So, keep calm and carry on

 

Je venais à peine d’ouvrir les yeux, me réveillant lentement. Encore à moitié endormie, j’attrapai mon portable qui était posé sur ma table de chevet et jeta un coup d’œil à l’écran afin de m'informer de l’heure. L’écran affichait 10h30 pile. 10h30 ?! « Merde. » lâchais-je subitement -réalisant l’heure qu’il était- avant de me lever d’un bond de mon lit et de courir vers la salle de bain. Tout en essayant, au passage, d’enfiler désespérément un jean qui trainait sur le sol. J’étais littéralement à la bourre pour me rendre à la fac. Merde, merde et re-merde pensais-je lorsque je me cassa soudainement la figure dans mon empressement. Me retrouvant ainsi étalée de tout mon large, mon jean sur mes chevilles.« Aïe ! » grognais-je sans vraiment ressentir une quelconque douleur mais plutôt par réflexe. Je me releva donc péniblement lorsque je me souvins subitement d’une chose. La chose bien importante à ne pas oublier et qui m'aurait épargné tout cela si je n'étais pas aussi tête en l'air. J'avais tout simplement et carrément zappé que je n’avais pas cours aujourd’hui ! Pour la simple et bonne raison que l’un de mes profs n’était pas là et que d’habitude le vendredi j’avais mon après-midi de libre. Bref, je dégageai donc mon pantalon un peu énervée contre moi-même. Et descendis à la cuisine afin de prendre un café pour bien me réveiller et pourquoi pas un semblant de petit-déjeuner. Bien qu'entre nous avec ce réveil plutôt "dynamique", je l'étais déjà pas mal. Je me servis donc une tasse et pris un croissant lorsque soudain je me surpris à penser à Harrison. En outre parce-que le rêve que j'avais fais cette nuit était entrain de lentement me revenir et qu'Harri en faisait partie. Je réalisa que ça faisait plutôt un moment que je ne l’avais pas vue. Aussi bien lui que Jaz'. C'est pourquoi je décida donc, qu’ayant ma journée de libre, je pouvais essayer de passer au lycée histoire de lui faire un petit coucou et d'avoir des ses nouvelles. Je finis donc mon petit déjeuner et partie me préparer avant de finalement partir. J'avais prévu d'aller le voir durant la pause déjeuner. Je trouvais que c'était plutôt un bon plan car forcément, il n'aurait pas un cours à donner. Je pris donc la route : direction le lycée. Je finis donc par arriver devant l’établissement mais pas aussi bien qu'à mon départ. En effet, je m'étais faite une frayeur sur le trajet. J'avais manqué de causer un accident ou de renverser un passant ? Non, rien de tout cela. J'avais juste cru le voir marcher tranquillement sur un trottoir. Du moins j'avais cru le reconnaitre de dos. Mais ce n'était pas lui et heureusement pour moi. Cependant, avoir cru que ça pouvait être cette ordure (son mac) m'avait totalement tétanisé de peur et m'avait littéralement retourné l'estomac (comme la première fois que je l'avais revu en ville après ma fuite.) J'étais donc pour le moins déstabilisée mais tentais de chasser cela de mon esprit. Je m'étais donc garée sur le parking et avait pris une grande inspiration avant de m'allumer une clope, afin de décompresser un peu. Me sentant prise par une angoisse que je ne pouvais pas qualifier d'absurde. J'avais beau me dire que ce n'était pas lui j'étais tout de même horriblement angoissée. Parce que ce salaud me terrifiait comme une enfant terrorisée par un père tyrannique et violent. Et je détestais ça ! J'avais enfin pu le faire sortir de ma vie et pourtant il était toujours présent. J'étais totalement morte de trouille à l'idée qu'il puisse me retrouver pour finir ce qu'il avait commencé. Ses menaces de mort résonnaient encore à mes oreilles et me glaçaient le sang. Je savais de quoi il était capable, il avait pu me manipuler, jouer avec mes sentiments, m'utiliser, me battre, m'insulter. Alors rien ne l'empêcherait d’essayer de finir ce qu'il avait tenté de commencer en essayant de me tuer. Bref, je restais donc quelques minutes dans la voiture le temps de finir ma clope et de le chasser de mon esprit. Puis, je sortie et interpella deux lycéens pour leur demander où se trouvait le gymnase. Il me le désignèrent et je m’y dirigea lorsque je croisa des élèves qui justement venaient d'en sortir. Je réussi à entendre une bride de conversation entre deux jeunes-filles : « Sérieux, Goodwin pète vraiment des câbles des fois ! » « Ouais, mais il est super sexy. » lui répondit l'autre. Je souris, plutôt amusée, en entendant cela et rentra dans le gymnase voyant les derniers élèves quitter les lieux. Je chercha alors Harri’ du regard et le reconnu de dos. Je m’approcha donc et lança avec un petit sourire espiègle : « Excusez-moi j’ai entendu dire que le prof de sport était plutôt sexy. Du coup, je suis venue voir par moi-même. »