouvaient désormais rêver à Paris sans que le fait qu'ils habitent à Winnipeg ne soit potentiellement une entrave à leur entreprise. « Il faudrait que vous régliez certains points avec mademoiselle Bowen, pour les livres de l'an prochain. » J'arquai un sourcil. J'étais déjà professeur depuis 1 an au Kelvin High School, mais pour tout dire je n'avais aucun souvenir d'une certaine... « Mademoiselle Bowen? » m'enquis-je, l'air confus d'avoir oublié quelqu'un à qui je pensais alors avoir déjà été présenté. « La nouvelle bibliothécaire. Elle vient d'arriver. » Rassuré par cette déclaration, je laissai échapper un souffle en guise d'acquiescement, puis affirmai que je me rendrais à la bibliothèque dans l'après-midi. Je ne saurais trop vous dire pourquoi, mon esprit embourbé dans des clichés sans nom s'imaginait que j'aurais affaire à une dame rabougrie dont on aurait estimé l'âge autour d'une centaine d'années, qui aurait ces cheveux d'un gris passé qui bouclaient contre sa volonté, malgré leurs quelques centimètres de longueur seulement. Elle aurait porté une robe longue que j'aurais plutôt qualifié de chemise de nuit, dont le motif aurait étonnement rappelé la tapisserie de la plupart des maisons anciennes de la ville. Des lunettes. Bien entendu, elle aurait des lunettes. Pas des lunettes communes, non, ces lunettes qui remontaient sur les côtés pour presque former un triangle, alors que pendraient des branches deux fils perlés voués à lui permettre de les ôter tout en les gardant autour du cou. Ceci dit, elle ne les ôterait jamais, en vue de ses derniers résultats chez l'ophtalmologiste. Et là, deux options s'offraient à mon imagination débordante: mamie gâteau, ou mamie fouettard. Elle pourrait sentir les livres anciens, être d'une douceur incomparable et vous sourire avec ces yeux rieurs qui avaient vu mille choses mais préféraient se calmer au détour d'un regard sur la bibliothèque d'un lycée comme les autres. Ou bien elle aurait ces rides d'expression qui à elles seules signifiaient qu'elle avait trop souvent été fâchée; elle s'énerverait contre les adolescents au moindre bruit qu'ils feraient, ne tolérerait pas que quelqu'un pénètre dans cette bibliothèque, dont elle ferait son antre, son temple, sans être capable de lui citer une oeuvre de Baudelaire en langue originale. Elle serait aigrie et tellement désespérée qu'elle aurait fini dans une bibliothèque pour éviter de ne vivre que du maigre apport que lui aurait apporté une retraite anticipée. Oh, et elle aurait trois chats, au minimum. Les seuls êtres auxquels elle n'en voudrait pas d'être en vie. Et encore. C'était certain, elle avait des chats: après tout, elle s'appelait "mademoiselle" Bowen. Et elle n'était certainement pas en union libre avec un charmant jardinier de vingt ans son cadet.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je la vis... Elle replaçait minutieusement la petite pancarte qui indiquait son nom en lettres imprimées, sur le bureau qui lui était destiné. Elle tirait la langue, comme pour se concentrer. Et comme un abruti, j'ai souri, de l'autre côté de la porte vitrée qui signalait l'entrée de la bibliothèque. Je me rappelle avoir attendu un peu avant de ne me décider à entrer. Elle était si belle... ma vieille aigrie s'était subitement transformée en une princesse aux traits fins et aux grands yeux d'un bleu profond. Sa chevelure brune tombait sur des épaules droites; une frange entamait son doux visage, dissimulant une partie de son front. Elle portait une sorte de cardigan vert, une jupe lâche qui dansait sur ses jambes fines. Elle avait bien des lunettes. Mais elles n'avaient rien de traumatisant, et quoi qu'elles furent d'une certaine taille, elles n'étaient pas triangulaires, non monsieur. J'avais l'impression qu'un petit ange se tenait devant moi. J'étais loin de me douter de tout ce qu'elle représenterait pour moi, quelques années plus tard. J'ignorais à cet instant que la perfection qui se dessinait devant mes yeux ne serait pas qu'une image utopique, un détail quasi insignifiant dans ma vie future, mais qu'au contraire elle y aurait une place importante, qu'elle deviendrait tout mon monde, que je ne résumerais plus ma vie que par son sourire... j'ignorais combien il serait douloureux, plus tard, de nous voir nous détruire. Finalement, elle porta son regard vers moi. Aussitôt gêné d'être pris en flagrant délits d'admiration, j'affichai un sourire désolé que je savais charmeur; on me pardonnait souvent quand j'en usais, je le savais. J'ouvrai alors la porte vitrée, apparemment bien nettoyée, et m'engouffrai dans la bibliothèque. « Mademoiselle... Bowen? » proposai-je en désignant la plaque sur laquelle figurait son nom. Elle acquiesça rapidement, ouvrant de grands yeux, comme si elle était impressionnée qu'on lui parle. « Je suis monsieur Hastings. Milan Hastings, en fait. Je suis le prof de français. » annonçai-je en lui tendant ma main, qu'elle serra fébrilement dans un sourire poli. « Je m'appelle Heather, enchantée. » Elle avait toujours ce petit sourire, et cet espèce de vague pourpre qui s'emparait subtilement de ses joues; ses épaules semblaient contractées, ses bras étaient minutieusement gardés près de son buste. Elle était timide, je le voyais bien. Mais pas timide du genre creepy timide. Timide du genre elle était totalement adorable. « Il paraît qu'il faut qu'on voit ensemble pour les livres du programme... on sera sûrement amenés à se côtoyer! » ... et ce n'était pas pour me déplaire. Mon sourire le suggérait, mais elle se contenta de détourner le regard en souriant poliment, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle dégageait cet espèce de pureté et de bienveillance que je ne saurais vous décrire avec précision. On aurait pu me la présenter avec une auréole au dessus de la tête, ça aurait été la même chose. Je pris place en face de son bureau, désignant le siège dans une demande de permission silencieuse avant de ne le faire. Nous parlâmes un peu de livre, un peu d'élèves, un peu de boulot, un peu de nos vies. Je me sentais bien avec elle, même si elle était réservée. Non vraiment, elle n'avait rien d'une vieille aigrie.


février 2008 Pourtant ça ne s'est pas fait tout de suite. Peut-être parce que Heather était réservée. On est devenus amis, d'abord. On se persuadait que ça nous convenait, qu'on était seulement amis. Je crois même que j'ai eu une ou deux aventures pendant cette période "transitoire", entre le passage de simples collègues à plus que ça. On mangeait tous les midis ensemble; j'attendais la sonnerie de midi comme un gamin impatient. Je souriais toujours comme un abruti à chaque fois que je la voyais. Plus je la connaissais, plus j'avais envie de la connaître. Elle avait ce côté empathique et doux qui m'émerveillait chaque jour un peu plus. J'avais l'impression qu'elle comprenait les gens en un simple regard, qu'elle savait pourquoi ils agissaient de telle ou telle façon de manière presque innée, qu'elle était au courant de ce qu'eux-mêmes ignoraient de leur propre personne. Si c'était déconcertant, c'était aussi époustouflant. Et ça prouvait combien elle s'intéressait à autrui, plus que ce que les gens ne s'intéressaient à elle. Je crois que la plupart de mes collègues la considéraient comme trop réservée, pensaient qu'ils n'arriveraient jamais à la connaître... moi je la connaissais. Et elle était géniale. Un jour, à midi, alors qu'on mangeait ensemble comme à notre habitude, elle m'a poussé à prendre mon courage à deux mains. C'est grâce à elle que j'ai osé réaliser ce qui était une sorte de rêve pour moi. « J'ai entendu que monsieur Anderson avait démissionnait: ils n'ont trouvé personne pour reprendre la chorale... » elle avait l'air déçue. Je savais qu'elle aimait la musique, mais je ne pensais pas que cela la touchait au point qu'elle soit triste à l'idée que l'école ne renonce à la chorale. « C'est dommage. » Dis-je simplement, la bouche à moitié pleine parce que venant de croquer dans mon sandwich préparé à la hâte le matin même. Mes yeux étaient rivés sur la table, distraitement. C'est vrai, c'était vraiment dommage. « ... à moins qu'ils ne trouvent un nouveau coach. » J'acquiesçai, puis relevai le regard vers elle en sentant ses yeux océan m'observer avec insistance... ce regard, ce sourire en coin, cet acquiescement presque imperceptible... elle pensait à moi. Hésitant quant à cette théorie audacieuse, je grimaçai légèrement, fronçant les sourcils pour forcer mes yeux à se plisser en interrogation muette. « Quoi, qu'est-ce qu'il y a? » Je croyais savoir où elle voulait en venir, mais ça ne me disait trop rien... et puis, je n'avais jamais vraiment chanté devant tout le monde depuis le lycée, où moi-même j'avais fait partie d'une chorale. « Ce poste est fait pour toi, Mill! » Je ris nerveusement, faisant non de la tête d'un air moqueur, comme pour la supplier d'arrêter de dire des âneries. C'est vrai, j'aimais la musique, mais je ne me voyais pas en coach vocal... « Je suis sérieuse! Je t'ai entendu chanter l'autre jour, tu as une très belle voix. » Elle acquiesça, d'un air convaincu. Comment ça, elle m'avait entendu chanter? Je me sentis étonnement honteux, je crois que je rougissais en mordillant ma lèvre inférieure. « Tu as du talent Mill. Et tu adores tes élèves, tu serais un coach génial. » Un peu hésitant encore, je fronçais les sourcils dans une sorte de grognement dubitatif. Grattant ma tempe à l'aide de mon index, j'haussai une épaule en acceptant finalement de reporter mon regard dans le sien. « Je sais pas trop Heath... » Pourtant son sourire encourageant et son sourire compréhensif allaient me convaincre, je le savais bien. « Réfléchis-y. » Me dit-elle simplement en guise de conclusion, d'un air innocent alors qu'elle savait que c'était important. Je crois que c'était à ce moment que je me suis décidé. Elle avait raison, je devais tenter le coup. C'est aussi là que j'ai réalisé combien elle était géniale. Et tellement plus encore. Tellement plus que je n'aurais pu le concevoir. Elle me soutiendrait toujours; où que je sois, quoi que je fasse, elle m'aiderait, elle serait là pour mes projets les plus fous, elle comprendrait ce que je ressens sans que je n'ai à le lui dire. Elle avait ce pouvoir de savoir ce que vous avez besoin d'entendre alors que vous-même l'ignorez. Je me plaisais à croire que c'était une sorte de magie. Elle était magique. Et à cette pensée seule, je souriais bêtement, mon regard perdu dans ses traits fins. « Quoi? » elle rougissait, l'air apeuré. Je crois qu'elle s'imaginait qu'elle avait de la sauce au coin de la bouche... ce n'était pas le cas. ça n'aurait jamais été le cas; ce genre de chose ne lui arrivait pas, en fait. Elle était trop précautionneuse pour ça. Le soir même, je postulai pour reprendre la chorale du lycée, les "Kelv'incredible". Elle avait raison: c'était ma passion.

juillet 2008 Et puis un jour... Il y a eu plus que ça. Plus que cette amitié, plus que tout. ça faisait un an qu'on se connaissait, qu'on se cherchait mais qu'on ne se trouvait jamais. Après de nombreux sous-entendus, d'aveux silencieux, j'avais décidé de prendre les choses en main. C'était la fin de l'année, j'étais persuadé que si je ne me lançais pas maintenant, elle allait m'échapper. Elle allait partir en vacances, un, deux mois, et il nous faudrait une éternité pour reconstruire notre complicité... pire encore, elle serait peut-être revenue en couple; elle aurait trouvé cet espagnol au sourire charmeur sur les plages de la côte d'azur, ou bien ce vrai français aux frasques romantiques lors d'un coucher de soleil à Los Angeles... Je m'y refusai. Alors le dernier jour de cours, je l'ai cherchée. Partout. Elle n'était pas dans la bibliothèque, comme à son habitude, et je me rappelle m'être senti plus stressé que jamais. Tout cet élan de courage me venait de la chorale, qui avait chanté "say what you need to say" quelques heures auparavant. Et j'avais réalisé combien ils avaient raison; je ne voulais pas la perdre, je ne voulais pas qu'elle tombe amoureuse de quelqu'un qui parlait mieux français que moi, espagnol, polonais ou turque... je ne voulais pas qu'elle tombe amoureuse. Pas de quelqu'un d'autre que moi. Et si je m'en voulais de tant d’égoïsme face à sa générosité sans bornes, je savais que je devais la trouver. Après avoir arpenté les couloirs dans l'espoir infime de pouvoir la rattraper alors qu'elle s'élançait au dehors de l'établissement, je vis sa silhouette fine apparaître en contre jour face à une grande fenêtre du couloir. Aussitôt, un sourire étira mes lèvres. Elle se retourna vers moi, et en me voyant, la regardant ainsi, à travers l'immensité du couloir, elle comprit que notre conversation ne serait pas comme d'habitude. On s'était déjà dit au revoir pour l'été. On était supposé être passés à autre chose, s'être souhaité de bonnes vacances comme deux simples amis, peut-être même comme de simples collègues, puisque nous n'avions convenu d'aucune date pour nous revoir pendant cette longue période de break. Je courrai alors vers elle. Elle ne bougeais pas, je crois qu'elle ne savais pas très bien ce qu'il se passé. « Mill qu'est-ce que... » une fois à sa hauteur, reprenant mon souffle, je posais mon index sur ses lèvres pour lui signifier de ne plus parler. Elle loucha pour le regarder, ce qui eut le mérite de me faire rire tendrement, nerveusement. « Attends. J'ai une question. Une toute petite question. » Elle releva ses yeux vers moi alors que ma main était venue attraper la sienne. « Comment on fait, quand on apprécie quelqu'un énormément... mais qu'on ne sait pas si ça peut marcher, qu'on a peur de détruire tout ce qu'on avait? » Elle me regardait, les yeux arrondis, la bouche entrouverte, apparemment plus nerveuse encore que ce que je ne l'étais. Elle savait très bien que je parlais d'elle. Elle savait que je savais que ça faisait des mois qu'elle attendait ce moment. Je savais qu'elle savait que c'était aussi ce que je voulais, peut-être depuis plus longtemps encore. « Il faut sûrement hum... essayer? » affirma-t-elle à mi-mot, comme si elle avait honte de ne savoir formuler ça avec plus de subtilité, de sous-entendus. On s'était habitués aux sous-entendus. C'était notre zone de confort, il nous était difficile d'en sortir. « Pendant... tout un été, peut-être... » j'avais du mal à retenir un sourire soulagé et bienveillant qui s'emparait contre ma volonté de mes lèvres closes. « ... ou même plus longtemps, si ça marche. » finit-elle par lâcher. J'avais envie que ça marche. Dieu que j'en avais envie... et je savais que ça allait marcher. ça ne pouvait pas être autrement. Elle me faisait rire, elle savait aussi m'écouter, elle était dévouée aux autres et aimait les mêmes choses que moi... je ne crois pas aux âmes sœurs; mais je crois que nos caractères étaient compatibles au point que c'en était troublant. « ou même plus longtemps. » répétai-je dans un murmure alors que mon visage de penchait sur le sien. Elle retint son souffle, peu rassurée par cette aventure hors de la zone de confort que nous avions construite malgré nous. Je sentais mon cœur faire des bonds dans ma poitrine, au point que j'avais peur qu'elle ne l'entende de là où elle était, au mieux, peur de ne faire une crise cardiaque, au pire. Bientôt nos lèvres se joignirent dans le couloir vide de notre lieu de travail. Et plus rien importait du monde autour. Il n'y avait qu'elle et moi, ou plutôt, il n'y avait que nous, et cette promesse silencieuse échangée au travers d'un baiser que nous savions lourd de signification, plus que bien des baisers échangés comme on se serrerait la main. Non ce n'était pas futile. ça n'avait rien de futile. C'était déjà puissant. Bien trop puissant pour ne pas nous détruire.


Et sinon, moi c'est June, j'ai en réalité 19 ans et j'ai connu le forum parce que c'est mon bébé d'amour. Ceci est mon deuxième compte, ou plus ou moins premier tout dépend du point de vue, haha. Mon petit mot de la fin? Bisounouuuurs..



Dernière édition par Milan D. Hastings le Mer 15 Mai - 19:00, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 12:35

just give me a reason


février 2013 « Monsieur Hastings, vous allez passer la saint valentin seul? » Je tournai la tête vers Josh, un élève des Kelv'incredible qui apparemment s'inquiétait de ma santé mentale. Il faut dire que ça faisait un moment que je n'allais pas très bien. Nous étions actuellement en répétition avec la chorale. Je ramassais des partitions d'un air distrait, comme à mon habitude: depuis un peu plus de six mois, je n'étais plus le même; et ils l'avaient bien remarqué. « vous savez, on n'aime pas vous voir comme ça. » Renchérit Océane. Ils avaient quelque chose ces gamins... je les adorais. « C'est à cause de miss Bowen? » ils savaient bien que oui, je n'avais même pas envie de répondre. Me forçant à garder mes yeux rivés sur les notes de partitions, je soupirais lourdement, l'air trop grave pour leur assurer que ce n'était rien de grave. C'était grave, ils en étaient persuadés. Ils avaient raison. « Vous savez, un prof génial nous a dit un jour "il y a quelque chose de beau dans la tristesse, la preuve en est combien les chansons tristes peuvent être belles". » C'était moi qui leur avais dit ça. Je déglutis difficilement; elle poursuivit. « ... "Alors ne pensez-pas qu'il faille cacher sa tristesse. C'est l'apathie qu'il faut fuir". Et ce même prof nous conseille généralement d'exprimer nos sentiments en chantant. » Cette gosse avait tout juste. J'avais presque honte de sembler apprendre quelque chose de pourtant si évident de la bouche d'une gamine de 17 ans... c'était clair, il fallait que je fasse quelque chose. Ils étaient tous assis, là, sur leurs chaises respectives, en face de moi, dans cette salle de chant où je leur répétais qu'ils pouvaient se sentir à l'aise. Arrêtant de trier les partitions qui trônaient sur le piano, je soupirai à nouveau, laissant ma main se perdre un instant dans mes cheveux comme si ça allait m'aider à y voir plus clair. « Bien... » Dis-je simplement, mordillant nerveusement ma lèvre inférieure. « Je suppose que... c'est ce qu'il faut faire. » C'était stupide et anti pédagogique que d'attendre d'eux qu'ils se sentent libres de se confier en chanson si je n'étais pas capable de le faire. Aussi m'installai-je au piano. « Je vous dis toujours de chercher au fond des paroles; cette chanson, j'ai l'impression qu'elle a été écrite pour moi. » je ris nerveusement; ce n'était pas nécessairement une bonne chose. Approchant mes doigts des touches d'ivoire, je me persuadais à nouveau que j'étais en sécurité ici, avec eux. Les mots coulaient presque trop facilement, ma voix se perdait presque avec trop d'attention dans chacun des sons. ç'aurait dû être Heath qui chantait cette partie de la chanson. Mais j'étais seul maintenant. Et des souvenirs... bon dieu, ces souvenirs...


right from the start you were a thief. You stole my heart, and I, your willing victim, I let you see the parts of me that weren't all pretty. And with every touch you fixed them.
aout 2008 « Non non non, ça va pas, je ne peux pas rester là. » Elle se redressa vivement, se défaisant de mon étreinte si brusquement que je culpabilisai. J'avais certainement fait quelque chose de mal, seulement je ne voyais pas quoi. On ne faisait que s'embrasser depuis quelques minutes, et cela faisait un mois que nous étions officiellement "ensemble". Elle n'avait pas rencontré de français, que je sache, alors qu'est-ce que... oh mon dieu, elle avait rencontré un français. « Tu... tu vois quelqu'un d'autre? » demandai-je brusquement, sans même y réfléchir, plus blessé qu'en colère. J'avais peur de sa réponse, à vrai dire. Si elle pensait déjà que nous étions foutus, on l'était vraiment. Mais elle sembla étonnée que j'envisage une telle hypothèse, si bien qu'elle secoua vivement la tête pour me signifier mon erreur. « Quoi? Non, non, bien sûr que non Milan. » Je relâchai un souffle que je n'avais seulement pas eu conscience que je retenais, soulagé de sa déclaration. Elle disait la vérité, je le savais. « C'est juste que, hum... comment dire... » J'écoutais attentivement, la regardant pour lui faire savoir qu'elle avait toute mon attention. Elle, en revanche, fuyait visiblement mes yeux interrogateurs; ses pupilles dilatées fixaient le sol avec une attention trop particulière pour ne pas être feinte. « On n'a pas encore fait la vaisselle, ce qui veut dire qu'il y a des plats... des plats sales dans ton évier, il faut absolument qu'on les lave. » Je plissai mon front, intrigué. Je savais qu'elle était un tantinet maniaque -ou totalement atteinte de TOC comme beaucoup le pensaient... des TOC légers, alors-, mais je ne pensais pas que l'idée seule de plats sales pouvait la dégoûter à ce point. Et je l'adorais d'autant plus ainsi, tant pis si cela voulait dire qu'elle préférait faire la vaisselle plutôt que de rester dans mes bras. Elle pleurait presque, je crois qu'elle avait honte, pour une raison qui m'échappait. Il n'y avait pas de quoi avoir honte, au contraire. Et j'avais mal pour elle, parce que finalement je croyais comprendre qu'on l'avait toujours jugée pour ces manies encombrantes. Je ne l'aurais jamais jugée. Je l'aimais d'autant plus de découvrir qu'elle avait ses failles; ça voulait dire que j'apprenais à la connaître réellement. ça voulait dire qu'elle me laissait voir ce qui la fâchait le plus chez elle. ça voulait dire qu'on s'apprenait, que c'était bien d'elle que je tombais amoureux et pas seulement de l'idée que j'avais de ce que je voulais qu'elle soit. « Hey, hey, je comprends, sincèrement! c'est rien, viens-là. » je la pris dans mes bras, déposant un baiser sur son front, passant ma main dans ses cheveux. Tant pis, je sortirai une nouvelle éponge. « Tu laves et j'essuie? » Demandai-je en riant légèrement, manière détournée de lui faire savoir que nous allions effectivement faire la vaisselle, si c'était ce qu'elle voulait. Elle acquiesça légèrement, un fin sourire occupant ses lèvres d'un soulagement certain. Je pense qu'elle avait eu peur de ma réaction, que je ne comprenne pas. Elle n'avait pas de quoi; elle devait le savoir maintenant. Je ne la jugerais jamais en mal. Pour moi, elle était juste l'allégorie de la perfection.

mai 2009 « Je t'aime Heather. Je veux qu'on vive ensemble. » Elle écarquilla les yeux, incrédule. Même si elle avait l'air surprise au plus haut point, son sourire traduisait le bonheur qu'elle ressentait. Elle était souvent chez moi, de toute façon -à cet instant précis nous nous câlinions sur mon canapé. Elle se jeta dans mes bras en m'embrassant passionnément alors que je souriais contre ses lèvres, ravi de cet accord silencieux qu'elle me donnait. Mais elle se recula aussitôt, comme si elle venait de réaliser quelque chose de grave. « Attends, Milan, ça veut dire que... enfin, tu vas devoir supporter la vaisselle, les piles de vêtements triés par couleur, les livres rangés par ordre alphabétique... tu sais, ce qu'ils appellent... enfin, c'est pas vrai, hein, mais ce qu'ils appellent des t.o.c. » Elle l'avait épelé, comme si c'était un gros mot. Elle était adorable. Seulement il faudrait qu'elle l'admette un jour: même légers, c'étaient bien des TOC. Et l'admettre serait un grand pas vers la guérison. J'espérais pouvoir l'aider un jour à le franchir. « J'adore la vaisselle faite et les livres par ordre alphabétique, alors tu vois... » Elle sembla soulagée, quoi que désolée. Désolée peut-être d'être comme ça, de m'imposer ça. Elle ne réalisait pas combien je l'admirais pour tout ce qu'elle faisait. « Et puis qui sait, si on travaille en équipe on arrivera peut-être à te faire accepter d'avoir des piles de vêtements disproportionnées et faites de manière totalement aléatoire? » Elle grimaça légèrement en imaginant son pull rose sur son débardeur bleu, ce qui me fit rire légèrement. ça ne serait pas facile pour elle, mais j'entendais bien l'aider à guérir. « Je t'aime aussi. » souffla-t-elle. Je relevai le regard vers elle, d'un air faussement innocent en levant mes yeux au plafond, un sourire malin au coin des lèvres. « Alors... c'est un oui? » « Un grand oui. » confirma-t-elle en m'embrassant à nouveau. Et j'étais le plus heureux des hommes.

juillet 2010 Je la regardais, depuis le fauteuil de notre petit salon, que nous partagions depuis plus d'un an maintenant. Elle avait emménagé chez moi fin mai 2009, et depuis nous étions sur notre petit nuage. J'avais eu peur, un instant, que cette proximité ne nous sépare en fait l'un de l'autre; il n'en fut rien, au contraire. Nous étions plus proches que jamais, heureux comme deux gamins. D'ailleurs les gamins... on commençait à en parler. « Heath? » elle releva le regard du magazine qu'elle feuilletait, un petit sourire clos décorant ses lèvres en entendant ma voix lui souffler son surnom. « Hm hm? » marmonna-t-elle pour me faire savoir que j'avais toute son attention. « Je pensais... on pourrait peut-être essayer de trouver notre maison? Tu sais, vu que je ne suis que locataire, tout ça... et puis ce serait peut-être mieux d'avoir une maison, pour quand... enfin, quand on aura des enfants. » Elle sourit de plus belle, comme à chaque fois qu'on parlait d'avenir. On en était certains, on aurait des enfants, un jour. Elle s'approcha de moi, s'asseyant sur mes genoux en oubliant totalement son magazine. « Je pense que c'est une excellente idée. » C'était décidé: nous trouverions la maison de nos rêves. Dès le lendemain, nous commencions à chercher dans Winnipeg et ses environs, de sorte qu'on puisse continuer de travailler au lycée. Elle posa sa tête sur mon épaule, et je l'entendis susurrer quelques mots. « Avec toi, j'ai même pas peur de partir. » Je sentais une once de fierté dans ses paroles. Ses problèmes l'avaient souvent empêchée de se concentrer sur l'avenir, et ça lui déplaisait sincèrement. Elle me disait souvent qu'elle aurait voulu être "normale", qu'elle aurait voulu, comme tout le monde, aimer les nouvelles aventures, les projets de futur... au contraire, elle avait tendance à toujours vouloir que les choses restent comme elles étaient, parce qu'au moindre changement elle avait l'impression de ne plus rien contrôler, et cela l'effrayait au plus haut point. Elle me disait de temps en temps qu'elle avait l'impression d'être "cassée". Comme si elle ne marchait pas comme les autres, pas comme il fallait. Moi j'm'en foutais. Elle était parfaite. Et elle avait fait d'énormes progrès depuis qu'on avait emménagé ensemble. Elle n'avait plus besoin de laver les assiettes avant de ne les mettre dans le lave vaisselle, elle n'avait plus besoin de prendre trois douches par jour, ni même de ranger trop souvent l'appartement. « Tu m'as réparée. » Elle avait prononcé ces quelques mots dans un soupir, comme si elle était prête à s'endormir, là, dans mes bras. D'ailleurs, je crois qu'elle avait les yeux clos, et je sentis le rythme de sa respiration changer; ses souffles s'échouaient avec moins de puissance au creux de mon cou, ils étaient plus espacés. Je souriais tendrement en m'en rendant compte. Et j'étais ravi de lui avoir permis de vaincre cette maladie. Je ne voulais qu'une chose: qu'elle soit heureuse.


now you've been talking in your sleep, things you never said to me, tell me that you've had enough of our love.
janvier 2011 En août 2010, nous emménagions dans une nouvelle maison. Elle était dans une ville voisine de Winnipeg, ce qui nous obligeait à passer un peu plus de temps dans les transports que lorsqu'on habitait directement dans la ville, mais finalement ce n'était que relativement peu commode, on s'y était rapidement faits. On avait notre maison, notre petit jardin, nos rêves qui se concrétisaient petit à petit. On parlait de plus en plus d'avoir des enfants. Pour nous c'était certain, on en aurait, un jour. Et puis je n'ai plus rien compris. Et puis on est morts. Son sourire est mort. C'est venu petit à petit. Avec le recul, j'ai l'impression que cette affreuse mélancolie était un parasite qui a pris le temps d'envahir ses tripes pour ne plus jamais les quitter. Un parasite nauséabonde qui vivait à la manière des bouffeurs de rêve. Un parasite qui survivait par l'énergie qu'il lui prenait, par ses sourires qu'il consommait en si grande quantité qu'elle n'était plus capable d'en fournir. « ça va pas? » Ses yeux d'un bleu naguère si pur me parurent vitreux lorsqu'ils se posèrent sur moi. Aussi fronçai-je les sourcils en constatant cette petite distance qu'il y avait entre nos deux chaises. Une distance que j'avais toujours vue comme minuscule; elle m'apparaissait désormais un fossé qu'il nous était impossible de combler. « si, bien sûr. » Et elle mentait, en plus. J'avais le sentiment qu'elle me défiait du regard. Qu'elle me défiait de comprendre, que c'était un appel au secours silencieux. Comprends-moi. Aide-moi. Non, ça ne va pas, mais je ne suis pas en mesure de te le dire. Sauve-moi. Encore une fois, répare-moi. J'ai simplement vu qu'elle allait mal. Cette expression quasi inexistante me brisait d'une manière nouvelle. Je n'avais jamais fait l'expérience d'une douleur si vive, si aiguë, si fade. Fade. Comme le sourire qu'elle forçait. « Non, ça ne va pas. » Dis-je simplement. Je ne savais pas pourquoi, mais je savais qu'il fallait que je le lui fasse savoir, pour qu'elle puisse envisager d'éclairer ma lanterne. « Non, ça ne va pas. » Répéta-t-elle dans un murmure, baissant les yeux, presque honteuse. Elle allait toujours bien. Elle souriait toujours. Ou au moins, si elle était triste, elle avait une raison, elle avait des larmes. C'était son apathie qui m'inquiétait le plus. « Je ne sais pas trop pourquoi, ça fait quelques jours que je ne me sens pas très bien. Mais je suis sûre que ça va passer, je dois être en fin de cycle. » Elle grimaça en s'entendant prononcer ces mots; je ris légèrement. « Pardon, c'était pas très classe. » Je tendis ma main vers la sienne, que j’entourai de mes doigts d'un geste quasi protecteur. Elle était sincère, et je pensais qu'elle avait raison, que ça passerait. Qu'on serait à nouveau heureux. Je n'avais rien compris.


i'm sorry i don't understand where all this is coming from. i thought that we were fine: your head is running wild again my dear, we still have everything, and it's all in your mind.
mai 2012 ça n'a pas passé. Cela faisait plus d'un an qu'elle n'était pas dans son assiette, plus d'un an qu'elle devait être "en fin de cycle". Je n'arrivai pas à me rappeler de la dernière fois qu'on avait eu un fou rire. Ni même la dernière fois où elle avait souri pour une autre raison que parce que c'était socialement plus acceptable que d'avoir l'air dépressive. Ce soir-là, j'ai cru vouloir mourir. Elle se réveilla en plein milieu de la nuit, ses cris m'extirpant également de mon sommeil. « Qu'est-ce qu'il y a Heath? ça va? » J'étais vraiment inquiet, mon ton pressé le suggérait. Elle passa une main sur son front en soupirant lourdement. Elle acquiesça en s'asseyant sur le bord du lit. « ça va, j'ai fait un cauchemar. » Je me décalai alors légèrement, tentant de ramper jusqu'à elle, pour la prendre dans mes bras. C'était ce que j'avais toujours fait, quand elle allait mal. ça marchait toujours. Elle me disait qu'elle se sentait à sa place, dans mon étreinte, que tous ses problèmes s'évanouissaient. Et j'aimais avoir l'impression de pouvoir la rendre heureuse en lui murmurant simplement des promesses de jours meilleurs. « Viens-là. » Lui proposai-je en tendant mes bras dans sa direction. Seulement lorsque je finis par effleurer son épaule, elle se leva rapidement. « Non c'est bon, ça va. Je vais dormir sur le canapé. » Non, ça n'avait rien de bon. Et ça n'allait absolument pas. Lorsqu'elle fut debout, je me redressai à mon tour. « Quoi? Heather, attends, faut qu'on parle. » Elle se retourna nonchalamment, l'air exaspéré et désespéré à la fois. « Qu'est-ce qu'il y a? » « Je t'ai dit, j'ai fait un cauch... » « NON, non putain! C'est pas ça le problème! ça fait un an que c'est ta propre vie qui est un cauchemar, je comprends pas Heather! » Elle passa nerveusement une main dans ses cheveux. Malgré la pénombre de la chambre, la petite lampe de chevet qu'on avait allumée lorsqu'elle s'était réveillée me permettait de deviner qu'elle pleurait. « Laisse-moi tranquille Mill, s'il te plait. » Je fis non de la tête, vivement, en me levant pour aller vers elle. « Je te laisserai jamais "tranquille" si ça veut dire te laisser tomber. » J'attrapai sa main, que je tenais fragilement dans la mienne, comme si j'avais peur de la casser. ça faisait longtemps que je n'avais pas eu le droit d'avoir à son égard le moindre geste de tendresse. « Je comprends pas Heather. Tous ces projets d'avenir, les enfants... c'était notre rêve, j'ai l'impression que ça te rend malheureuse, maintenant. » Elle retira vivement son bras. « Je veux juste aller dormir sur le canapé. » Elle sortit alors de la chambre, je la suivis. « Mais non! Non, Heather, je veux pas que ça se passe comme ça, ne nous abandonne pas comme ça, s'il te plait! » Je me sentais ridicule, mais l'impression de parler à un mur me serrait la gorge. Je déglutissais difficilement autour de cette boule de nerfs qui me donnait étrangement envie de pleurer. Je repensais à son sourire. Je n'avais plus que ça en tête, sa dévotion aux autres, le bonheur qu'elle dégageait, son intelligence, son bonheur, qui faisait le mien. J'avais tellement mal. Je crois que c'est cette nuit là que j'ai réalisé: il était trop tard. J'avais voulu croire que ce n'était rien, mais apparemment c'était plus sérieux que ça. J'avais voulu me persuader qu'elle avait raison, me raccrocher à chacun de ses maigres sourires comme s'ils voulaient dire quelque chose. Il n'en était rien. « Je t'aime Heather, on va se battre, on va y arriver. » Elle haussa les épaules, détourna les talons d'un air apathique, même si elle continuait de pleurer. Tout ce que je voyais, c'est qu'elle ne me disait pas qu'elle m'aimait en retour. « Tu m'aimes plus, c'est ça? » J'avais voulu mon ton calme, comme si je ne faisais que m'informer, comme on s'informerait des nouvelles du jour via la presse locale. Mais mes yeux embués de larmes lourdes et ma voix se cassant à la fin de ma phrase me trahissaient. Elle ne répondit pas. Par contre, je voyais qu'elle avait honte de ne pas répondre. Et aussi étonnant que ça puisse paraître, ça me rassurait presque. Je me disais que c'était peut-être juste qu'elle s'était lassée de moi. C'était tragique, affreux pour nous. Mais au moins, elle ressentait encore quelque chose. Plus rien pour moi, certes, et ça allait me détruire; mais au moins elle n'était pas devenue incapable de ressentir quoi que ce soit. Elle pourrait à nouveau être heureuse. Mais plus avec moi. « S'il te plait... » elle était presque suppliante. Elle voulait que je m'en aille. Elle voulait dormir en paix. C'est à dire sans moi. Incapable de rester devant elle plus longtemps sans m'effondrer, je retournai dans la chambre d'un pas qui se voulait lent. Peut-être parce que je savais qu'en fermant la porte de notre chambre je fermerais le livre de notre histoire. Peut-être parce que fuir rapidement m'aurait rendu coupable d'abandon prématuré. Peut-être parce que mes jambes tremblantes n'étaient pas capables de me porter plus vite dans une autre pièce. Une fois la porte close, je me laissai tomber le long de cette dernière, mes mains se cramponnant à mon visage comme s'il en allait de ma survie. Je savais mes yeux rapetissés par le poids de mes traits crispés et des larmes qui en coulaient avec trop d'irrégularité pour ne pas me décontenancer plus encore. Je n'avais jamais pleuré comme ça. En silence, comme un con, dans le noir, alors que la seule personne capable de me consoler était précisément celle qui venait de me briser le cœur. Ce n'était même plus une métaphore, à ce stade là. Je sentais presque mon cœur imploser en mon torse. Et j'avais mal. Tellement mal. J'aurais voulu mourir sur place... si seulement j'avais été certain que ça lui aurait permis de retrouver le sourire.


you've been having real bad dreams, used to lie so close to me. there's nothing more that empty sheets between our love.
juin 2012 Lorsqu'elle rentra du travail, ce soir là, Heather vit un camion devant chez nous. Elle pensait que des voisins déménageaient. Lorsqu'elle rentra, elle vit des cartons. Elle ne comprit pas. Jusqu'à ce qu'elle me voit. « Tu t'en vas? » Demanda-t-elle, inquiète. ça me surprit, à vrai dire. Non pas qu'elle le demande, mais qu'elle en ait peur. Et si je m'étais trompé? C'était trop tard pour y penser. Elle n'était pas inquiète, elle n'était plus elle-même, de toute façon. Je fis non de la tête, déglutissant difficilement. « En fait, c'est toi qui t'en vas. » Elle arqua un sourcil, incrédule. Elle se dirigea rapidement vers un carton, pour constater qu'il était effectivement rempli de ses effectifs. « Quoi? Tu me vires de chez moi, là, c'est ça? » Je mordis ma lèvre nerveusement. ça allait être bien plus dur que prévu. Son front plissé, ses sourcils froncés et dans ses yeux, plein de reproches... non, pire, plein de peur. « ça marche plus Heather. ça ne va pas. ça n'ira pas mieux. On est en train de se détruire et tu le vois bien. Je ne te vire pas, je te permets de partir. » Elle ne serait jamais partie d'elle-même, et si on en avait parlé, on aurait fini par s'engueuler, et je n'aurais toujours pas su ce qui n'allait pas, ce qu'elle voulait vraiment. Il fallait prendre une décision. « J'ai appelé Jamie. Elle a dit que tu pouvais rester chez elle le temps de trouver autre chose. On va vendre la maison, et tu vas recommencer une nouvelle vie. » Jamie, c'était notre meilleure amie. Une prof au lycée, également. Elle s'occupait de l'équipe de basket et organisait des tournois de foot américain. C'était une femme avec un grand cœur, quoi qu'abrupte en apparence. Elle avait bien remarqué que Heather allait mal. C'était aussi elle qui m'avait conseillé de faire quelque chose. « Mais pourquoi, putain? Pourquoi tu fais ça? Mill, bordel, on fait quoi là, c'est tout? Une nouvelle vie? Mais tu crois que j'en ai la force? Tu crois que j'ai que ça à foutre, de recommencer une nouvelle vie? » pour la première fois depuis longtemps j'avais l'impression qu'elle tenait encore à moi. Son ton accusateur, ces jurons qu'elle n'utilisait jamais... Elle n'était pas vraiment en colère, surtout effrayée. Tellement effrayée... effrayée parce qu'elle allait tout devoir reprendre à zéro. Parce qu'elle allait devoir trouver quelqu'un d'autre. Parce que même si on se faisait du mal, j'avais le mérite d'être là. Elle avait toujours pensé que je serais toujours là. Elle n'avait jamais envisagé que je lui ferais ça, un jour. « S'il te plait... c'est pas facile pour moi, crois-moi. Mais tu crois que c'est normal cette situation? Tu crois qu'on peut récemment rester ensemble dans cette putain de baraque alors que je dors sur le canapé depuis un mois parce que tu ne supportes plus de me voir, alors que depuis qu'on est ici j'ai l'impression que ton monde s'est écroulé? » Elle savait que j'avais raison, au fond. Mais elle était trop stressée pour le reconnaître. D'ailleurs, je la voyais presque trembler, son souffle était court, ses yeux rouges, et elle rongeait ses ongles. Elle était en train de faire une crise d'angoisse. « Je te déteste. » me cracha-t-elle entre deux soubresauts. « Je sais. » murmurai-je en pleurant à nouveau, un sourire fermé occupant mes lèvres d'un air presque complice. Je savais qu'elle me haïssait. C'était pour ça que je faisais tout ça. Je savais qu'elle me haïssait. C'est pour ça que je lui permettais de se débarrasser de moi. Elle partit néanmoins sans refuser catégoriquement. Elle partit, angoissée. Elle travaillerait autre part, à la rentrée. Elle reconstruirait sa vie. Et moi la mienne. En théorie. « Je t'aimerai toute ma vie. » et c'était mieux ainsi.


just give me a reason, just a little bit's enough. just a second, we're not broken just bent, and we can learn to love again. it's in the stars, it's been writen in the scars of our hearts, we're not broken just bent, and we can learn to love again.
2 mai 2013 « Allô? » le numéro qui s'était affiché sur mon écran de portable m'était inconnu. Tout ce que je savais, c'était que cette personne venait de me réveiller d'une sieste improvisée qui m'avait attaquée sans prévenir alors que je commençais à corriger des copies. « Monsieur Milan Dewey Hastings? » « Lui-même? » confirmais-je, intrigué de cette voix qui m'était inconnue. « Ici Maître Chapman, je suis notaire, je vous contact au sujet de madame Jamie Yolande Powell... » Lorsque Heather était partie, elle était allée vivre chez elle. ça faisait déjà plusieurs mois que Jamie avait démissionné, ayant trouvé un poste mieux payé et dans lequel elle pensait plus s'épanouir dans une ville voisine. Depuis, je n'avais plus eu de nouvelles qu'occasionnellement. Je voulais l'appeler, lui demander des nouvelles de Heath, seulement elle m'avait fait savoir que ce n'était bon ni pour elle ni pour moi de me donner au compte goûte des résumés de sa vie. Alors nos relations se limitaient à quelques échanges de textos. J'en étais navré, mais je comprenais. Ce serait plus facile pour Heather aussi de ne pas savoir que j'appelais plusieurs fois par semaine sans même lui parler. Résultat, je n'avais pas été mis au courant... Jamie était décédée. Et ce type, ce notaire me l'apprenait au téléphone. J'étais sous le choc. Un cancer. Fulgurant, apparemment. J'avais dû m'asseoir, je sentais mon cœur s'emballer alors qu'il continuait son monologue explicatif dont je n'avais que faire; j'aurais voulu être là pour elle. J'aurais voulu continuer de la voir, avant qu'il ne soit trop tard... Mais ça n'avait pas été possible. « ... Et vous êtes donc le deuxième nom sur son testament. Madame Powell n'avait pas de famille en ville, apparemment; sa villa du quartier de Snowflake Lane -la maison de son enfance- vous revient à vous et mademoiselle Bowen. » Je venais d'hériter d'une immense bâtisse... avec Heather. ça faisait trop de problèmes d'un coup... et j'allais devoir la revoir. C'était le pire. C'était le mieux. Non, en fait je n'en avais pas du tout envie. J'avais l'impression d'être devenu toxique pour elle. J'allais lui faire du mal, et je m'y refusais. J'avais dans l'espoir qu'elle allait mieux. Et je ne voulais pas que des souvenirs douloureux viennent gâcher ce bonheur retrouvé. Mais apparemment, je n'avais pas le choix. Il y aurait un rendez-vous, dans cette maison, le lendemain. Je crois que l'homme comprit que je n'étais pas au courant de son décès en vue de mon incapacité à formuler des phrases cohérentes qui se destinaient à autre chose qu'à demander sans cesse "pourquoi?". C'était affreux. ça allait être affreux. Pourquoi fallait-il toujours que tout soit si compliqué?

3 mai 2013 J’observai la scène qui se déroulait devant moi alors que monsieur Chapman prenait place autour de la grande table du centre de la pièce où le rendez-vous avez été fixé. Au bout de la table, j’apercevais en contre-jour une silhouette que je ne connaissais que trop bien ; Heather était là. Elle semblait choisir de m’ignorer, toutefois, pour l’instant, et je m’appliquai donc à faire de même. Ce n’était pas le moment de jouer de grandes retrouvailles poignantes… déchirantes. Le notaire ouvrit une enveloppe avant que je ne puisse seulement m’asseoir. Quand je me décidai à prendre place, je relâchai un souffle que je n’avais seulement pas eu conscience de retenir depuis que j’étais entré dans cette villa. Elle était vraiment immense, on aurait dit un manoir. J’avais d’ailleurs eu peur de m’y perdre. Le regard de Heather se posa bientôt sur moi. Ma respiration s’accéléra. Je n’arrivais pas à déchiffrer son expression. Et cela m’angoissait encore plus. « Alors nous sommes ici pour lire le testament et le signer de vos noms pour pouvoir… » Je me raclai la gorge. Je ne savais pas encore tout. « Pardon… j’ai juste besoin de savoir : est-ce que Jamie était avec de la famille quand… quand c’est arrivé ? » un second notaire, plus calme jusqu’alors, entreprit de me répondre. « Mademoiselle Bowen était avec elle. » Pourquoi ne m’avait-elle pas prévenu ? « Heather tu… tu aurais dû m’appeler. » Je me retins d’ajouter que j’étais en droit de savoir en la voyant rougir, comme ça lui arrivait souvent lorsqu’elle était contrariée. « Nous sommes désolés de votre perte, monsieur Hastings. » Observa le notaire en guise de transition, apparemment peu désireux de nous voir nous disputer autour d’une table trop grande pour ne pas accentuer le sérieux de la situation. « Bien. Comme nous en avons discuté au téléphone, Jamie Powell vous a laissé à tous les deux cette maison, à proportion égale, sans condition particulière quant à son utilisation ultérieure. Elle a également légué à mademoiselle Bowen la somme de un million de dollars. » Le notaire nous fit parvenir à chacun une copie du texte, et en donna une supplémentaire à Heather. Je la vis les signer rapidement, ce qui me pressa à faire de même. « Bien, vous devez également savoir qu’il y a un potentiel acheteur très intéressé par la maison. Je l’ai rencontré ce matin, il en offre un bon prix et envisage d’abattre la bâtisse en vue du fait qu’elle a besoin de lourdes réparations. » J’essayais de me concentrer sur ce qu’il disait, mais la présence de Heather me troublait au plus haut point. Je n’aurais su détacher mon regard du sien. Je n’étais pas passé à autre chose. Pourtant j’espérais de tout cœur que c’était son cas. « Cela dit, Madame Powell avait été en contact avec lui, et avait jusqu’à présent refusé son offre, argumentant que pour elle, cette maison devait être placée entre les mains d’une famille à venir ; elle ne voulait pas que la maison soit détruite. » C'était pour ça, qu'elle nous l'avait léguée? Parce qu'elle voulait qu'on y fonde une famille? Si je trouvais l'attention touchante, je doutais que ça puisse fonctionner. Mes mains étaient jointes devant moi, je respirais lourdement devant le silence d'Heather, qui me glaçait le sang. « Nous aurons rendez-vous avec lui demain matin; de fait mademoiselle Bowen restera dormir sur les lieux, je ferai de même. » il se tourna vers elle, lui offrant un sourire qui me donna envie de lui mettre mon poing dans la figure. Elle, elle ne voyait rien. Elle croyait qu'il était poli, et c'est pourquoi elle lui rendait un sourire si angélique qu'il me brisa le cœur une fois de plus. Il était hors de question que je la laisse seule avec ce pervers. « Je resterai aussi. Ce sera plus pratique. » Elle baissa les yeux. Je crois qu'elle n'était pas ravie. Plus pratique... ce serait surtout un moyen de m'assurer qu'il la laisserait tranquille. J'étais ridicule. Et le pire, c'est que je m'en foutais. Pourquoi fallait-il que je sois encore complètement accro à elle?

Lorsque les notaires sortirent de la pièce, Heather rassembla rapidement ses affaires, toujours silencieuse. « Heath, on... on peut parler? » puisqu'on allait être coincés ensemble dans cette affaire, avec un héritage qu'on devait partager, il semblait logique qu'on essaie de communiquer. « comment tu vas? » Elle me regarda fixement, ne répondit rien. Je me sentis obliger de me racler la gorge, peut-être pour combler le silence gênant que sa froideur laissait derrière elle. Elle m'en voulait terriblement de l'avoir laissée seule, de l'avoir chassée de sa propre maison. Mais c'était pour son bien. « Je sais que ça va être difficile pour nous de nous occuper de vendre ce... manoir, je suppose qu'on peut l'appeler comme ça. » articulai-je en regardant ce plafond aux allures de musée. « Je ne vendrai pas cette maison. » Enfin elle m'adressait la parole! je clignai toutefois rapidement des yeux. « Je te demande pardon? » « Je refuse catégoriquement de revendre cette maison. » reprit-elle, comme si ce n'était pas clair. Elle savait que ça l'était. Je ne comprenais simplement pas quelle autre option elle avait. « Heather, ce n'est pas une maison, c'est presque un musée! Quelqu'un est intéressé, on devrait vendre. » Elle pinça ses lèvres, puis acquiesça pour elle même. « Mill, avant que Jamie ne meurt, on avait pour habitude de s'asseoir et parler des heures durant de tout et n'importe quoi pour lui éviter de penser à ce qu'il lui arrivait. » J'avalai difficilement, me sentant coupable de ne pas avoir été présent. « Le matin précédent son décès, elle m'a expliqué qu'elle avait grandi dans cette maison... » elle fixait le sol de ses grands yeux bleus, visiblement en train de lutter pour retenir ses larmes. Elle avait toujours été sensible, et les tortillements réguliers de son nez chacun suivant le précédent après quelques secondes me rendaient malade. Pourquoi c'était toujours à elle de s'occuper des autres? Pourquoi s'était-elle totalement dédiée à Jamie sans accepter d'aide de qui que ce soit? « C'est peut-être un musée, mais c'était le musée dans lequel a grandi ma meilleure amie. Et je refuse de le vendre. » Je baissais les yeux, soupirant lourdement. « C'est une histoire très touchante Heather, et cette maison est probablement la plus belle maison dans laquelle j'ai mis les pieds jusqu'à présent. Mais c'est un manoir! et mon ange, on ne peut pas se permettre d'entretenir un manoir. » Le surnom m'avait échappé. Je m'en voulais terriblement de l'avoir laissé se frayer un chemin jusqu'à mes lèvres. Mais elle semblait si fragile, si généreuse, si sensible... un ange, tout simplement. ça relevait presque du bon sens. Alors que j'aperçus une larme rouler sur sa joue empourprée, elle sortit brutalement de la salle, laissant la porte se fermer derrière elle. Je la suivis dans l'immense couloir, bien décidé à lui parler vraiment. « Heather! » appelai-je, presque dans un murmure. Mais elle continua de marcher; je courus donc vers elle pour attraper son bras de sorte qu'elle stoppe son avancée. Elle se retourna vers moi puis recula de quelques pas, rapidement. « Ne me touche pas. » cracha-t-elle alors que je relâchai son bras, m'exécutant devant ce regard noir qu'elle me lançait. « Et je te défends de m'appeler "mon ange". » Je me mordis la lèvre inférieure, nerveusement. Elle avait raison, pour ça en tout cas. C'était déplacé. « Heather, on ne peut pas payer l'entretien de cette maison. » « Moi oui. » rétorqua-t-elle. « J'ai un million de dollars. » Si c'était vraiment ce qu'elle voulait... je ne voulais pas m'opposer à sa volonté. Plus maintenant. Je ne voulais pas la blesser. Non, surtout pas. Elle avait assez souffert. « Elle voulait qu'on ait cette maison, ensemble. Elle voulait que toi et moi on ait une famille ici. » souffla-t-elle, la voix tremblante. Bon dieu ce que j'avais envie de chialer... comme un gosse. Je luttais de toutes mes forces pour ravaler des larmes de plus en plus menaçantes. On aurait dû avoir notre famille. On aurait dû être heureux, tous les deux, on aurait dû être la personnification de l'amour. Pourquoi ça n'avait pas marché? « Elle essayait de jouer les entremetteuses. » Je souris, nostalgique, alors que le coin de ma lèvre remuait nerveusement. « Elle pensait que cette maison nous ferait nous remettre ensemble. » Son regard s'avéra glacial lorsqu'il quitta le sol pour se planter dans le mien. « Et bien il va de soi qu'elle s'est totalement trompée. » Je pouvais voir sa mâchoire se serrer; je mordis nerveusement l'intérieur de ma joue au point que je sentais du sang se former à l'endroit où mes dents se crispaient d'anxiété. « Tu devrais rentrer chez toi. » Ajouta-t-elle, toujours aussi froide. Un chez moi qui n'était plus chez elle, qui avait pourtant longtemps été un chez nous... « On a un rendez-vous demain, il faut que j'y sois. » Soupirai-je alors qu'elle commençait à nouveau à tourner les talons. « Je vais dire à Mike de l'annuler. Je ne vendrai pas cette maison. » Mike? Elle l'appelait Mike? Putain de connard de merde. Pardonnez mon langage, seulement ce furent précisément les mots qui torturèrent mon esprit en l'entendant appeler monsieur Chapman par son prénom. « Heather, attends! Qu'est-ce que tu vas faire, après? Tu vas laisser cette maison vide, en dépensant ton million jusqu'à ne plus avoir assez d'argent pour l'empêcher de tomber en ruines? » Elle s'arrêta, me regarda en plissant les yeux, laissant ses bras tomber le long de son corps. Je savais que ça voulait dire qu'elle savait que j'avais raison. Mais cette réalité ne l'enchantait pas. « Je veux essayer, au moins. Je vais essayer de trouver un acheteur qui ne veuille pas détruire cette maison. » « Tu ne trouveras pas d'acheteur, Heath. » c'était certainement naïf de croire que quelqu'un se pointerait du jour au lendemain avec pour unique but de maintenir le manoir en état jusqu'à la fin de ses jours. « C'est mon problème. » « Et le miens aussi! » renchéris-je, histoire qu'elle n'oublie pas qu'on était deux dans cette affaire. Elle soupira à nouveau. « Je te demande juste quelques semaines, avant la fin des cours. » « Tu ne trouveras pas d'acheteur en un mois. » « Peut-être que si. » Je secouai légèrement la tête; elle était vraiment têtue, quand elle voulait. Elle s'attachait trop à une maison qui n'était même pas la sienne. « Tout ce que je demande c'est un mois. Si je ne trouve pas d'acheteur d'ici là, je vendrai cette maison. Et ce cadeau que Jamie nous a faits parce qu'elle y voyait quelque forme de futur que ce soit pour nous sera détruit. Et ce sera fini. » Sans réellement en avoir conscience, je baissai les yeux devant la dureté de cette hypothèse. « Après tout ce qu'il s'est passé, tu peux pas me laisser au moins ça? » Ce n'est que quand elle murmura ces mots que je réalisai qu'elle était trop près de moi. Au point que je sentais la chaleur de son souffle s'écraser doucement sur mon menton. Je déglutis difficilement, sentant une sorte de nœud se former dans ma gorge. Mon regard était plongé dans le sien, pour la première fois depuis longtemps. Je traduisais involontairement tout ce que cette phrase impliquait silencieusement. Tu m'as blessée, Mill. Je n'aimerai plus jamais, Mill. Aucun homme ne me touchera comme tu l'as fait, Mill, et j'espère que le savoir de fait plus de mal que ce que ça ne te rassure. Je veux que tu saches que je ne serai plus jamais aimée. Et c'est de ta faute. Ce n'est pas bon pour moi, et tu le sais, Mill. Peut-être que je me torturais pour rien. Peut-être que ça ne voulait pas dire tant de choses... peut-être qu'avec le temps, ma capacité à lire dans son regard était devenue défaillante. Je ne sais pas quelle option je préférais. Le regard sombre et séducteur de monsieur Chapman me revint immédiatement à l'esprit. Ce n'était pas ce que je voulais pour elle. Je voulais qu'elle soit heureuse, et non pas qu'elle soit traitée comme un type comme Maître Chapman traitait les filles comme Heather. Le simple fait de l'imaginer avec lui me rendait malade. ça me rendait fou de l'imaginer rester dans cette grande maison avec ce type qui soit disant restait pour être un notaire parfait. Connard. « Je t'aiderai à trouver un acheteur. » Dis-je trop rapidement. « Je vais rester ici, et je vais t'aider à trouver un acheteur. » « Je peux me débrouiller seule. » rétorqua Heather. « Je ne veux pas que tu te débrouilles seule. » Objectai-je, d'un ton presque monotone. « C'est aussi mon problème. » Elle eut un temps d'hésitation, puis acquiesça. « Reste si tu veux. Mais tu en fais aussi ton problème, tu ne pourras pas faire marche arrière. » J'approuvai les termes d'un signe de la tête. Elle avait toujours été mon problème. Et je n'avais aucune intention de m'en débarrasser.

Quelques jours plus tard -ce devait être il y a trois jours-, je me retrouvai dans la voiture de Chapman. Il conduisait, Heather était sur le siège passager, et moi à l'arrière, côté conducteur. On revenait d'un rendez-vous avec un type qui avait tenté de faire croire à Heath qu'il voulait conserver la maison. Elle avait commencé à le croire, je pense -elle voulait le croire, surtout-, mais en lui posant quelques questions, on s'était vite rendus compte qu'il voulait juste être l'homme le plus riche de Snowflake Lane en construisant une espèce de sous-lotissement à la place de la bâtisse. Le trajet du retour était silencieux. Heather était déçue, j'étais nerveux, et le notaire... lui passait son temps à jeter des coups d'oeil en direction d'Heather, comme si je n'existais pas, en lui souriant d'un air dégueulasse. Ok, son sourire n'avait rien de dégueulasse, seulement il s'adressait à Heather; et c'était suffisant pour être inadmissible. Moi, de la place à l'arrière de la bagnole, à côté d'une vitre automatique qui ne se baissait qu'à moitié à cause d'une sorte de "sécurité enfant" dont le célibataire de propriétaire n'avait pas besoin, je regardais Heath en silence. Elle avait un chapeau de paille qui ombrageait légèrement ses traits fins, avec lesquels le soleil jouait toutefois malicieusement à travers la fenêtre à ses côtés. Elle portait une robe blanche qui laissait comprendre que l'été approchait. D'ailleurs, il me semblait deviner, à sa peau rosée à l'endroit où les bretelles de la robe formaient des petits nœuds, sur ses épaules, qu'elle avait peut-être pris un coup de soleil. Elle avait toujours eu la peau sensible, parce qu'assez claire. On y voyait même des taches de rousseur, qu'il me semblait me rappeler qu'elle n'aimait pas beaucoup, et dont j'étais fou. Elle les cachait souvent, pour tout dire. D'abord parce qu'il n'était pas acceptable qu'elle vienne en robe légère au lycée, mais surtout parce que à moins que la température extérieure ne rende cet acte nécessaire, elle était très peu encline à trop se dévoiler; finalement, ça reflétait assez bien sa personnalité. Je ne m'étais pas rendu compte que je la fixais avec peut-être trop d'attention. ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vue... elle était tellement belle. Et puis Chapman tenta un nouveau sourire qu'elle lui rendit timidement. Je levai les yeux au ciel, excédé... je n'étais pas au bout de mes surprises. Cette fois-ci, au lieu de ce contenter de cette acte de complicité, il ôta sa main droit de son volant pour venir la poser sur le genoux de Heather, que sa robe relativement peu longue laissait à peine entrevoir. Ma mâchoire se serra violemment, comme pour me retenir de hurler. Je sentais mon cœur accélérer son rythme à un point qui en était incommodant alors que je la voyais lui offrir un sourire tendre à ce geste ignoble. Enlève ta main de ma femme. Ce que j'étais con. Elle n'était pas ma femme. Elle n'était pas ma fiancée. Elle n'était seulement pas ma petite amie. Le pire, c'était qu'elle n'était pas non plus mon amie: elle me détestait de l'avoir faite souffrir. ça devait faire un an qu'elle se persuadait qu'elle ne souffrait pas, avant que je ne lui demande de reconstruire sa vie. J'aurais dû être heureux qu'elle ait réussi, seulement je ne sentais pas ce type. Et je voyais bien, depuis les quelques jours où on était là, qu'elle n'était pas non plus franchement amoureuse de lui. Alors ça me faisait un mal fou de voir sa main malintentionnée couvrir sa peau laiteuse et si parfaite. ça me détruisait de l'imaginer malheureuse avec un homme qui profitait d'elle. Je n'avais qu'une envie; lui coller mon poing dans la figure... ça aurait été déplacé.

Le soir-même, alors que Mike était enfin rentré chez lui, je me mis en quête d'Heaher. L'appelant à plusieurs reprises dans cette grande bâtisse, je me retrouvais seulement confronté à l'écho de ma propre voix. Elle ne répondait pas. Ouvrant la quasi totalité des portes de la maison, je finis par l'apercevoir, sur le balcon adossé à l'une des chambres les mieux exposée, penchée contre la rambarde en marbre, admirant l'étendue verte qui courait au devant de la villa. Il y avait une bouteille de vin et un verre à côté d'elle, chose que je comprenais après cette dure journée. J'aurais aussi bien eu besoin d'un remontant. Faisant mine de toquer à la baie vitrée derrière elle pour la prévenir de mon arrivée et ne pas l'effrayer, je la vis tourner la tête en ma direction, pour ensuite reporter son regard sur le jardin. Elle voulait juste s'assurer que c'était bien moi. Elle semblait presque dessus que ce soit le cas. Je pris son silence pour un accord de sa part de m'avoir à ses côtés quelques temps. M'adossant à ses côtés, je pris une grande inspiration en penchant légèrement la tête, fermant les yeux, appréciant la chaleur timide d'un soleil sur le déclin. « Il a l'air... sympa. » Elle eut un petit rire nerveux, ne me regarda pas. « Tu n'es pas obligé de cautionner. » ajouta-t-elle seulement, sachant pertinemment que je mentais. Pourtant, elle était calme, presque amicale. Comme si on décidait de déposer les armes. Pour combien de temps? « ça fait longtemps que vous... » m'enquis-je, un peu timidement. Elle fit simplement non de la tête, et j'en conclus même qu'elle l'avait rencontrée seulement après le décès de Jamie. Après tout, il la vouvoyait encore. Le pire, c'est que j'en étais soulagé. « C'est bien, le changement. » Elle baissa les yeux, semblant fixer ses mains jointes, alors que ses avant bras soutenaient son poids. « Tous les changements ne sont pas bons. » Elle parlait de nous. Elle parlait de nous et ça me faisait mal. « Des fois je me demande si tu regrettes de m'avoir quittée. » « Je ne t'ai pas quittée. » rectifiai-je. Si ça n'avait tenu qu'à moi... « C'est juste que... » « Que quoi, Mill? » pressa-t-elle, calmement toutefois. « C'est plus sain pour toi comme pour moi de juste... ne pas être ensemble. » Plus sain, mais bordel, comme ça faisait mal. Je la regardai avec attention, tentant de décrypter sa réaction. Elle était calme, quoi que triste. Il aurait été bizarre qu'on ne le soit pas, après tout. Me retournant pour mimer sa position, je plaçais ma main sur la sienne, la regardant toujours avec insistance, songeant qu'il était mieux que son regard à elle continue de se perdre dans le jardin plutôt que dans le miens; je n'aurais su le soutenir. C'était trop, trop fort, trop grand. « Je t'aimerai toujours Heather. Mais on n'était pas heureux ensemble. » Je détestais cette constatation. Si je m'étais écouté je l'aurais prise dans mes bras, et j'aurais refait les mêmes erreurs. Elles m'avaient été si douces... « J'aurais pu te rendre heureux. » Elle tourna la tête vers moi, probablement pour voir ma réaction, et je ne pus m'empêcher de remarquer les larmes en formation qui perlaient, menaçantes, au coin de ses yeux. « Quand le Docteur Shane t'as demandé d'arrêter ton traitement, tu étais dans un état lamentable... » Ma voix était douce, je m'efforçais à la garder calme pour éviter qu'elle ne l'entende se briser au douloureux souvenir. Heather m'écoutait calmement, le sujet était lourd mais semblait plus évident à gérer lorsque nos mains étaient liées. « Le docteur Shane disait qu'avec du temps et une thérapie tu irais mieux, que tu étais presque guérie. Un an plus tard ça n'allait pas mieux. Et rien n'avait changé. Je t'aurais gardée avec moi de toute manière, malade ou en pleine santé, atteinte de TOC ou non. Je savais que ça prendrait du temps pour que tu ailles mieux, mais je voulais être là pour toi. Mais tout d'un coup tu es devenue obsédée par ta maladie et le fait que tu te décevais toi-même. Chaque jour semblait une bataille sans fin pour toi, et tu essayais de me le cacher. Je détestais l'idée que tu essayais de t'en sortir pour moi, et non plus parce que tu en avais envie. Tu en étais arrivée à te détester. La seule manière dont tu pouvais être heureuse était que tu ne sois pas avec moi, à vivre avec une pression que tu t'étais convaincue que je mettais sur toi. » je vis une larme se frayer un chemin le long de sa joue, s'écrasant douloureusement sur le marbre froid dans un fracas silencieux, symbole d'une vie qu'elle aurait voulue plus ordonnée. « Tout d'un coup ces rêves qu'on avait de fonder une famille étaient devenus des cauchemars pour toi, et tu essayais de le cacher. Je te rendais malade, Heather. Alors oui, tu m'aurais rendu très, très heureux. Mais moi je ne te rendais pas heureuse; et ça me détruisait à un point que tu n'imagines même pas. » Je me tournai vers elle, réceptionnant avec mon pouce une de ses larmes, à qui j'interdisais de continuer de couleur. « Oh Heath... » soupirai-je. Je détestais la voir ainsi, je savais combien ces souvenirs étaient douloureux pour elle -ils l'étaient aussi pour moi. Je me sentais tellement mal... depuis qu'elle était partie, en fait. « Je vais bien maintenant. » Dit-elle en tentant de s'empêcher de pleurer de plus belle. « Je fais une thérapie, je ne prends plus de médicament, et je suis quand même normale. » Je voyais qu'elle était vraiment embarrassée, certainement honteuse de devoir avouer tout haut qu'elle avait eu des problèmes. Son psychologue lui avait conseillé de l'accepter, d'en parler librement. Mais elle avait un peu de mal encore, apparemment. C'est peut-être pour ça qu'elle se reprit, plus sèche. « Tu vois, ça aurait fini par fonctionner si tu étais resté. » Je crois qu'elle-même n'y croyait pas; elle voulait seulement s'en persuader, parce que c'était plus simple de se montrer rancunière que de se dévoiler comme elle avait l'habitude de le faire, au début de notre relation. Elle retira sa main de la mienne, me regardant, hésitante, contemplant la douleur qui se répandait sur mes traits crispés. « Heath, ça a seulement fonctionné parce que je t'ai quitté. C'est pour ça que ça a arrêté d'être douloureux. Je culpabilise tellement, tu n'as pas idée... mais au fond de moi je sais que c'était la meilleure chose à faire pour toi. » Elle avait mal, je le voyais. Techniquement, il n'y avait aucune raison pour qu'on ne soit plus ensemble: elle allait mieux, et de toute évidence, aucun de nous n'avait oublié notre histoire. Il était peut-être trop tôt pour se l'avouer, toutefois. « Quand je rentre le soir, je n'ai qu'une envie, c'est de te raconter ma journée, t'embrasser, te serrer dans mes bras et ressentir cette chose que j'ai jamais été foutu de ressentir pour qui que ce soit d'autre. » Ses yeux étaient grands ouverts, plongés dans les miens, perdus. Après tout, qu'est-ce qu'elle pouvait répondre à ça... il n'y avait plus rien à dire. Elle savait pertinemment que je ne cesserais jamais de l'aimer. Je me demandais simplement si elle était réellement passée à autre chose, avec ce Mike qui ne cherchait qu'à la mettre dans son lit, ou si tout ça n'était qu'une façade, pour se rassurer peut-être. Pour se consoler sûrement. Pour espérer qu'il lui apporterait ce que je lui avais apporté, un temps, que je lui avais repris plus tard. En attendant, nous étions dans cette maison, ensemble, à devoir s'accorder sur un sujet difficile, vendre une maison qui était destinée à nous rapprocher. Heather m'en veut encore, je le sais. peut-être que le vin avait calmé son animosité, qu'elle s'était laissée aller à un moment de faiblesse, mais voilà, au fond, j'étais toujours celui qui avait brisé son cœur. J'aurais tellement voulu en prendre soin, pourtant. Tout ce qui m'importe, c'est son sourire.



Dernière édition par Milan D. Hastings le Mar 14 Mai - 20:07, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 13:00

    Rebienvenue awn

    Ton choix it rocks Joseph est juste gosh leche love
    Réserve-moi un super lien I love you
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Milan D. Hastings


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meurchi beaucoup ma belle awn ce sera avec un IMMENSE plaisir pour le lien gosh
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 13:37

Tu gères laclasse
Bonne chance pour ta fiche ma cherie han
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la plus belle han merci beaucoup cutie pie heartbeats
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 15:45

Re-bienvenue ma chérie awn comme t'es trop belle en Josynou han poum
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Milan D. Hastings


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oh merci ma future femme awn et toi t'es canon avec ton maquillage sexy bave -sbaf-
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je sais, je sais poum Arrow
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 17:46

Ouuuuuh le beau garçon et puis en plus c'est le dc de nanane alors je l'aime déjà ! waza
Bon courage pour le reste de ta fifiche mi amoooooor ! classe
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Milan D. Hastings


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i need to know that you're not gonna wake up in the morning and feel differently. i love how you makes me feel, like anything's possible, or like life is worth it. dying by your side is such an evenly way to die.

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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMer 8 Mai - 18:55

En même temps elle est toujours seksy Tara han

Merci mon Raphikiiiii waza faudra qu'on songe à faire un club de BG, oui oui oui mouais on va mettre toutes les filles du quartier à nos pieds. salut toi *redescend sur terre* Merci encore Zozo d'amour mi amor
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Nina G. Johnson


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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyJeu 9 Mai - 12:23

Re bienvenue ma belle !! :D
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Milan D. Hastings


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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyJeu 9 Mai - 13:01

Thanks sweety awn
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyLun 13 Mai - 11:03

attends attends , joseph quoi ! je te reconnais bien là ! tu es juste so amazing avec lewitt ! I love you
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Milan D. Hastings


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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyLun 13 Mai - 18:22

owiiii Kany han awn il nous faudra un lien, canon + canon = super canon, tu vois. bave
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyLun 13 Mai - 19:39

oh ouiiiiiiii je vois plus que bien ! I love you
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Milan D. Hastings


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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMar 14 Mai - 20:36

Je m'auto-valide, mais promis, Kanynos était d'accord han pink heart
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS EmptyMar 14 Mai - 20:38

je confirme , j'était pire que d'accord , ta présentation était wahou ! sérieux, si vous avez 5 -ou plutôt 10- minutes, lisait là ! I love you
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MessageSujet: Re: « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS   « i picture you in the sun, wondering what when wrong. » ▬ MILAN DEWEY HASTINGS Empty

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